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Crise de l’école et magouilles dans l’inscription des étudiants : Le diagnostic du jeune universitaire Etienne Oumar Fakaba Sissoko

Le renvoi de plus de 1000 étudiants, frauduleusement inscrits, à l’Université des sciences juridiques et politiques de Bamako a inspiré le  » Studio Tamani  » qui en a consacré mercredi dernier un débat dans le cadre de son émission « Grand Dialogue », retransmis sur les antennes de ses radios partenaires.

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Les fausses inscriptions à l’Université des sciences juridiques et politiques : Qui sont les responsables ? C’était donc le thème dudit débat qui a réuni autour du plateau Kader Traoré, chargé de la scolarité et de l’orientation au rectorat de ladite université, Youssouf Coulibaly, professeur, représentant le syndicat et Dr Etienne Oumar Fakaba Sissoko, professeur d’université, auteur d’une thèse de doctorat sur « la contribution de l’éducation à la croissance économique en Afrique de l’Ouest : cas du Mali ».

 

 

D’entrée de jeu, le représentant du Rectorat a reconnu de sérieuses difficultés dans cette université et « la magouille » qui entoure les inscriptions et les passages des étudiants à l’issue des examens. Kader Traoré d’expliquer que la nouvelle équipe travaille sur le chantier avec pour objectif de crédibiliser la qualité de l’enseignement dans cet établissement universitaire.

 

« Les enquêtes se poursuivent. Nous avons pu écrouer deux personnes et si d’autres personnes sont impliquées, elles seront traduites devant la justice » a déclaré le chargé de la scolarité et de l’orientation de l’Université des sciences juridiques et politiques.

 

 

Abondant dans le même sens, Youssouf Coulibaly a rappelé que ces fausses inscriptions ont été plusieurs fois dénoncées par le syndicat. Pour lui, il s’agit de pratiques qui entachent la crédibilité de l’école malienne et l’image des professeurs. « Dans une de nos récentes rencontres avec le Recteur de l’université, nous avons attiré l’attention et insisté sur la nécessité de mener une lutte sans relâche contre ces pratiques  » a déclaré le représentant du syndicat. Avant d’ajouter qu’aucun militant, coupable de cette fraude, ne peut espérer compter sur le soutien du syndicat. Pour Dr Etienne Oumar Fakaba Sissoko, il faut sortir de la langue de bois. « Le problème n’est pas récent, les auteurs et leurs complices sont connus, mais on est incapable de mener une lutte implacable » Comme causes de cette pratique, Dr Sissoko pointe du doigt la mauvaise gouvernance au niveau de l’école malienne.

 

 

A cela, explique-t-il, il faut ajouter le manque de formation des enseignants qui ne respectent pas l’éthique et la déontologie de leur profession. Que faut-il faire pour arrêter donc la pratique ?

 

 

 

Selon Dr Etienne Oumar Fakaba Sissoko, l’administration doit prendre ses responsabilités et mettre la main sur les fautifs. L’universitaire a plaidé pour donner aux étudiants de meilleurs cadres d’apprentissage. Il faut, ajoute-il,  désengorger les universités, créer des filières porteuses, mettre l’étudiant au travail, renforcer les bibliothèques pour les recherches des étudiants. En outre, ajoute l’universitaire, le réseau mafieux de recrutement des professeurs doit être démantelé. « Il faut assainir les conditions de recrutement des professeurs, mettre l’accent sur les critères de performance, et le diplôme doit rigoureusement être vérifié et répondre aux exigences d’un chargé de cours à l’université  » préconise Dr Etienne Oumar Fakaba Sissoko.

 

 

Bruno Djito SEGBEDJI

 

SOURCE: L’Indépendant

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