L’affaire a fait grand bruit et continue de défrayer la chronique. Quatre députés viennent de quitter la majorité présidentielle. Il s’agit du député Kalilou Ouattara, élu en commune III de Bamako ; Soïba Coulibaly, élu à Kati ; Mamadou Doumbia, élu en commune II de Bamako et du député Bakary Diarra, élu à Sikasso.
«Malheureusement, trois ans après l’élection du président IBK à la magistrature suprême, le constat est amer», peut-on lire dans cette lettre de démission, qui passe en revue l’étendue de la crise malienne : situation au Nord du pays, affrontements intercommunautaires, chômage de jeunes…
«Nous avions rejoint le Rassemblement pour le Mali (RPM) dans l’espoir de changer le quotidien de nos compatriotes, et de leur proposer un projet clair et cohérent, qui permettrait d’assurer un développement socio-économique durable à notre pays, le Mali». C’est par cette phrase que quatre députés de l’Assemblée nationale du Mali ont annoncé le lundi, 26 septembre 2016, dans une lettre au président par intérim du RPM, leur départ du parti d’Ibrahim Boubacar Keïta».
Cela ne convainc gère l’opinion nationale et internationale. D’abord, ces arrivistes «politicards» pensent, qu’après trois ans de cheminement avec IBK, ils allaient avoir leur part de gâteau, surtout qu’ils sont de la mouvance présidentielle. Erreur de casting !
Ensuite, ils pensent qu’après les trois ans de gouvernance, IBK ne pourra rien. Alors, il faut alors rejoindre l’opposition, pour mieux se préparer pour la présidentielle prochaine. Comme on le voit, au lieu d’aider IBK à résoudre les problèmes qui nous assaillent, il faut lui donner des coups de poignard dans le dos. Pauvres dépités (députés) !
Awa Camara
Source: La lettre du Mali