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Denrées de première nécessite pendant le mois de ramadan : La stabilité des prix annoncée par les autorités n’est pas au rendez-vous

Pour le mois de Ramadan, les plus hautes autorités du pays avaient annoncé, souvent dans des shows médiatiques, que les prix des produits de première nécessité ne connaitront pas une hausse, contrairement aux années précédentes. Mais, selon notre constat sur le terrain au niveau de certains marchés de la capitale, le prix des produits comme du kilogramme de sucre local connait une hausse, par rapport au prix de 450 F CFA fixé par le ministère du Commerce et de l’Industrie.

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Quant à la viande, le prix par kilogramme fixé par le département en charge du Commerce, à savoir 2000 F CFA pour la viande avec os et 2300 F CFA pour la viande sans os,  n’est pas respecté sur les marchés. Il ressort aussi de notre enquête que les prix des produits comme le mil, le riz, le haricot, le fonio, le maïs,  l’huile et le lait en poudre connaissent une relative stabilité. En ce qui concerne les  prix des produits comme la tomate, l’oignon et la pomme de terre, ils ont également connu une hausse. Comme quoi, la stabilité des produits de première nécessité tant annoncée par les autorités n’est donc pas au rendez-vous. 

Notre descente sur certains marchés de la capitale révèle que les prix du riz, du lait en poudre, de l’huile sont relativement stables. Ainsi, au marché de Torokorobougou en commune V du District de Bamako, le sac de 50 Kg du riz local est cédé à 18.500 F CFA contre 17.500 en 2015 à la même période. Ici, le prix du kg du lait en poudre a connu aussi une baisse par rapport à celui de l’an dernier, en passant de 3400 à 3000 F CFA cette année.  De même pour l’huile qui était de 850 F CFA le litre, est aujourd’hui à 800 F CFA.

Au marché de Magnambougou, en commune VI, Seydou Doumbia cède les sacs de 50 kg de riz importé parfumé à 21 000 F CFA, non parfumé à 16 500 F CFA et local Gambiaka à 17 500 F CFA. Le bidon de 20 litres d’huile, lui, vaut 13 500.  Le sac de 25 kg de lait en poudre est à 47 000 F CFA, soit 2000 F CFA/kg. Même constat sur les prix des produits, avec une légère nuance, au marché de Banconi en commune I du District de Bamako. Ici, notre commerçant détaillant cède le riz local Gambiaka à 17 000 F CFA le sac de 50 kg, contre 16 000 à 16 500 pour les riz importés, selon la qualité. Le litre d’huile s’y vend entre 650 et 700 F CFA. Tandis que le lait en poudre atteint 2200 F CFA/kg et la farine de blé 350 F CFA.

 

Egalement, le prix du kg de sucre local est sujet à l’inflation, comparé au plafond de 450 F CFA fixé par le ministère du Commerce et de l’Industrie. Ainsi, il est de 450 au marché de Torokorobougou et 500 au marché de Médina Coura en commune II du District de Bamako où le boutiquier, M. Idrissa Karembé, nous indique qu’il achète le sucre chez les grossistes à raison de 490 F CFA le Kilo. Chez lui, le litre d’huile est vendu à 750 F CFA, le kilogramme de lait en poudre est de 2400 F CFCA contre 2600 l’an dernier. Il nous souligne par ailleurs que, selon son constat, les prix des produits grimpent après le passage pour vérification des autorités ou des hommes de médias. Il invite les autorités de tout faire pour donner un prix presque unique des produits au niveau des marchés.

En ce qui concerne la viande, les prix fixés par le ministère en charge du Commerce ne sont pas respectés. Ainsi, au marché de Médina Coura, le kilogramme de la viande avec os est de 2200 F CFA, contre 2000 F CFA annoncé par les autorités. Quant à celui sans os, il est vendu à 2400 F CFA, contrairement au prix conventionnel de 2300 F CFA. Selon le constat, le prix de ce produit varie d’un marché à un autre. Au marché de Lafiabougou, le kilogramme de la viande sans os est vendu jusqu’à 2500 F CFA.

Au marché de Hamdallaye en commune IV, notre interlocuteur nous fait savoir qu’il vend le riz moyen à 375 FCFA le kilo, le super à 400 F, le parfumé entre 450 et 475 F CFA. Ici, le kilo de maïs est cédé à 200 F CFA, celui du haricot entre 450 et 500 F CFA, le mil à 200 FCFA et le fonio à 550 F CFA. Notre commerçant nous avoue que comparativement à l’année dernière, les prix de ces produits sont relativement stables.

Quant au prix du poulet, il varie entre 1500 et 5000 F CFA. Ainsi, au marché de N’Golonina, M. Boubacar Ballo, nous signale que le prix du poulet change en fonction de l’offre sur le marché. Car, explique-t-il, «s’il y a beaucoup de poulets sur le marché, les prix baissent, mais s’il y a moins, les prix augmentent». Il indiquera que cette année, les poulets sont un peu plus chers comparé à 2015. Même constat au marché de volailles de Hamdallaye où M. Zoumana Samaké nous avoue que les poulets n’ont pas un prix fixe. Cela, pour dire aussi que leur coût varie selon l’offre sur le marché et leur provenance.

Les prix des produits comme la tomate, l’oignon et la pomme de terre ont connu une hausse en cette période de Ramadan. Ainsi, au marché de Médina Coura, le prix du kilo de l’oignon est passé de 200 à 300, la pomme de terre de 400 FCFA à 500. Quant à la tomate, son prix demeure stable.   

En somme, le constat est clairement établi que les prix des produits donnés par les autorités pour ce mois de Ramadan n’est pas respecté par les commerçants, qui pour la plupart se disent être de fidèles musulmans. Et, sur certains produits comme les légumes où aucune augmentation de transport ou autres frais n’a été enregistrée, on constate des hausses vertigineuses. A ce jour, tous les produits dont la ménagère a besoin ont connu une hausse. Les consommateurs ne savent plus à quel Saint se vouer. Les autorités doivent prendre des mesures pour que leurs décisions soient respectées par les commerçants qui fixent les prix comme bon leur semble et même sur des produits subventionnés. Et dans tout cela, où sont les Associations dites de défense des consommateurs ?

Dieudonné Tembely

 

tembely@journalinfosept.com

Source: InfoSept

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