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Demolition d’une soixantaine de villas à souleymanebougou: une autre gaffe qu’i fallait éviter

En lisant la presse de la semaine dernière, j’ai eu la désagréable surprise d’apprendre que sur injonction du Ministre des Domaines de l’Etat, qu’une soixantaine de villas ont été démolies à Souleymanebougou, au motif qu’elles seraient soit construites sur le lit du fleuve, ou que leurs terrains appartiendraient à l’ACI. Dans l’un au l’autre cas, cette demolition est une grande  gaffe que l’etat devait  éviter.

kalifa gadiaga professeur enseignement secondaire columbus etats unis

On se rappelle la casse des maison des Kalabanbougou initiée par le même ministre, alors ministre de la justice, et bien d’autres sanctions du type populiste qu’il a initiées depuis qu’il est aux affaires, donnant ainsi l’impression qu’il est un justicier venu régler les maliens.

J’ai écouté une des victimes de cette demolition de Souleymanebougou, qui affirme qu’aucune famille n’a récu une notification préalable afin de se préparer.  J’ai ecouté des veuves qui ont été mises à la rue sans préavis. J’ai aussi écouté le débat du dimanche 26 juillet, au cours duquel un des panelistes affirmait que les victimes disposent tous de leurs titres fonciers ou permis d’occuper dument signés par les autorités locales de Kati, et dont les responsables se promènent librement sans aucune inquiétude.

Quel gachis alors, quelle injustice et surtout quelle cruauté, que de voir des personnes perdre en l’espace de quelques heures, le fruit de toute une vie de labeur, de voir leur vie et celles de leurs familles menacées, de voir de personnes aisées transformées en pauvres personnes, de voir l’avenir de leurs enfants hypothequée et de voir le lendemain, que les maisons suivantes ont été epargnées par un ordre venu de quelque part. Cet ordre venu de quelque part, aurai du venir plus tôt, afin d’’epargner les maisons déjà démolies.  Rien ne le justifie: Construites sur le lit du fleuve, ces investissements pouvaient même être recupérées par l’Etat, qui devait demander à des techniciens chevronnées en batiments et a des  environnementalistes, de reflechir sur le meilleur moyen de preserver ces batiments qui ont mobilisé des sommes faramineuses pour leur construction.  Le Ministre des Domaines de l’Etat, juriste de son etat, impulsif et populiste,  n’est pas qualifié pour  apprecier cela. Ministre pour quelques années, il vient par un coup de tête, precédé de quelques coups de gueles dont i l est friand, de gacher toute une vie de labeur.

Quand à l’ACI, elle a pour vocation de vendre, des terrains nus ou de construire. Mais elle n’a aucune vocation de demolir ou de laisser demolir au motif que les terrains lui appartiendraient. L’ACI a suffisamment de competences techniques pour determiner de facon intelligemment avantageuse le sort de ces maisons déjà construites. Elle pouvait les récuperer, dialoguer avec les proprietaires, montrer sa volonté de trouver les meilleures solutions, avant d’en arriver à cette solution extrême qui ne l’honore pas, le l’enrichi pas, au contraire appauvri des familles maliennes et prive l’etat ou l’ACI d’un usage plus judicieux d’un investissement si important. C’est sur que cet usage existe, il suffit de bien reflechir. Miri de be Nio Kè Dolo Yé. (En reflechissant, on fini par trouver une soulution intélligente.)

En procédant à cette gaffe de trop, ni le Ministre, ni l’ACI ne rendent service au Président de la République.

 

Kalifa Gadiaga

Professeur d’Enseignement Secondaire

Columbus Ohio – USA

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