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Découverte d’un corps abandonné à Kati : Pour une affaire de drogue, Mahaloum Diakité dit Will poignardé à mort

Les faits remontent dans la nuit du mardi 23 au mercredi 24 juin 2020 aux environs de 01 heure 30mn, suite à l’alerte lancée par le centre de secours de la protection civile de Kati. Subitement, le Commissaire Moussa Cissé désigna une équipe dirigée par le Lieutenant Ibrahima Traoré, le Permanent du jour, de se rendre sur les lieux en compagnie d’un médecin légiste.

 

Arrivée sur les lieux suspectés, c’est la dépouille d’un jeune homme âgé d’une vingtaine d’années, de teint clair et portant une blessure ouverte sur le dos qui était allongé que l’équipe du Lieutenant Ibrahim Traoré a découvert le corps abandonné de la victime. Sur place, parmi les objets retrouvés sur le lieu du crime, figuraient une lame de couteau ainsi qu’une paire de chaussures unique. Le médecin légiste, qui a confirmé la mort  de la victime par un objet tranchant et le décès remontait à environ deux heures, a ordonné que le corps soit déposé à la morgue de Centre de Santé Référence Moussa Diakité.
Ainsi, dans la matinée du 24 juin 2020, l’enquête a été confiée au Chef de la Brigade de Recherches du Commissariat de Police du 1er Arrondissement de Kati demanda en premier lieu à l’officier de permanence de repartir sur la scène du crime et de remettre tous les objets à leur place initiale.
C’est la position d’une chaussure qui a permis au limier de mettre en évidence la présence d’un fugitif et d’un probable poursuivant : « puisqu’il s’agissait d’une chaussure unique et non la paire, l’enquêteur en déduit que le fuyard tentait d’échapper à son éventuel bourreau. Il cherchait probablement à sauver sa tête. L’orientation de la chaussure, les traces de pas sur le sol sont entre autres faisceaux d’indices qui conduisirent le limier en direction d’une concession familiale abritant des jeunes pas nets ».
Cependant là, existe en effet une bande de jeunes s’adonnant à la consommation des drogues de dures, une maison qui n’était pas loin de la scène du crime. Cette approche permit d’identifier la victime et d’interpeller un présumé auteur. Aussi, elle permit en outre de comprendre que la victime répondait au nom de Mahaloum Diakité dit WILL (né le 28 octobre 1998 à Bamako, étudiant en 4e année à l’ECICA, n’était nullement étrangère au milieu en question.
Son présumé meurtrier se nomme Ismaïla Traoré dit SAMI né le 8 septembre 1999 à Kati élève à Kati. Une perquisition menée chez ce dernier permit de retrouver la pièce manquante du puzzle : « à savoir l’autre chaussure en plus d’un poignard identique à celui trouvé sur la scène du crime. Le rapprochement a permis d’établir qu’il s’agit de deux couteaux incorporés (une paire) ». Interrogé le suspect avoua son forfait, qui serait pour une affaire de drogue.
En effet, il ressort des aveux du présumé meurtrier que les faits sont survenus le samedi 20 juin 2020 lorsque la victime Mahaloum Diakité dit Will s’est rendu chez son futur bourreau pour lui demander des sous afin de se procurer ensemble de la drogue, comme ils le faisaient d’habitude. Mais ce jour Ismaïla Traoré dit Sami était lui aussi paumé. Les deux compères accrocs convinrent ainsi d’aller déposer le téléphone de l’un d’entre eux en gage chez un préteur afin de se procurer le produit. Après plusieurs tergiversations, l’appareil de Will fut ainsi mis en gage pour la somme de 5 000 F CFA. Les deux toxicos devraient chacun payer la somme de 2500 F CFA pour le récupérer le lendemain. Mais les choses ne se passèrent pas comme prévu au moment de solder les comptes. Le lendemain, Will [la victime] est allé voir son ami SAMI [le présumé meurtrier] afin qu’il verse les 2500 F CFA comme prévu afin de récupérer son téléphone. Mais SAMI n’avait pas d’argent. WILL piqua alors une colère et retira de force le téléphone de SAMI, afin de l’obliger à payer sa quote-part. Mais jusqu’à mardi 23 juin, SAMI courrait encore derrière son téléphone avec WILL lequel avait en outre, perçu les 2500 F CFA.
Selon des témoignages recueillis dans le milieu : « WILL avait vendu le téléphone en question. Il ne l’avait plus. SAMI décida donc d’arracher le téléphone de Will de ses mains à la première occasion et de prendre la tangente sachant que le jeune homme en question est une véritable brute, capable de lui faire très mal s’il l’attrapait. Sami se prépara donc, par conséquent. Il commença par cacher et mettre hors de portée l’un des deux couteaux incorporés dans un coin non de loin du Grin ».
Et ce jour fatidique du mardi 23 juin vers minuit, au moment où il s’y attendait le moins, Sami, conformément à son plan, vint violemment arracher l’appareil des mains de WILL et prit la fuite, évidemment poursuivie par son ami et complice en colère. Se souvenant avoir caché le poignard quelque part, SAMI s’y dirigea talonné par Will. C’est en ce moment qu’il (SAMI) perdit une de ses chaussures. Il parvint à se procurer l’arme et tenta de se défendre contre la furie qui était finalement parvenue à mettre la main sur lui. Il assena ainsi deux coups de couteau à sa victime [Will] en vue de lui échapper. Ces deux coups de poignard furent fatals au pauvre Will.
Ainsi, il ressort des investigations que le suspect SAM a déjà été placé sous mandat le 26/06/2019 pour détention, consommation et vente de stupéfiant. Jugé le même jour 26/12/2019, il a été condamné à six mois de prison et libéré le 09/01/2020 par le tribunal de Kati. Coïncidence de calendrier ! Une année après à la même date du 26 juin 2020, il est encore interpellé pour cette fois-ci, d’assassinat.
Aïssétou Cissé
Source : LE GROUPE KOJUGU KELEBAA

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