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Détournements de fonds, surfacturation, faux et usage de faux, morcèlement illicite: – Le maire de Kalabancoro et son 3ème adjoint placés sous mandat de dépôt – Tiecoura H.Diarra encore devant le jugé ce matin pour un autre dossier !

Comme nous l’avons longtemps dénoncé dans nos parutions précédentes, le maire RPM de la commune rurale de Kalabancoro, Tiecoura Hamadoun Diarra, s’est avéré être un véritable spécialiste en matière de détournements de fonds, de passation de marché douteuse, de surfacturation et de morcèlements illicites des Titres fonciers(TF). Ce mardi 11 février 2020, il a été épinglé par le procureur en charge du Pôle économique et financier, Mamoudou Kassogué, et présenté à un juge d’instruction qui l’a placé sous mandat de dépôt. Il a été conduit à la Maison centrale d’arrêt de Bamako (MCA), en compagnie de son 3ème adjoint, chargé des finances et domaniales, Lamine Sangaré, et son ami de complice, un certain Macalou, propriétaire d’une douzaine d’entreprises fictives.

Eh oui, la vérité finit toujours par triompher ! Nous avons mené un combat implacable contre la mauvaise gestion instaurée par le maire du parti présidentiel –RPM- de la commune rurale de Kalabancoro, Tiécoura H. Diarra, notamment dans nos parutions N°93, 134, 135, 136, 139, 144….

Selon nos investigations, le maire Diarra et son 3ème adjoint, Lamine Sangaré, chargé des affaires financières de la mairie et un ami du maire, un certain Macalou, détenteur d’une douzaine d’entreprises fictives, ont été placés sous mandat de dépôt à la Maison centrale d’arrêt de Bamako. Il est reproché au maire Diarra par le Pôle économique d’avoir détourné plus de 700 millions de FCFA sur les de fonds de la mairie. Avec ses complices, il a élaboré des faux contrats et documents pour surfacturer et passer des marchés. Le maire Diarra, en complicité avec son 3ème  adjoint, Lamine Sangaré et son ami Macalou, entrepreneur, a fait des pratiques mafieuses qui dépassent tout entendement. Spécialiste de surfacturation et de détournements, le maire a dérobé la somme de 2 500 000 FCFA, collectés par des marchands de volaille de Kalabancoro pour un forage.  Ensuite, ce même maire a monté un faux contrat au nom d’une entreprise pour faire sortir 5 900 000 FCFA de la caisse de  la mairie pour le même forage. Idem pour les forages de Koulikoro. Car, selon nos investigations, la réalisation d’une dizaine de forages dans la commune rurale de Kalabancoro a été  financée par le gouvernorat  de la région de  Koulikoro. Le coût de la réalisation de chaque forage est de 23 millions de FCFA. Et ce sont seulement deux qui ont été réalisés  par le calamiteux maire Tiécoura H Diarra. Ces deux  forages réalisés n’ont même  pas été équipés. Le fonds destiné au financement des autres forages a été détourné par lui. Pour fermer ce gros trou, M. Diarra aurait signé un nouveau contrat pour soutirer frauduleusement  de l’argent  des caisses de la mairie. Il a ensuite fait croire que ces forages ont été  réalisés  au sein de la Gendarmerie de kalabancoro et au Commissariat  de police.

Le maire Diarra, un mafioso !

Actuellement, 3 machines de bitumage sont garées dans la cour de la mairie de Kalabancoro. Le maire Diarra les a surfacturées à 160 millions FCFA pour ces vieilles machines, alors qu’en réalité elles ne dépassent pas 200 millions FCFA. Le comble est que le maire Diarra aurait acheté ces machines au nom d’une de ses entreprises. Il était l’ordonnateur et le fournisseur à la fois.

Dans son ambition contre les fonds de la Mairie, le maire Diarra a écarté tous les conseillers de la gestion. Il a mis en place un clan constitué par ses amis pour gérer la mairie. Des faux dossiers et contrats sont montés de toutes pièces pour pouvoir se la couler douce. Toutes les taxes et les sommes colossales recouvrées par la Mairie vont directement dans ses poches.

Un spéculateur foncier           

Avant son arrestation hier, la gestion du maire Diarra était décriée à tous les niveaux. En notre possession, nous avons des documents qui démontrent à suffisance que le maire Diarra a, en complicité avec Mamadou Coulibaly, morcelé et vendu le titre foncier N°47208, sis dans le lotissement de Kabala, inséré au livre foncier de Kati, vol 241, fol 178 (pièce 1). Ledit FT est au nom de Sibiri Sidi Coulibaly. Ce dernier a porté plainte contre le maire au niveau du Pôle économique. Après son audition la semaine dernière, le maire Diarra doit être présenté ce mercredi 12 février 2020 au juge. Il lui est reproché le morcèlement illicite, faux et usage de faux.

Depuis son installation au forceps à la tête de la Mairie, Diarra  semble être un véritable danger pour les populations. Il n’a posé aucun acte allant dans le sens du développement de la commune qui est d’ailleurs la plus riche du Mali. Il suffit de faire un tour dans les différents quartiers et villages de ladite commune pour s’en rendre compte. Pis, il s’est adonné à morceler et dépouiller des pauvres de leurs parcelles. Parmi ces nombreuses victimes figure Sibiri Sidy Coulibaly. Un pauvre cultivateur détenteur d’un titre foncier N°47208 sis à Kabala qui a été morcelé et vendu par le maire Diarra, en complicité un certain Mamadou Coulibaly. Dans les documents dont nous nous sommes procuré des copies, le maire fait du faux et usage de faux en livrant des bulletins de parcelles à usage d’habitation sur le titre foncier de Sibiri Sidi Coulibaly. Ce dernier l’a mainte fois interpellé afin qu’il annule les documents produits sur son titre foncier et un cabinet d’huissier lui a même adressé une notification. Mais, le maire Diarra, qui a un goût démesuré pour l’argent, a continué dans ses sales besognes. Et les faux documents qu’il a produits sans numéros d’arrêtés ni de décision sur le titre foncier du sieur Coulibaly ont causé des dommages à ce dernier car, des arbres fruitiers ont été coupés.

Avec son titre foncier en bonne et due forme, le cultivateur Coulibaly a  attaqué le maire et son complice en justice. D’abord au tribunal de Kati et à la Cour d’appel, qui ont tous tranché en sa faveur. La Cour d’appel a d’ailleurs ordonné l’arrêt des travaux  et l’expulsion et la démolition de toutes les réalisations faites sur le titre foncier du sieur Coulibaly. « Statuant publiquement par défaut en matière civile et en premier ressort ; En la forme : reçoit  le sieur Sibiri Sidi Coulibaly en sa demande ; Au fond : la déclare bien fondée ; Y faisant droit : ordonne l’expulsion du sieur Mahamadou Coulibaly, tant de sa personne, de ses biens que de tous autres occupants de son chef de la parcelle du lotissement de Kabala, objet du titre foncier N°47208, inséré au livre foncier de Kati, vol 241, fol 178 appartenant au sieur Sibiri Sidi Coulibaly ; Ordonne, en outre, la démolition à ses frais de toutes réalisations sur ladite parcelle…», tel est le délibéré de l’audience du tribunal de grande instance de Kati du 18 juin 2018.

Idem pour le délibéré de la chambre civile de la Cour d’appel de Bamako de l’audience du 30 août 2017 : « Statuant publiquement, en matière civile et en dernier ressort reçoit l’appel, infirme le jugement entrepris en ce qui concerne le TF ; Statuant à nouveau : confirme la propriété de l’appelant sur la parcelle de 01 ha42a43ca sur la parcelle n°47208 sise à Kalaba… ».

C’est aujourd’hui mercredi qu’on le fera sortir du gnouf pour le présenter au juge du Pôle économique pour s’expliquer sur le cas du vieux cultivateur Sibiri S. Coulibaly.

Aliou Touré

Le Démocrate

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