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Crise du Nord: un groupe armé continue d’exercer du chantage

L’installation des autorités intérimaires à Tombouctou et à Taoudéni, maintes fois reportées, est menacée d’un nouveau report, en raison du chantage exercé par le Congrès pour la justice dans l’Azawad (CJA), récemment créé dans cette région du nord-ouest du Mali, ont rapporté des médias locaux. “Le 13 c’est dans sept jours des engagements ont été pris par le gouvernement, le CJA et la société civile attendent leur traduction en actes faute de quoi aucune autorité intérimaire ne sera mise en place dans ces régions !”, a lancé sur sa page, le porte-parole du CJA, Hamata Ag Almedy.

Azarock Ag Inabourchad president cja rebelle touareg mnla cma reunion

Cette déclaration intervient au lendemain d’une autre déclaration du président de ce mouvement qui veut son intégration dans la mise en œuvre de l’Accord d’Alger, signé en deux phases le 15 mai et 20 juin 2015 à Bamako. Le texte de l’accord est signé, pour rappel, par le gouvernement malien, la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA, ex-rebelles) et la Plateforme (pro-Bamako).

Si le CJA devait être associé dans sa mise en œuvre, il n’a d’autres choix que de fondre dans la CMA ou la Plateforme, comme l’a clairement été mentionné dans ce texte. Or, ce mouvement veut être un partenaire à part entière, en exerçant donc un chantage sur les autorités maliennes et les membres de la communauté internationale, garants de la mise en œuvre du texte de paix et de réconciliation au Mali. “Si rien ne change pour les autorités intérimaires nous ne serons pas prêt le 13 avril. On espère que d’ici le 13 avril, les choses iront mieux.

Dans le cas contraire ce ne sera pas possible”, a menacé le président du CJA, Azarock Ag Innaborchad. “Le CJA revendique quand même d’être impliqué dans la série d’organes prévus pour la mise en œuvre de l’accord. Ce n’est pas plus compliqué que ça ! Nous avons la même vision que nos communautés. Nous pensons vraiment que l’ouverture de l’autorité intérimaire est indispensable pour que les gens se sentent concernés et ne se sentent pas exclus.

Pour cela, il faut être au niveau des décisions et non des exécutants. Le CJA est en symbiose avec les populations et ce que les populations veulent, nous, on ne peut pas les empêcher de le revendiquer”, a-t-il expliqué. La course vers les postes de responsabilité, suscitée par des rivalités personnelles et tribales, est à l’origine de beaucoup de tensions au Mali et du retard pris dans la mise en œuvre de l’accord de paix.
Lyès Menacer

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