La phase nationale du Dialogue national inclusif a démarré samedi dernier. En effet, toutes les forces vives de la Nation se sont mobilisées afin d’apporter leur pierre dans construction de l’édifice d’un «Mali nouveau». La presse, considérée comme le quatrième pouvoir, n’est pas restée en marge. La presse nationale et internationale est à la chasse de l’information au Centre international de conférences de Bamako où les travaux se déroulent.
En groupe comme individuellement, chaque organe de presse essaye d’obtenir des informations avec son instrument de travail (micro, dictaphone, téléphone etc) auprès des participants afin d’éclairer la lanterne de la population sur les grands enjeux du Dialogue national inclusif et le déroulement des travaux. De sources proches du Comité national d’organisation, ce sont plus de 200 journalistes qui ont été officiellement accrédités pour couvrir l’événement.
Mardi dernier, notre équipe de reportage s’est rendue sur le site pour faire le constat. Pour ne rien rater (ou presque) de cet événement majeur de l’année, l’Office de radio et télévision du Mali (ORTM) a déployé plusieurs équipes sur le terrain. Il y a une équipe pour le journal spécial Dialogue national inclusif, une autre pour le journal télé de 20 heures, une troisième pour les informations en langues nationales. Une quatrième équipe travaille pour la deuxième chaîne de télévision de l’ORTM.
Selon Dougoufana Traoré, journaliste à l’ORTM, cette disposition a été prise afin de pouvoir donner aux concitoyens le maximum d’informations possibles. Pour ce faire, «nous faisons le tour des salles pour avoir les impressions des uns et des autres». L’agent de «Bozola» ne se plaint pas des conditions de travail même s’il reconnaît que l’accès aux personnes ressources pour les interviews n’est pas souvent facile.
«Les délégués sont très nombreux. Donc, la recherche de certains paraît difficile puisqu’ils sont repartis entre les trois salles. Et puis, ils ne sont pas tous prêts à livrer leurs impressions au micro. Certains préfèrent donner leur point de vue dans la salle», explique notre confrère.
Le quotidien national, L’Essor, a également mobilisé plusieurs journalistes qui font quotidiennement le compte rendu des travaux des commissions, recueillent les réactions de certains participants. L’Essor a innové en proposant le portrait d’un participant chaque jour. «Depuis le début, le Quotidien national est mobilisé. Nous avons créé un cahier spécial Dialogue national inclusif que nous animons tous les jours. Pour le moment, nous sommes satisfaits de ce que nous faisons», déclare Massa Sidibé, chef du desk politique de L’Essor.
Daouda Sangaré, journaliste au quotidien privé «L’Indépendant», pense que sur le plan de l’organisation, il y a eu des ratés au niveau des médias. «Les journalistes ne sont pas considérés comme ils le souhaitent. Souvent, tu as besoin d’informations, tu ne trouves pas d’interlocuteurs», déplore-t-il, ajoutant qu’il n’y a pas suffisamment de badges pour les hommes de médias. «Il y a beaucoup de journalistes qui veulent couvrir l’évènement, mais ils ne peuvent pas, car ils n’ont pas de badges», confie-t-il. Toutefois, le jeune confrère estime que dans l’ensemble, les discussions se passent bien, avant d’indiquer que les débats sont à la hauteur des attentes.
Abdoulaye Koné, directeur de publication du journal le «Délibéré», a abondé dans le même sens. «Même si souvent les échanges sont musclés, dans l’ensemble les participants arrivent à comprendre qu’il s’agit avant tout du Mali», dit-il, ajoutant que tous les délégués souhaitent que la paix revienne au Mali.
Bembablin
DOUMBIA
Source: Journal l’Essor-Mali