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Croisade du régime contre la corruption: Bakary Togola est-il défendable ?

Dans les mailles de la justice pour faux en écriture, détournement de plusieurs milliards au préjudice de la Confédération des Sociétés Coopératives des Producteurs de Coton du Mali (C-SCPC), le Président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (APCAM), Bakary TOGOLA, au lieu de méditer son sort, le désormais célèbre bagnard, brandit la menace de tout déballer. Mais est-il vraiment en position de faire du chantage ? Sur qui et à propos de quoi ?

Nul ne pouvant se prévaloir de sa propre turpitude, le « détenu » Bakary TOGOLA serait bien avisé de faire le point de ses relations avec le pouvoir, au risque d’aggraver son cas. La litanie de l’ingratitude et de la trahison politique ne peuvent en aucun prospérer pour au moins deux raisons.
Bakary TOGOLA n’a été d’aucun apport dans l’élection du Président IBK en 2013. Au contraire. Accepté, adoubé, il a été traité par respect et avec beaucoup d’égard par le Président qui l’appellerait par « homonyme de mon père ».
N’est-ce pas pourquoi, seconde raison, le Président l’avait mis en garde lors de la 9e session du Conseil Supérieur de l’Agriculture tenue le lundi 27 mai 2019, dans la Salle des Banquets du Palais de Koulouba ? Sur un ton solennel, le Président IBK avait tenu à le mettre en garde, à la limite nommément, quant à ses frasques et magouilles.
Après avoir salué les résultats encourageants de la dernière campagne agricole et souhaité la transformation sur place du coton graine pour créer de la valeur ajoutée et créer des opportunités d’emplois pour les jeunes, remercié et encouragé l’ensemble des producteurs et productrices agricoles du Mali , grâce auxquels le développement socio-économique du Mali serait illusoire, le Président IBK avait tenu ces propos prémonitoires à l’endroit de l’assemblée, mais particulièrement de Bakary TOGOLA :« je prends acte du franchissement du cap de de 10 millions de tonnes de céréales de type majeur assigné à l’Initiative Riz au démarrage de ce programme en 2008. Ce résultat conforte mon choix d’allouer 15% du budget national au secteur de l’agriculture.
Il s’agira pour vous de tout mettre en œuvre pour maintenir ce bon niveau de production et le renforcer pour le bonheur de nos populations.
Et là je voudrais être très clair.
Le Président de l’APCAM a dit, a salué cet effort-là.
Cet effort aussi doit être compris tel qu’il est. Il s’agit d’appuyer effectivement l’effort paysan. Il s’agit d’appuyer l’effort de production en quantité et en qualité. Mais aucunement et jamais pour nourrir une spéculation de quelque ordre que ce soit.

Les différents systèmes seront audités. Et nul ne sera à l’abri par rapport à cela. Qu’on se le tienne pour dit.
Je n’accorde pas 15% de notre budget au monde rural pour que des aigrefins en fassent un usage non désiré et non désirable. Tel n’est pas mon but. Que cela soit clair. »
Le message d’IBK qui était, dit-on, au parfum de ces détournements a-t-il été compris par l’homonyme de son père ? Un homme averti n’en vaut-il pas deux ?
Le français d’IBK trop ésotérique pour un paysan ! Autant l’illettrisme n’est pas un obstacle pour être milliardaire, autant nul n’est aussi censé ignorer la loi. Pour avoir été prévenu, M. TOGOLA est difficilement fondé à avancer la trahison politique pour sa défense. Dans ces conditions, ses menaces de déballages sonnent comme une pantalonnade qui ne sied pas. Car, qui peut n’empêche pèche.

PAR BERTIN DAKOUO

Source: info-matin

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