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Diofou Corporation, les TIC pour vendre la culture malienne

Permettre aux artistes Maliens de se faire connaître et de vendre leurs produits à l’international, c’est l’objectif de la jeune start up. La culture malienne est désormais vendue sur le web.

cheick touradou sissoko alias cosby rappeur musicien president diofou corporation

 « Diofou » est un terme bambara qui désigne affectueusement ‘quelqu’un de peu sérieux’, et « c’est ainsi qu’a commencé cette aventure », raconte le président de Diofou Corporation, Cheick Touradou Sissoko. « Nous nous taquinions ainsi entre amis et quand nous avons eu l’idée de faire quelque chose ensemble, les idées étaient tellement nombreuses qu’on n’a pas pu choisir de nom spécifique. On a donc décidé de garder le nom Diofou, qu’on utilise entre nous et dans lequel les gens se reconnaissent ». C’est en 2007 que nait l’idée, mais il faudra attendre le 14 avril 2013 pour que l’entreprise soit créée sous droit canadien, puisque les 11 initiateurs vivent pour la plupart dans ce pays. Avec un apport de 1 000 dollars (environ 600 000 francs CFA) chacun, ils ont constitué le capital de leur société. Aujourd’hui au nombre de 7, ils continuent de faire grandir leur idée et réalisent un chiffre d’affaires annuel d’environ 8 millions de francs CFA.

Aujourd’hui, la plateforme se positionne comme une alternative pour la distribution des produits culturels maliens. En tant que fournisseur de contenu, elle permet aux artistes qui ont déjà leurs albums et veulent profiter de plateformes légales, de vendre leurs œuvres, au Mali ou à l’étranger. Dans le portefeuille Diofou, on peut citer entre autres, Mylmo, N’Sahel, Penzy, Cheick Siriman Sissoko, le rappeur Cosby, et bientôt Habib Dembélé dit Guimba, Kandia Kouyaté, etc… « Concernant Mylmo, nous sommes sur le point de lui donner son 3ème chèque. C’est un type de revenu qui n’existait pas auparavant », assure Cheick T. Cissoko, qui explique que les artistes reversent à Diofou 30% de leurs bénéfices sur les produits distribués, soit en moyenne 25 dollars américains. « Nous touchons aussi au vestimentaire avec une ligne de streetwear qui est vendu dans notre boutique en ligne sur le site diofou.com », poursuit-il. La marque va bientôt s’enrichir de vêtements plus africains. Plusieurs créateurs, dont la Malienne Raky Thiam, ont été contactés pour proposer des collections. Dans la boutique Diofou, on peut trouver également des objets d’art, de tapisserie, des produits de décoration, de bijouterie, des articles de spécialité, etc…

La rédaction

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