Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Défenseurs droits de l’Homme : EN QUETE DE PROTECTION

«L’adoption du projet de loi de protection des défenseurs des droits de l’homme. » Ce thème était au cœur d’une journée de réflexion organisée hier au centre Aoua Keïta par l’Observatoire des droits humains et de la paix (ODPH) et l’ONG suédoise Diakonia.

Mamadou Ismail Konate ministre justice garde sceaux droit homme

Cette journée de réflexion dont les travaux ont été lancés par Mamadou Diakité,  le représentant du ministre en charge de la Justice, portait sur le projet de loi de protection des défenseurs des droits de l’Homme dans notre pays. Le président de l’ODHP, Abraham Bengaly, et le représentant du coordinateur national de Diakonia, Nouhoum Sanogo, étaient également présents.
Pour le président de l’Observatoire des droits humains et de la paix Abraham Bengaly, il y a « la nécessité de protéger cette couche de personnes qui œuvrent quotidiennement à la protection et à la promotion des droits de l’Homme ». La crise de 2012 a entrainé «dans les régions du nord et une bonne partie des régions sud de graves violations des droits de l’Homme », rappellera-t-il, estimant qu’au regard de ces atteintes aux droits de l’Homme, la lutte contre l’impunité doit être au centre de nos préoccupations quotidiennes. Les défenseurs des droits de l’Homme qui sont engagés dans ce combat « sont souvent menacés ou harcelés et sont la cible d’hostilités de la part d’acteurs publics ou privés sous formes de tortures, d’enlèvements ou d’assassinats », a-t-il déploré.
Rappelant le « rôle important » des défenseurs de droits humains, le président de l’ODHP a invité l’Etat à les protéger tant au niveau « local, national qu’international ».
Dans un contexte de sortie de crise, a ajouté M. Bengaly, « certains groupes de défenseurs des droits humains courent des risques particulièrement élevés en raison de la nature de leur travail, en raison des questions sur lesquelles ils interviennent, de la situation géographique, du contexte dans lequel ils opèrent, de leur appartenance à un groupe particulier ».
Côté gouvernement, on assure accorder « la plus grande importance » aux droits de l’Homme. Lequel projet de loi, selon Mamadou Diakité, mérite toute l’attention du département de la Justice pour sa vocation à donner plus de garantie aux défenseurs des droits humains dans l’accomplissement de leur « noble, difficile et exaltante mission de tous les jours ».
Le représentant du département de la Justice a rassuré de la disponibilité du gouvernement à assurer le portage de ce projet de loi.
Selon lui, l’adoption d’une telle loi permettra de contribuer sans doute au rétablissement de la paix dans notre pays sérieusement entamé par les graves violations des droits humains. La meilleure garantie pour la protection des citoyens, pour le respect de leurs droits fondamentaux repose sur la présence des défenseurs des droits humains engagés et protégés, a-t-il ajouté.
Quant au représentant du coordinateur national de Diakonia, Nouhoum Sanogo, il a rappelé l’engagement de son organisation pour la cause des droits humains et voit en ce projet de loi une opportunité de changer la situation des droits de l’Homme au Mali.
Pour M. Sanogo, cette journée de réflexion est aussi une opportunité d’accélérer l’adoption dudit projet de loi. Un manifeste sera élaboré au cours de cet atelier à l’attention des autorités nationales pour l’accélération de l’adoption dudit projet de loi.
Attirer l’attention des médias sur la protection des droits de l’Homme, amener les autorités nationales à respecter les instruments internationaux et régionaux de protection des droits de l’Homme sont aussi entre autres objectifs spécifiques de cet atelier.
K. DIAKITE

 

 

Source: essor

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance