Accompagné de deux autres parlementaires, le député Les Républicains Thierry Mariani s’est entretenu dimanche 8 janvier à Damas avec Bachar el-Assad. Au menu des discussions, les négociations d’Astana, le rôle de la Turquie, mais également les exactions commises par le régime.
C’est par d’intenses bombardements que le régime syrien a repris la ville d’Alep en décembre, provoquant la mort et l’évacuation de milliers de civils. « Il a dit que malheureusement, c’était nécessaire parce que c’était la guerre », rapporte le député français Les Républicains Thierry Mariani après s’être entretenu avec le président Bachar el-Assad pendant plus d’une heure dimanche 8 janvier.
« Il reconnaît qu’il y a eu des victimes civiles et que cela est regrettable, mais comme il l’a dit, il n’y a pas de guerre propre. Il n’y avait pas d’autre solution, d’après lui, pour protéger les habitants d’Alep-Ouest », douligne le député.
Bachar el-Assad a de nouveau nié avoir utilisé des armes chimiques. Il s’est par ailleurs dit optimiste sur les négociations prévues fin janvier au Kazakhstan. Selon Thierry Mariani, le président syrien serait prêt à négocier avec 91 des 93 groupes rebelles présents dans le pays. Les successeurs de Jabhat al-Nosra et le groupe Etat islamique seront eux exclus de ces négociations.
« Pour ces deux groupes, il considère qu’il n’y a aucun accord possible, aucune paix possible. Par contre, nous dit-il, pour les 91 autres groupes, il peut y avoir une entente », fait savoir Thierry Mariani.
Le député Les Républicains s’est rendu une nouvelle fois en Syrie grâce à l’association Chrétiens d’Orient. Une organisation proche de Bachar el-Assad. « Je ne suis pas son porte-parole », assure cependant Thierry Mariani. Il est en tout cas très à l’écoute : lors de ces 14 derniers mois, il l’a rencontré trois fois.
Source: Rfi