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Dans les coulisses de la marche

L’imposture :
Les marchands de sommeil de l’Opposition dite ‘’républicaine et démocratique’’ ont l’imagination très fertile quand il s’agit de publicités mensongèrement insidieuses.

En parlant de ‘’marche populaire’’, de ‘’manifestation pacifique du peuple malien’’, les leaders politiques et associatifs de l’Opposition sont dans l’imposture, l’usurpation de titre et de qualité. Pire, c’est à de l’arnaque politique et de la malhonnêteté intellectuelle qu’ils se livrent outrageusement. Parce que quelques Partis politiques de l’Opposition et des Associations satellites qui leur gravitent autour pour en tirer leur énergie vitale ne représentent pas le peuple malien. Une partie de Bamako ne saurait représenter les 10 régions du Mali, a fortiori les Maliens de l’intérieur et de l’extérieur. La Constitution du 25 Février 1992 est claire à ce propos : ‘’ la souveraineté nationale appartient au peuple tout entier qui l’exerce par ses représentants ou par voie de référendum.
Aucune fraction du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice’’. (Article 26). Quand la ‘’fraction du peuple de l’Opposition’’ prétend représenter le peuple malien dans on intégralité, il y a une flagrante violation de la Constitution et ce n’est pas un constitutionnaliste improvisé, rongé par la haine d’avoir été débarqué d’un poste prestigieux qui pourra soutenir le contraire.
D’autre part, cette imposture est aussi l’expression de la dictature d’une minorité intolérante qui cherche à imposer son point de vue à l’ensemble des Maliens. C’est dire que cette opposition n’est pas si républicaine et démocratique…

La bouffonnerie :
En manque d’idée lumineuse pour exister dans une actualité surchargée, le « petit prince du cash- flow » (Soumi champion) et ses lampistes se transforment en girouettes tournant au gré des suggestions, des critiques. C’est alors le pilotage à vue. Aussi, les répercussions de la folle cadence imprimée à la présidentielle de juillet entraînent une frilosité frisant la bouffonnerie chez ces leaders oppositionnels en pleine perdition. La preuve : officiellement, le mot d’ordre de la marche du vendredi 8 juin dernier, comme celle du 2 juin dernier, porte sur deux points :
‘’Pour réclamer l’organisation des élections transparentes, libres et crédibles ;
Pour la libération de l’ORTM contre une patrimonialisation du pouvoir et les censures faites à l’opposition sur la chaine nationale’’.
Après la marche ratée du 2 juin dernier, des voix se sont élevées pour dénoncer le narcissisme des responsables politiques et associatifs de l’Opposition. Le fait est établi : ce qui les intéresse, c’est comment avoir un boulevard pour accéder à Koulouba. Pour cela, ils mettent à contribution la « masse » qui est différente des citoyens à la conscience civique raffermie pour servir leur ambition personnelle, leur obsession de pouvoir.
Les préoccupations ne manquent pas dans ce pays, mais il leur fallait mettre en exergue ces deux points qui les concernent en priorité. Mis au pilori par rapport à un tel nombrilisme, les responsables de la Coalition éclectique pour l’alternance, sans grande conviction, ont ajouté, vendredi dernier, quelques slogans aux deux points auxquels ils tiennent comme à la prunelle de leurs yeux. Il s’agissait de la vie chère, de la sécurisation du Centre, de la démission du Premier ministre, Soumeylou Boubèye MAIGA, les violences policières, du dédommagement de prétendues victimes de la marche du 2 juin, pour l’essentiel. Mais encore, c’est juste de la bouffonnerie politique qui traduit une cacophonie notoire dans les rangs de cette opposition aux ambitions où la règle d’or est : oui à l’alternance pourvu que ce soit moi qui accède à Koulouba.

La paralysie partielle des commerces
La marche du vendredi 8 juin dernier a occasionné une paralysie des activités de commerce, durant une bonne partie de la matinée, au niveau du Centre-ville de la Capitale où la plupart des boutiques sont restées fermées. Une situation amplement justifiée par la psychose créée et entretenue par des cavaliers de l’apocalypse. Des appels alarmants à rester cloîtré chez soi ont été lancés à la population deux à trois jours avant la marche dont la tenue était jusqu’alors incertaine. C’est anecdotique : le ‘’Malitelda’’, dont les locataires reculent rarement devant le péril, et qui grouille de monde qu’il pleuve ou qu’il vente, était quasi désert, ce vendredi, en raison du chaos qui a été annoncé par les oiseaux de mauvais augure sur les réseaux sociaux et sur certaines radios à qui il serait opportun de rappeler l’éthique et la déontologie de la profession. Parce que les Maliens ne veulent pas de ‘’Radios mille Collines’’ ni à Bamako ni ailleurs dans le pays.

Un mouvement
horripilant
En décidant de marcher dans la capitale, un jour ouvrable, le dernier de la semaine qui est d’une importance capitale pour les nombreux débrouillards de Bamako, Soumi champion et sa clique n’étaient pas sans savoir qu’ils feraient des victimes innocentes. Ils ont quand même fait de cette marche une question de vie ou de mort. Ce n’est pas seulement le fait ‘’de ne passer de feu rouge ou une seule branche d’arbre’’, comme le ressasse, depuis quelques jours, d’Amadou THIAM de l’ADP Maliba, qu’on ne fait pas du tort à des gens. En effet, cette marche du vendredi dernier a été à l’origine d’une perturbation de la circulation et d’une perte de temps énorme pour des gens qui n’ont souvent rien à foutre d’une marche de l’Opposition dont ils continuent à s’interroger sur l’apport à la construction de ce pays. En considérant que le temps c’est de l’argent, le manque à gagner pour ces centaines de Bamakois pris au piège d’une marche totalement inopportune est immense. Qu’ont-ils fait pour mériter un tel sort ? Pour les rendez-vous d’affaires manqués ; pour les ‘’soun na kari’’ qui ne seront pas obtenus, Soumi champion portera tout cela sur la conscience dans sa course effrénée au pouvoir. Il faut dire : ’’ce mouvement absurde et horripilant porte le malaise de la scène à son comble’’.

La bonne affaire :
Contrairement au manichéisme de l’Opposition qui serine à satiété que le régime d’IBK n’a rien fait, il faut convenir qu’en toute chose, il y a du bon, il y a un aspect positif. En effet, si les commerces du Centre-ville ont été paralysés, en grande partie, dans la matinée de ce vendredi, la manifestation de l’Opposition a été un don du ciel pour les vendeurs de ‘’vuvuzelas’’, de sifflets et de drapeaux aux couleurs nationales. Ces gadgets étaient retirés comme du petit pain par les marcheurs, permettant à certains commerçants de se mettre à flot. D’autant plus que la vente de ces produits est purement circonstancielle. C’est certainement la bonne affaire de ce vendredi 8 juin 2018.
Sécurité renforcée à la MCA :
‘’Mieux vaut prévenir que guérir.» Ce proverbe a été bien assimilé par les services de sécurité qui ont renforcé la sécurité devant la Maison centrale d’arrêt de Bamako (MCA). Si, elle n’était pas directement exposée, il n’en demeure pas moins qu’elle n’était pas loin de l’itinéraire emprunté par les marcheurs mobilisés par les leaders politiques et associatifs de l’Opposition, à savoir ministère de l’Éducation nationale-Avenue Mamadou KONATE-Place OMVS-Place de l’Indépendance-Bourse du travail. Avec des agents armés à l’entrée principale, la Brigade territoriale, jouxtant la MCA, était également sur le qui-vive. C’est une preuve, s’il en était besoin, de la capacité d’anticipation des services de l’ordre et de sécurité du pays.
Au finish, aucune émeute n’a été constatée à l’intérieur de la MCA, pas plus qu’une tentative de libération forcée des détenus par des individus ayant infiltré la marche.

Le professionnalisme des forces de l’ordre
Les Forces de l’ordre et de sécurité ont fait montre d’un grand professionnalisme dans l’encadrement de la marche des Partis politiques de l’Opposition et des mouvements et associations qui s’en réclament. En aucun moment, elles n’ont cédé aux provocations d’éléments excités dans la foule inscrit dans une logique de confrontation. Du point de départ, à savoir le ministère de l’Education nationale, au point d’arrivée qui était la Bourse du travail, n’il y a eu aucun débordement, aucun acte de violence.
Et dire que l’Opposition stigmatise le service de maintien d’ordre en le faisant passer pour une force de répression aux ordres du Premier ministre SBM ou du Président IBK !

La vulgarité des mots
La décence et la bonne éducation reçues ne nous autorisent pas à rapporter les propos obscènes proférés par de nombreux marcheurs à l’instigation des Partis politiques et associations d’opposition, ce vendredi, à l’encontre du Président de la République ou du Chef du Gouvernement. Que Dieu nous en garde ! Mais, ceux qui ont suivi la marche ont entendu l’irrespect et l’irrévérence dont ont été victimes les premiers responsables du pays, de façon gratuite. Preuve que l’appel du président de la Plateforme d’alliance ‘’Ensemble pour le Mali’’ est tombé dans l’oreille de sourd : ‘’Opposition et Majorité doivent se préparer à une campagne civilisée’’. Les propos abjects tenus ne présagent nullement d’une ‘’campagne civilisée’’.
Pourtant, Soumi champion, son garçon de course de Bélier en chef et autres candidats désespérés, à la remorque de l’URD savent mieux que quiconque dans quelles conditions cette marche a été autorisée. Mais, il faudrait juste qu’ils se souviennent de cette citation sur le respect : ’’affirmer son respect de l’adversaire, c’est en attendre quelque retour’’. Citation de Robert Sabatier ; le livre de la déraison souriante (1991). Quand on n’a pas de respect pour quelqu’un, de surcroît la première institution de la République, il faut s’attendre à ne récolter que mépris.

Rassemblés par Bertin DAKOUO

info-matin

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