En pleine guerre russo-ukranienne, la visite du ministre de la Défense, le colonel Sadio Camara, et du chef d’état-major de l’armée de l’air, le colonel Alou Boï Diarra, vise à faire le point sur des équipements livrés au cours des derniers mois par la Russie aux forces maliennes engagées dans la lutte contre les jihadistes, et à évoquer la livraison de matériels supplémentaires, a indiqué un des deux responsables militaires sous le couvert de l’anonymat.
La date de leur arrivée en Russie était peu claire, mais ils s’y trouvaient encore mardi.
Le Mali, plongé depuis 2012 dans une crise sécuritaire profonde, s’est détourné ces derniers mois de la France et de ses partenaires européens, et tourné de plus en plus vers la Russie.
La Russie a livré au Mali au moins quatre hélicoptères et des armes, et a accueilli en grand nombre ce que la junte au pouvoir à Bamako depuis août 2020 présente comme des instructeurs russes. La France et ses partenaires dénoncent pour leur part, le recours fait selon eux par la junte aux services de la société privée russe de sécurité Wagner, aux agissements controversés.
L’appel aux services de Wagner fait partie des raisons invoquées par la France et ses partenaires européens pour expliquer le retrait de leurs soldats du Mali.
Le Mali a compté la semaine dernière au nombre des pays qui se sont abstenus de voter une résolution adoptée à une écrasante majorité par l’Assemblée générale de l’Onu et exigeant que la Russie cesse immédiatement d’employer la force contre l’Ukraine.
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