Ces jeunes ont participé à l’opération qui a consisté à fermer certains services publics lundi, mardi et mercredi derniers. Des manifestants interpellés, ont été jugés et condamnés le même jour, avant d’être déférés à la prison centrale. Le Comité stratégique du Mouvement du 5 juin exprime sa colère et exige leur « libération immédiate ». Au même moment, un calme relatif règne dans la ville, et plusieurs services publics ont repris le travail aujourd’hui.
Un tour à Bamako et tous semble normal. Pas de barricades, ni de traces de pneus brûlés sur les voies. Dans la ville, sur les deux rives les services ont repris leurs activités. Mais malgré tout, dans la ville la circulation est fluide, et les forces de l’ordre sont toujours présents sur les grands axes, et à l’entré des trois ponts de Bamako.
Ce calme précaire est constaté alors que des condamnations ont été prononcées ce mercredi 5 août contre 8 jeunes arrêtés au cours des derniers rassemblements. 4 ont été condamnés à un an de prison par le Tribunal de la commune IV. 4 autres ont écopé de 45 jours de prison ferme. Ce dernier jugement a été rendu par le Tribunal de la commune I. Selon Dr Mamadou Kassoum Djiré membre de la jeunesse du M5 RFP, « des actions sont en cours pour leur libération immédiate ».
Pendant ce temps, les rencontres se multiplient à Bamako entre les acteurs pour une sortie de crise. Après des membres du gouvernement, une délégation de leaders religieux est attendue chez le « le chérif » de Nioro du Sahel pour échanger sur la crise.