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Crise à la FEMAFOOT : LE TAS SUGGERE UN REGLEMENT A L’AMIABLE

Boubacar Baba Diarra president femafootLa correspondance est datée du 23 novembre et a été adressée à la Fédération malienne de football (FEMAFOOT) et au Collectif des ligues et clubs majoritaires. Dans ce courrier, le Tribunal arbitral du sport (TAS) confirme avoir reçu la déclaration d’appel déposée le 20 novembre par Yéli Sissoko (ancien président de la commission des finances de la FEMAFOOT, ndlr), six ligues de football (Tombouctou, Kayes, Kidal, Ségou, Gao, Bamako), l’Union des anciens footballeurs du Mali (UNAFOM) et dix clubs de première et deuxième Divisions (Djoliba, COB, CSK, CSD, ASKO, Avenir de Tombouctou, Elewidj de Kidal, Office du Niger sports, AS Commune de Tombouctou, AS Sabana de Mopti).

La déclaration d’appel en question a été déposée contre la FEMAFOOT, précisément l’Assemblée générale du 31 octobre 2015 ainsi que toutes les décisions qui y ont été prises, indique la juridiction de Lausanne. «Conformément à l’article S20 du Code de l’arbitrage en matière de sport (le Code), applicable à la présente procédure arbitrale, écrit le TAS, cette dernière a été attribuée à la Chambre arbitrale d’appel du TAS et sera conduite selon les articles R47 ss du Code».
Le courrier du TAS qui est signé de Fabien Cagneux ajoute que «les Appelants ont payé le droit de greffe, conformément aux articles 2 et R64 1 al. 1 du Code et que la présente procédure arbitrale ne sera pas gratuite et qu’en conséquences, les deux parties seront invitées à verser les avances des frais». Après avoir rappelé qu’il prend acte de la désignation par les Appelants de Me Olivier Carrard, avocat à Genève en qualité d’arbitre, le TAS attire l’attention des deux parties sur la possibilité de soumettre leur différend à ses règles sur la médiation et de désigner un médiateur pour régler leur litige.
«Je souligne, écrit Fabien Cagneux, qu’une procédure de médiation est susceptible d’offrir des avantages en termes de coûts et de célérités aux parties et que chacune d’elle pourrait en tout temps y renoncer et réactiver la procédure arbitrale. J’invite les deux parties à me faire part de leur opinion sur cette suggestion dans un délai de dix jours dès la réception de la présente».
A travers cette suggestion, le TAS donne donc une chance à la médiation et malgré tout ce qui s’est passé depuis le 31 octobre dernier, la Fédération malienne de football et le Collectif des ligues et clubs majoritaires ont encore la possibilité de résoudre leur différend à l’amiable, c’est-à-dire, trouver une solution à l’interne. C’est sûr, il faudra du temps pour panser les plaies laissées par la crise qui dure depuis 11 mois, mais un règlement à l’amiable est encore possible comme le suggère le TAS. Mais les deux parties sont-elles prêtes à s’asseoir autour d’une même table pour négocier une sortie de crise ? Sans jouer à l’oiseau de mauvais augure, on peut en douter et les derniers événements montrent clairement que l’heure du dialogue n’a pas encore sonné. D’un côté, la Fédération malienne de football martèle que les sanctions prises à l’encontre des quatre clubs relégués, des présidents de clubs et de ligues (une dizaine de responsables qui ont écopé de sanctions de cinq à dix ans et de radiation à vie des activités liées au football, ndlr) et de l’autre, le Collectif des ligues et clubs majoritaires exige la levée de toutes les sanctions et la révocation de Boubacar Baba Diarra «pour violation des textes de la fédération et malversations financières».
Le président de la République a lui-même évoqué la crise pour la première fois depuis son éclatement et lancé un message aux responsables de la FEMAFOOT. «Après ce que les Aiglonnets viennent de réaliser à la Coupe du monde (médaille d’argent, ndlr), notre fédération doit nous montrer une meilleure image. On ne peut pas laisser notre football se déliter pour des intérêts tristement égocentristes qui n’ont rien à avoir avec la nation malienne. On ne peut pas continuer comme ça, l’Etat prendra ses responsabilités», a martelé Ibrahim Boubacar Keïta. Après ces mises en garde du chef de l’Etat, on pensait que les protagonistes de la crise, notamment la FEMAFOOT, allait mettre de l’eau dans son vin en accordant au moins sa grâce aux clubs et responsables suspendus. Malheureusement, du côté d’Hamdallaye ACI, le discours reste inchangé et rien n’indique que les choses évolueront de façon positive dans les jours ou les semaines à venir. Selon nos informations, les responsables suspendus dont Seydou Ag Abéta le président de la ligue de Kidal, ont été, en effet, remplacés cette semaine par le bureau fédéral.

S. B. TOUNKARA

source : Essor

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