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Déclaration de Politique Générale :Soumeylou Boubèye Maïga convainc et gagne la confiance des élus de la nation

Soumeylou Boubèye Maïgaobtient ainsi le mandat du Parlement pour appliquer les orientations du Président de la République, déclinées en quatre axes majeurs

Sans surprise, après avoir exposé, vendredi dernier, son programme dans un discours de politique générale, le Premier Ministre (PM) convainc et gagne la confiance des élus de la nation. Les honorables députés ont approuvé, le lundi 23 avril, à une large majorité par 109 voix pour et 35 contre, la Déclaration de Politique Générale  (DPG) du Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga (SBM). C’est après plus de cinq heures de questions-réponses que le Premier ministre a eu ce vote favorable, consacrant ainsi, pour lui, une confiance du Parlement pour conduire l’action gouvernementale.

Comme il fallait s’y attendre, les sujets comme l’organisation de l’élection présidentielle, la mise en œuvre de l’Accord pour la paix, l’opérationnalisation des 9 autres régions, l’éducation,  les conflits intercommunautaires, la recrudescence des attaques terroristes ont dominé les débats. Sur toutes les questions des députés, le Premier ministre, a été on ne peut plus convaincant. Soumeylou Boubèye Maïgapassé au peigne fin l’ensemble des efforts déjà déployés et en cours par le Gouvernement pour venir à bout des préoccupations soulevées.

Sur la question de l’insécurité, notamment,le chef du Gouvernement a annoncé l’augmentation significative des effectifs militaires pour endiguer le phénomène du terrorisme. «Nous avons déployé plusieurs milliers. Et si cela est nécessaire nous allons atteindre le seuil des 10 000 hommes », a affirmé le Premier ministre en dressant un bilan positif du plan de sécurisation du centre.

Pour les députés de la majorité, le programme du Premier ministre mérite toute la confiance du parlement. Seule l’opposition dite républicaine a décidé de ne pas être favorable à la motion de confiance sollicitée par le Premier ministre. En effet, l’opposition, estime que le programme d’action de SBM « n’est pas réaliste et réalisable », estimant que le temps imparti ne lui permet pas de réaliser les objectifs qu’il se propose d’atteindre. « Votre Déclaration de Politique Générale ne convainc pas, n’assure guerre une visibilité des actions à mener au cours des 4 mois à venir », a justifié Mody N’diaye, président du groupe vigilance  républicaine et démocratique à l’Assemblée nationale.

Après avoir obtenu le vote de sa confiance, le Premier ministre a remercié les honorables députés pour leur confiance et la qualité des débats, y compris ceux qui n’ont pas voté en faveur de sa DPG, rassurant que son Gouvernement s’attèlera à prendre en compte l’ensemble des préoccupations soulevées lors des débats dans le sens de l’intérêt général. « Au-delà de mon Gouvernement, c’est une confiance accordée au Président de la République qui m’a nommé et sur l’orientation duquel j’agis », a déclaré le PM avant de marteler que son Gouvernement n’est pas effleuré par le doute, mais a confiance en lui-même, en sa capacité de rendre possible ce qui est nécessaire. Cependant, Soumeylou Boubèye Maïga s’est dit conscient de la complexité des défis, mais donne l’assurance que les conditions sécuritaires seront améliorées pour la tenue des élections à bonne date.

Pour rappel, la DPG du Premier ministre SBM est déclinée en quatre axes majeurs : poursuivre la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger ; endiguer l’insécurité grandissante dans le Centre du pays ; satisfaire la demande sociale par l’accélération de la mise en œuvre du Programme présidentiel d’urgences sociales et organiser des élections transparentes, crédibles et apaisées. Pour exécuter la feuille de route délivrée par le président de la République, SBM se donne une triple vocation : protéger, rassembler et servir. Concernant la première vocation,  il a insisté sur la poursuite de la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger qui représente un vaste chantier de réformes dans les domaines clefs qu’il aborde, notamment en ce qui concerne les questions politiques et institutionnelles, ainsi que les questions de défense et de sécurité.

Le Premier ministre rassure que dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord, son gouvernement accordera une attention particulière à : l’amélioration du fonctionnement des Autorités intérimaires et des Collèges transitoires ainsi qu’à l’accélération du transfert effectif des compétences et des ressources de l’Etat aux Collectivités territoriales pour l’atteinte de l’objectif de 30% des ressources transférées aux collectivités territoriales en fin 2018.

Selon le Chef du Gouvernement, l’Etat axera ses efforts sur le rétablissement de la paix et de la sécurité sur toute l’étendue du territoire national, prioritairement dans les Régions du Nord et du Centre. «Pour y arriver, précisera-t-il, il déploiera des actions décisives pour restreindre, et à terme éradiquer les activités des groupes armés terroristes, afin de favoriser un déploiement des Forces armées maliennes (FAMa), la réinstallation de l’Administration et le retour des réfugiés et des populations déplacées».

En outre, le chef du gouvernement a annoncé que le redéploiement de l’Armée se fera de façon progressive, méthodique et résolue. «Pour cela, a-t-il expliqué, l’armée et les autres forces de sécurité recevront les moyens nécessaires tels que prévus dans la Loi de programmation militaire, qui reste un puissant outil de mise à niveau pluriannuel de notre outil de défense et de sécurité». Soumeylou B. Maïga de rappeler que pour l’exercice budgétaire 2018, le budget d’Etat a réservé 22% de nos ressources à la défense et à la sécurité. Sans oublier, presqu’au même moment, l’effectivité des Mécanismes opérationnels de coordination (MOC), là où ils sont prévus, d’ici la fin du mois de mai.

La DPG du Premier ministre met également en exergue le secteur de l’agriculture avec la poursuite de l’exécution du Programme présidentiel d’Urgences sociales, à travers, notamment : l’équipement de 22.540 exploitations agricoles en matériels attelés (multiculteurs, charrues charrettes…), de 3.542 exploitations agricoles en matériels motorisés (tracteurs, motoculteurs, motopompes…) ; l’aménagement de 69.971 ha soit environ 70% des objectifs globaux du Programme de 100.000 ha ; la mise à la disposition des producteurs de 4.000 tonnes de semences céréalières et maraîchères ; la mise à la disposition des producteurs de 443.874 tonnes sur une prévision de 493.408 tonnes, soit 90% .

Daniel KOURIBA

Débats sur la DPG : Poulo, un ministre très inspiré pour accompagner le PM

C’est l’une des pertinentes remarques que le public pouvait faire, lundi dernier à l’hémicycle, lors du grand oral sur la DPG du Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga. Le ministre de l’Education nationale, Housseyni Amion Guindo était bien inspiré à vouloir accompagner le PM sur toutes les questions relatives à son département. Il été bien remarqué par le geste grandeur nature d’aller vers le Premier ministre chaque fois qu’une question sur l’Education était soulevée, tantôt pour susurrer à l’oreille de son chef, tantôt pour des notes écrites. Ses multiples mouvements démontrent qu’il ne laissait rien au hasard pour que le PM soit au parfum des dernières évolutions et détails près des dossiers de l’éducation nationale dont les défis sont complexes.

Le ministre Poulo a été autant concentré et vigilant que le PM, tout au long des débats, pour avoir réponse à tout. Il était suivi du ministre de l’Energie et de l’Eau, Malick Alhousseyni qui a également fait preuve d’inspiration dans cet exercice.

C’est également  tout le symbole d’un ministre de l’Education sensible qui démontre là encore qu’il maîtrise parfaitement les dossiers de son département, malgré la lourdeur de ce portefeuille.

Rappelons que les défis de l’Education nationale étaient au cœur de la Déclaration de Politique Générale de Soumeylou Boubèye Maïga. Il s’agit d’améliorer l’accès à l’éducation, d’augmenter la qualité des enseignements et de renforcer la gouvernance dans le secteur de l’éducation et de la formation professionnelle.

C’est dans ce contexte que pour renforcer l’offre éducative et alléger les charges éducatives pour les familles des localités disposant d’écoles communautaires, le Gouvernement SBM entend accélérer la transformation desdites écoles en écoles publiques et l’intégration de leur personnel enseignant dans la fonction publique des collectivités territoriales.

Daniel KOURIBA

Source: Le 22 Septembre

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