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Crise du nord : Quand IBK déplore la présence des casques bleus au Mali

Le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta regrette la présence des forces Onusiennes au Mali. C’est le moins que l’on puisse dire, si l’on s’en tient à ses déclarations tenues lors de sa rencontre avec les forces vives de la nation, la semaine dernière.

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La semaine dernière le président de la république Ibrahim Boubacar Keïta, a reçu à Koulouba tour à tour, les partis politiques de la majorité présidentielle, ceux de l’opposition et les leaders de la société civile. Au menu des échanges ; la fièvre hémorragique à virus Ebola et les pourparlers d’Alger. Mais en marge de ses épineuses questions, le dossier de l’aéronef à controverse et celui de la fourniture d’équipements militaires ne sont pas passées sous silence, bien que n’étant pas inscrites à l’ordre du jour. Sur les différents sujets, l’opposition et la société civile ont formulé une seule requête au président IBK.

Qu’il s’adresse à la nation pour informer l’opinion publique sur les différents sujets d’actualité qui alimentent les rumeurs les plus folles. « Le problème de la communication se pose toujours avec acuité. Beaucoup de choses se racontent, nous entendons beaucoup de choses. M. le président, il est nécessaire que vous adressiez à la nation pour informer l’opinion publique», déclare le président du Haut Conseil Islamique Mahmoud Dicko. Ainsi l’imam Dicko revient sur les ‘’doléances’’ formulées  auparavant par Tièbilé Dramé, le président  du PARENA, un des partis de l’opposition à la même occasion.

Et, à ce sujet, le président du Mali n’est pas allé par quatre chemins pour exprimer son refus catégorique. « Je ne le ferai pas, sans orgueil » a-t-il, lancé en réponse au président du parti du bélier blanc, Tiébilé Dramé qui a mis l’occasion à profit pour remuer, une fois de plus, le couteau dans la plaie, en évoquant la non immatriculation de l’aéronef présidentiel au nom du Mali et les irrégularités qui ont émaillé son achat.

Cependant, avec les responsables de la société civile, le ton était plus cordial. Mais pas à l’endroit de la MINUSMA, force onusienne présente au Mali. « Avec le président Alpha Oumar Konaré, nous avons tout fait pour qu’un seul casque bleu ne foule le sol malien », déclare le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, en langue nationale devant les responsables de la société-civile. Avant de poursuivre en ces termes : « par ce que nous savons de quoi il s’agit, nous avons vu la suite partout où ils (casques bleus) ont été présents ». Un franc- parler de la part du ‘’Kankélentigui’’ diront certains.

La déclaration sied à l’impression générale que l’opinion nationale se fait de la MINUSMA, dirons d’autres. Mais de l’avis de beaucoup d’observateurs cette déclaration du président de la République risquerait de crisper  les relations diplomatiques du Mali déjà durement éprouvées avec l’organe onusien.  Surtout que la mission des nations unies a déjà enregistré plusieurs dizaines de morts sur le sol malien depuis son arrivée en 2013, suite aux attaques kamikazes répétées des groupes armés islamistes.

Certes, en termes de maintien de paix au Mali le rôle de la MINUSMA laisse encore à désirer mais sur le plan humanitaire, les casques bleus mouillent le maillot.  Faut-il, le rappeler, ils ont restauré à coup de plusieurs millions, entre autres, le palais de justice de Niafunké, de Tombouctou ainsi que la préfecture de Niafunké. Il était connu que les relations, entre l’ex chef de la mission onusienne au Mali, Bert Konders et le président IBK n’étaient pas très cordiales jusqu’à la nomination de ce dernier au poste de ministre des affaires étrangères des Pays Bas . 

 

Lassina NIANGALY

Source: Tjikan

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