Lancement du 3e album de Déné Issébéré intitulé « Freedom oyéya » liberté
Devenue maman en 2007, Déné se retire provisoirement de la scène musicale pour accompagner les premiers pas de ses enfants. Elle mettra à profit cette période pour se consacrer à son autre passion : la création de bijoux en perles. Aujourd’hui, le talent artistique de Déné, s’exprime à travers la musique et la création de bijoux.
Par rapport à la sortie de son 3ème album intitulée « Freedom oyéya » l’expression d’une liberté, Déné vient de donner un concert dédicace ce jour 12 Avril 2015 au centre culturel français de Bamako. Découverte en 1996, à la suite d’une prestation en concert que le groupe de Rap “King Da Dja” produit par Salif Kéita fait appel à Déné Issébéré pour l’enregistrement de son album Tougna. Eric Bono, l’ingénieur de son de Salif Kéita, lui fera aussi appel pour la réalisation d’autres albums (traditionnels et modernes) dont la version malienne de l’hymne de la coupe du monde de Youssou N’Dour, avec Rokia Traoré et Afel Bocoum. Déné sera aussi sollicitée par les “Escrocs” pour l’enregistrement de leur album Kokadjè sur lequel elle travaille avec le géant malien de la Kora, Toumani Diabaté. Elle va aussi s’associer au virtuose du Balafon Néba Solo sur son album Can 2002.
En 2001, elle signe chez Mali K7 et enregistre en solo son premier album, « Ogopo » (le salut au chef en dogon), qui connaît un succès populaire immédiat. Déné s’impose alors comme la nouvelle voix féminine de la chanson malienne alliant tradition et modernité. En 2004, après une formation aux techniques de chant en France, elle travaille sur l’écriture et la préparation de son nouvel album.
A partir de 2005, pendant la réalisation de son nouvel album autoproduit, de nouveaux musiciens lui apportent leur concours comme le grand maître du ngoni Bassékou Kouyaté et le maestro Cheik Tidiane Seck. En fin 2006, le second opus de Déné Ladilikan sort au Mali, avec une grande tournée live.
A Bamako, Déné fait la connaissance de Manu Eveno, membre du groupe français « Tryo » qui décide de collaborer avec elle pour travailler sur la version européenne de Ladilikan, avec en bonus une reprise de Mon amie la rose.
En trois ans, Déné enchaîne les collaborations et participe à la réalisation de plus de 20 albums sortis sur le marché malien et de trois albums internationaux (Fréderic Galiano, Toma Sidibé et Issa Bakayoko). L’album a été entièrement financé par la coopération suisse et arrangé et réalisé par Manjul et Cheick Tidiane seck son parrain. Elle déclare qu’Indépendamment de sa vie d’artiste, elle est Professeur d’Anglais, être artiste est à la fois un hobby et un métier pour moi, parce qu’être artiste seul est parfois une galère. Elle entame une tournée européenne pour la promotion de son nouvel album.
Son origine malienne, son identité dogon, son univers familial et artistique, ses voyages ont beaucoup influencé l’inspiration et l’écriture musicale de Déné.
Elle a toujours privilégié le travail sur deux univers musicaux complémentaires en associant la culture musicale malienne aux inspirations modernes pop / folk.
Auteur du quasi totalité de ces textes – mêmes si certains sont coécris avec d’autres chanteurs comme l’artiste Français Emmanuel Eveno du groupe français «Tryo» ou le musicien Yacouba Sissoko.
Déné, la fille du grand poète malien Hamadoun Ibrahima Issébéré et de Diahara Tangara comédienne et enseignante- effectue également un travail intéressant sur l’œuvre littéraire de son père et met en musique certains de ses poèmes.
A travers son travail artistique, Déné défend plusieurs problématiques qui lui sont chères parmi lesquels la promotion de la culture malienne, de la sagesse dogon, les rapports hommes – femmes, la condition des femmes (excision, mariage forcé, polygamie …) et celle de la paix sur le continent africain et dans le monde.
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Source: Sirène