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Désobéissance civile: Bamako affectée

Malgré l’assurance donnée par le Président de la République, Ibrahim Boubacar KEITA, quant au devoir de ‘’l’État de s’assumer’’ vis-à-vis des perturbateurs, la capitale Bamako n’a pu retrouver hier son ambiance normale, à cause de l’appel à la désobéissance civile lancé par le Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP). La ville a été marquée par des mouvements isolés dans certains quartiers ayant conduit à la fermeture de certains services publics.

 

Ce lundi, début de semaine marquant la fin de la célébration de la fête de Tabaski, la capitale Bamako et Kati ont été relativement calme : circulation fluide à très fluide, fermeture de services publics en certains endroits, barricades sur certaines routes ont été des événements marquants de la journée. Après une trêve d’une dizaine de jours, le M5-RFP, comme promis a repris, son mot d’ordre de désobéissance civile ‘’jusqu’à la satisfaction de sa revendication principale, la démission du Président IBK’’. Si la ville n’a pas connu de mouvements de grande ampleur, il faut reconnaître que les services publics et même les marchés ont été paralysés. Des fonctionnaires et commerçants ont choisi de rester à la maison pour éviter des répressions ou actes de vandalisme de la part de militants du M5-RFP.
Selon des sources concordantes, c’est la ville de Kati qui a été la plus touchée ce lundi par le mouvement de désobéissance civile lancé par la jeunesse du M5-RFP. Après avoir fait tôt le matin un tour au service des douanes locales qu’ils ont réussi à fermer, les manifestants ont ouvert à la circulation le poste de péage où les véhicules passaient hier sans rien payer.
« Désobéissance civile en marche à Kati : On passe sans payer au poste de péage de Kati », était mentionnés sur certaines pages Facebook. Des sources sur place à Kati ont pu également constater la fermeture des locaux de la mairie par les jeunes Pro-M5-RFP.
À Bamako, l’on a signalé la fermeture des centres d’état-civil secondaires de Daoudabougou et Kalaban-Coura en CV. Ce n’est pas tout, en Commune 4, c’est le centre des impôts, le tribunal de grande instance qui ont été fermés, dans la matinée.
À Sébénikoro, des pneus et des ordures en flammes étaient perceptibles sur certaines voies après le passage des manifestants.
Comme pour dire aux pouvoirs publics que ‘’nous sommes un peuple debout’’, les manifestants, sans ériger de barricades importantes sur les routes, ont pu paralyser la ville, du moins les services publics, avec leurs propagandes sur les réseaux sociaux et leur nouvelle stratégie de harcèlement. Malgré l’engagement du Président de la République qui a rassuré les Maliens après sa prière vendredi, l’État n’a pu véritablement pas pu s’assumer pour cette première journée de désobéissance civile.
Selon un responsable du M5-RFP, la désobéissance civile de ce lundi a pu paralyser le fonctionnement des communes et certaines administrations, ‘’mais par contre, le nid de l’administration, la Cité administrative à fonctionner relativement. Nous n’avons pas voulu bloquer les routes pour permettre le fonctionnement du travail informel et le commerce’’. Avant d’ajouter : ‘’À Kati par contre, on peut dire que la désobéissance civile a été effective. Pas de casse ni de victimes et en plus nous avons même fait une leçon de pédagogie aux forces de l’ordre qui ont compris le sens de notre démarche’’.
Selon notre source, les menaces verbales du régime avaient laissé entendre que les forces de l’ordre vont maintenir l’ordre public face à toute forme de vandalisme des biens publics et privés ce qui a énormément aidé la désobéissance civile, car les populations craignaient le retour du démon de la violence entre force de l’ordre et manifestants.
Nous convenons avec la plupart des observateurs que le Président IBK gagnerait à trouver un compromis politique avec le M5-RFP que de persister dans sa logique de menace.
Comme le constatent certains intervenants, l’État malien a suffisamment montré ses limites pour être pris au sérieux par ses opposants qui l’ont suffisamment interpellé sur la situation des communautés du Nord et du Centre malmenées par des hordes de terroristes.
« Les Maliens ont hâte de voir l’État s’assumer, avec le redéploiement de l’armée et de l’administration publique dans les régions du Nord et du Centre du pays. Les Maliens ont hâte de voir l’État s’assumer en luttant efficacement contre la corruption, la délinquance financière, les flux financiers illicites au sein de nos industries extractives et d’assurer une meilleure redistribution de la justice sociale », rétorque Bréhima Mamadou KONE au Président IBK.

Par Sidi DAO

Source : INFO-MATIN

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