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Dialogue national inclusif : Eviter a tout prix son échec pour fermer la porte au diable

C’est la nouvelle bataille pour le gouvernement. Contrairement à la révision constitutionnelle et à la réorganisation administrative du territoire, le dialogue national inclusif semble être bien lancé sur une grande partie du territoire. Mais des réserves sont faites sur certains aspects de fond.

Le lundi 7 septembre a été le coup d’envoi des concertations du dialogue national inclusif au niveau des communes. Sur les sept cent trois (703) communes retenues pour le déroulement des travaux, c’est seulement dans six cent onze (611) communes que se tiendront les discussions. Des concertations qui doivent être verticales pour prendre en compte tous les problèmes actuels du pays. Déjà l’objectif visé par ce dialogue national inclusif est d’établir un diagnostic rigoureux des problèmes auxquels notre pays est confronté depuis au moins trois décennies et analyser de manière participative et inclusive leurs causes et leurs conséquences en vue de proposer des solutions de sortie de crise avec un plan d’actions et un chronogramme de mise en œuvre. Pour beaucoup d’observateurs, le DNI peut aboutir un résultat consistant si le chemin emprunté n’est pas biaisé par les responsables au plus niveau. Aussi, il n’est étrange pour personne que ce genre de rencontre est une occasion pour distribuer de l’argent ici et là. Des fois les participants ne vont pas pour apporter leur contribution intellectuelle mais c’est pour percevoir les perdiems. De là, le désintéressement est le maitre mot qui fait que la production est minimale à l’attente souhaitée. Les autorités doivent avoir en vue les lignes prioritaires afin d’éviter toutes déviations susceptibles de faire échouer le dialogue. D’autres observateurs affirment déjà que c’est la seule option restante pour donner une chance à tous les acteurs de jouer leur partition dans la construction de la nation malienne.
Mais au moment où les batteries sont chargées pour la mission de dialoguer, l’opposition se dit non partante pour l’aventure. Comme raison donnée, elle affirme que les règles de bases ne sont pas bien définies pour permettre au dialogue d’être plus démocratie et utile à la réconciliation nationale et que les termes de références ne fournissent pas assez détails qui lèvent tout équivoque sur les sujets qui seront abordés.
Douze thématiques seront abordées et débattues durant tous les travaux. Ce qui nécessite beaucoup d’expertises et plusieurs experts pour mieux diriger et conduire les travaux afin d’éviter que les efforts soient vains et que les gens ne se retrouvent pas à la case de départ. La CMA de son coté, à fait volte-face tout simplement parce que le président IBK a évoqué dernièrement l’éventualité d’une révision de certaines dispositions de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale. D’ailleurs pour ne pas être suspectés de participer en toute discrétion, certains responsables de la CMA ont quitté discrètement le pays, d’autres sont partis en pleine brousse loin des salles climatisées et autres friandises habituelles. C’est dire que les soutiens invisibles les aident à respecter leurs paroles contre leur propre pays. Oseront- ils dire un jour qu’ils sont des patriotes ?
Le chien aboie, la caravane passe
Selon des sources diverses, le gouvernement aurait envisagé un traitement spécial à des partisans de l’opposition. Ces traitements sont des primes spéciales (triple perdiem) qui seraient accordées aux membres des partis politiques de l’opposition prenant part aux concertations, histoire de les motiver à participer pleinement aux travaux. Le chef du gouvernement, en chef d’orchestre serait actuellement en œuvre par tous les moyens pour sauver la face. En attendant, qu’en est-il des FARE, de l’URD, du CNID, du MPR ou de la LDC du général Moussa Sinko Coulibaly ? Le sommet et la base de ces partis parlent-ils le même langage ?
Pour un responsable du parti SADI, cela ne servirait à rien comme approche. « Nous SADI, ne sommes en concertation avec aucun parti politique autour du fameux dialogue dit inclusif. Nous avons pris notre décision seul en toute indépendance et en toute souveraineté. Nous ne sommes alliés à aucun parti et n’avons rencontré aucun. Notre décision a été prise immédiatement après la signature du fameux accord politique. Nous n’en faisons pas un événement, c’est pourquoi nous ne nous agitons pas autour de la question. » précisait le Dr Oumar Mariko.
Le seul espoir que formule une majorité de maliens est que ce dialogue soit une réussite.
Algérie, une danseuse non invitée
Pour alléguer la tache aux différentes parties prenantes de l’accord et créer une concordance avec les recommandations qui seront issues du dialogue national inclusif, le président de la République, IBK, avait envisagé de revoir certaines dispositions de l’accord. La CMA et récemment l’Alger ont bombé leur torse. Elles ne veulent pas entendre une telle parole de leur oreille. Pour le ministre algérien des affaires étrangères, ce document est la seule solution pour une sortie définitive de la crise malienne. Il l’a dit le week-end dernier lors d’une visite de son homologue malien en Alger. Il s’agit bien de la crise malienne. Donc le président malien doit en avoir la priorité même si un accord signé par plusieurs parties dont certaines ne sont pas maliennes.
Le Mali est-il devenu un passe partout et ou les autres dictent aussi les conduites a tenir au risque de créer le pétrin ?

Boncane Maiga

 LE POINT DU MALI

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