Laurent Gbagbo reste en prison jusqu’à la fin de son procès. La chambre d’appel de la CPI a rendu sa décision ce mercredi 19 juillet à la Haye.
La Chambre d’appel de la Cour Pénale Internationale (CPI) vient de rejeter la demande de mise en liberté de l’ancien président de la Côte d’ivoire, Laurent Gbagbo. Après onze demandes initiées par ses avocats depuis un an et demi, la cour d’appel a rendu son verdict ; Gbagbo reste en prison jusqu’à la fin de son procès. La CPI a jusqu’ici à avancer les mêmes arguments pour maintenir l’ancien président du Front Populaire Ivoirien (FPI) durant les six années de son incarcération. Le fait que Gbagbo encourt la prison à vie, la Cour estime qu’une fois libérer, il pourrait se soustraire aux poursuites. Un autre argument est très souvent avancé par la défense. Elle craint que Gbagbo puisse s’enfuir en cas de remise en liberté, aidé par son « vaste réseau de supporters ». Un avis que ne partage pas l’un des trois juges de la cour. Le juge Cuno Tarfusser avait en effet déclaré lors de la dernière audience que la détention avait « excédé le seuil d’une durée raisonnable et que, vu son âge et son état de santé, le risque qu’il prenne la fuite pour échapper à la justice devient de plus en plus improbable ». Un avis qui semble n’avoir point aidé dans ce verdict.
L’ex-président ivoirien est accusé d’avoir fomenté une campagne de violences pour tenter, en vain, de conserver le pouvoir. Âgé aujourd’hui de 72 ans, Laurent Gbagbo dont la santé est «fragile», selon ses avocats, avait été livré à la CPI en 2011. Pour rappel, le procès s’est ouvert le 28 janvier 2016 et devrait durer trois à quatre ans.
Sur les réseaux sociaux, les réactions sont mitigées. Certains se félicitent de cette décision de la CPI de maintenir sous les barreaux l’ancien chef d’Etat. D’autres, pensent le contraire et appellent les chefs d’Etats africains à se saisir du dossier.
Source: journaldumali