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Daesh revendique l’attaque suicide contre une base militaire en Algérie

Le groupe Etat islamique (EI) a revendiqué mardi l’attaque suicide perpétrée dimanche contre une base de l’armée dans le sud de l’Algérie, qui a tué un militaire algérien, près de la frontière avec le Mali. Dimanche, un kamikaze à bord d’un véhicule piégé a déclenché ses explosifs en tentant de pénétrer de force dans cette base située à Bordj Badji Mokhtar, dans la zone frontalière de Timiaouine, à plus de 1.700 km au sud d’Alger, selon le ministère algérien de la Défense.

Une sentinelle avait été tuée en réussissant à empêcher le véhicule d’entrer dans l’enceinte, selon la même source. Un “frère martyr” a “fait exploser son véhicule au milieu de la base” algérienne “provoquant des dizaines de morts et de blessés, la destruction de nombreux engins et occasionnant des dommages matériels à la base”, affirme de son côté l’EI dans un communiqué partagé mardi sur ses chaînes Telegram.
L’EI avait déjà revendiqué les deux derniers attentats suicide en Algérie, qui avaient visé en 2017 deux commissariats, tuant deux policiers et en blessant deux autres. L’attaque de dimanche survient au moment où l’Algérie s’efforce de s’impliquer dans le règlement des crises régionales, en Libye et au Sahel, région visée par les assauts de plus en plus audacieux de groupes jihadistes.
L’essentiel des groupes armés islamistes opérant durant la “décennie noire” de guerre civile (200.000 morts entre 1992 et 2002) ont largement disparu en Algérie, mais des résidus restent actifs, implantés dans des zones reculées et visant principalement les forces de sécurité algériennes. L’armée algérienne affirme avoir procédé en 2019 à l’arrestation de 25 “terroristes” et à l'”élimination” de 15 autres, tandis que 44 se sont rendus.
Elle dit avoir détruit “295 casemates de groupes terroristes” et neuf ateliers de fabrication de bombes, et avoir saisi 649 armes, de l’arme de poing au lance-roquette en passant par le fusil d’assaut. L’Algérie a été épargnée par des attentats d’ampleur depuis la prise d’otage sur le site gazier de Tiguentourine à In Amenas (1.300 km au sud-est d’Alger), en 2013, revendiquée par le groupe islamiste des “Signataires par le sang” de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar, en représailles à l’intervention militaire étrangère au Mali voisin.
Quarante salariés et 29 assaillants avaient été tués lors de l’assaut mené par l’armée algérienne. En 2014, les “Soldats du Califat”, un groupe ayant fait allégeance à l’EI, avait enlevé et exécuté en Kabylie (région à l’est d’Alger) le guide français Hervé Gourdel, en représailles à l’engagement de la France aux côtés des Etats-Unis contre l’EI en Irak. L’armée algérienne avait affirmé avoir anéanti le groupe moins de deux ans après.

Source: libe.ma

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