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Crise sociopolitique : Les morts bloquent la négociation

Pendant 4 jours, la mission Cédéao a séjourné au Mali pour trouver un terrain d’entente entre le président de la République IBK et les membres du M-5 RFP. Les morts ont été des obstacles.

 Avant les manifestations et les répressions le M-5 RFP avait déposé un mémorandum avec 10 points. Il avait évolué dans ses revendications, laissant le point sur la démission du Président.

La mort de manifestants a été un blocage dans les négociations et toute issue heureuse pour la médiation Cédéao au Mali. Dès le premier jour, Issa Kaou Djim Coordinateur principal de la Cmas s’est fortement opposé à la proposition de la Cédéao qui pour lui portait sur la formation d’un gouvernement d’union entre autres. “Nous ne devons pas parler de solutions institutionnelles tant qu’on ne mettra pas au clair la tuerie de nos manifestants entre le 10-11 et 12 juillet”, a laissé entendre Kaou Djim.

Après 3 jours de négociation, le niet a demeuré entre les parties, Cédéao/M-5RFP. Malgré tout, la Cédéao a élaboré des propositions de sortie de crise dont les grandes lignes sont le maintien du président IBK, la mise en place partielle de la Cour constitutionnelle, une solution pour les 30 circonscriptions entre autres. Elle a aussi invité le M-5 à revoir sa position sur la démission du président. Dans la même résolution, la Cédéao s’est solennellement incliné devant la mémoire des morts de la manifestation et a prié pour le repos de leur âme.

Koureichy Cissé

 

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CEDEAO/M5-RFP

Les divergences et les convergences

 Après 3 jours de négociations entre la Cédéao et le M5-RFP, chaque partie a dégagé un communiqué final. La Mission Cédéao a élaboré une résolution de 12 points sur les actes à entreprendre et le M-5 depuis le vendredi a publié à son tour un document de 12 points. Voici les points qui font le pont et les barrières.

 Le premier point est la démission du président et la mise en place d’un gouvernement transitoire. Au moment où le M-5 se radicalise sur ces deux points, la Cédéao invite au respect de la forme républicaine et rejette toute forme de prise de pouvoir anticonstitutionnelle. La mission conseille de maintenir le président IBK et de mettre en place un gouvernement d’union nationale.

Ensuite, le M5-RFP demande la dissolution de l’Assemblée nationale, l’effectivité de la fin de mandat des membres de la Cour constitutionnelle et la mise en place d’un organe législatif, une sorte de constituante pour la transition. La Cédéao quant à elle, préconise la nomination de 6 membres de la future Cour constitutionnelle dont 3 par le président de la République et 3 par le Conseil supérieur de la Magistrature. Et ces membres de la nouvelle Cour constitutionnelle examineront les résultats législatifs des 31 sièges à polémique.

Toutes les deux parties se retrouvent sur l’ouverture d’une enquête sur les tueries des manifestants lors des évènements. La Cédéao élargit ces enquêtes aux biens publics et privés atteints lors des manifestants. Elles revendiquent toutes les deux, que justice soit faite. Et en définitif, le sort de l’honorable Soumaïla Cissé enlevé depuis mars dernier, fait une inquiétude unanime des parties. Le M-5 demande sa libération par contre la Cédéao appelle à une diligence des actions dans le but de sa libération.

Le seul et unique motif de ce grand fossé entre les parties demeure la répression violente de la manifestation du 10 juillet. La Cédéao a échoué pour le moment à cause peut-être du temps trop juste et que le sang des morts de la manifestation.

Koureichy Cissé

Mali Tribune

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