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DES TRIBUNAUX DE BAMAKO TOUJOURS PARALYSÉS

Entre l’Etat et les magistrats grévistes, le bras de fer perdure. Et le décret de réquisition pris par le gouvernement n’a guère atténué l’ardeur des magistrats qui prennent en otage la République, depuis plus de trois mois.  Ce débrayage est vécu comme un supplice par les justiciables. Ceux privés de leur liberté, en attendant un jugement, se sont finalement résignés. En effet, le travail ne s’effectue qu’au ralenti, et cela, seulemet dans certains tribunaux du District de Bamako. Il s’agit notamment du tribunal de la commune I où, dit-on, les documents (certificat de nationalité et casier judicaire) sont délivrés. Mais à notre passage, hier à la mi-journée, ni le président du tribunal, ni le procureur n’était sur place. Et l’ambiance morose qui régnait au sein de cette juridiction en disait long sur l’inactivité qui y prévaut.

D’autres tribunaux sont carrément en cessation de travail en attendant l’assemblée générale des deux syndicats de magistrats (SAM et SYLIMA) prévue jeudi prochain.

L’observation du service minimum dans certains tribunaux se traduit par la seule présence physique des agents. Nous en avons fait le constat dans les juridictions des communes II et V où régnait, hier, une atmosphère digne d’un jour férié. La cour du tribunal de la commune II était quasiment déserte. La présidente, Mme Boiré Marie Madeleine Koné et certains de ses agents étaient sur place. « Nous sommes  là tous les jours, mais nous ne faisons rien», confie un agent.  Même constat au tribunal de la commune V où le service minimum est observé, mais «aucun acte n’y est délivré ».

Ici également, pas un seul usager dans l’enceinte du tribunal. Mme Keïta Diahara Coulibaly, président du tribunal, assure cependant que le service minimum n’a jamais été interrompu.

Il faut le rappeler, les magistrats réclament une sécurisation des tribunaux ainsi qu’une revalorisation des salaires. Malgré plusieurs rounds de négociations entre les autorités et les syndicats, chaque partie est restée inflexible.

Ainsi, le gouvernement a décidé, à travers un décret de réquisition, de remettre les magistrats sur le chemin des tribunaux. Pour le gouvernement, la grève des magistrats est illégale. Mais ces derniers n’entendent pas les choses de cette oreille et clament qu’ils ne se soumettront pas à la décision de réquisition.

Dans un communiqué rendu public lundi, le SAM et le SYLIMA ont salué l’engagement pris par le gouvernement de payer les salaires du mois de septembre des magistrats grévistes. Ils ont déclaré apprécier l’engagement pris par le chef de l’Etat de mettre les magistrats dans les meilleures conditions de vie et de travail. L’assemblée générale du jeudi est très attendue.

Issa DEMBÉLÉ

COMMUNIQUÉ  DE PRESSE DE LA  CENI

La Commission électorale nationale indépendante du Mali (CENI) s’est réunie en plénière extraordinaire ce 22 octobre 2018 à son siège à 15h 00 mn, sous la présidence de monsieur Moctar Mariko, 2ème vice-président. Cette plénière avait comme ordre du jour: compte rendu et examen du rapport de la commission ad hoc mise en place par la plénière du 03 octobre 2018 à l’effet de caractériser les manquements, errements ainsi que les indisciplines budgétaires qu’elle a constatés dans l’exécution de son budget  2018.

La plénière, après examen approfondi de la gestion administrative et financière de la CENI au regard de son règlement intérieur et de son manuel de procédure, a conclu que les griefs relevés sont constitutifs de la violation du principe de bonne conduite de la CENI tel que prévu par l’article 57 de son règlement intérieur.

En conséquence, la plénière de ce jour, conformément à l’article 59 du règlement intérieur de la CENI, a décidé du retrait des responsabilités de président de la CENI à monsieur Amadou Ba et  de 1er questeur à monsieur Beffon Cissé.

L’Essor

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