Conscients de l’impossibilité de braquage entre 21 h et 5 h du matin, grâce à la présence massive des forces de l’ordre en ville, les bandits ont changé leur fusil d’épaule. Ils mènent désormais des braquages spectaculaires en plein jour dans la capitale et ses environs.

 L’instauration du couvre-feu sur toute l’étendue du territoire institué par le décret n°2020-0170/P-RM pour empêcher la propagation du coronavirus dans notre pays, a permis de réduire considérablement les braquages à Bamako et ses environs.

De 21 h à 5 h du matin, toute circulation sans autorisation est réprimée par les forces de l’ordre. Pour ce faire, le général Salif Traoré, ministre de la Sécurité et de la Protection civile, mobilise chaque nuit des milliers d’hommes. Cette mobilisation de grande envergure empêche les braqueurs de se mouvoir dans la ville.

Acculés de toutes parts par les forces de l’ordre, les bandits n’ont pas pour autant abdiqué.  Désormais, ils passent à l’action dans la journée et surtout avant 21h. Depuis le début du couvre-feu, les braquages spectaculaires en pleine journée se multiplient à Bamako et environs.

Les cas les plus récents remontent au jeudi 2 avril et vendredi 3 avril 2020. Le jeudi 2 avril dernier, un commerçant a été braqué aux environs de 19 h dans sa boutique au marché Rose de Bamako. Il a été froidement abattu sous les regards impuissants de ses voisins.

Le cas le plus inquiétant s’est déroulé le vendredi dernier à Faladié. L’agence BSIC-Mali a été braqué par quatre bandits armés aux environs de 13 h. Les bandits lourdement armés ont vidé les caisses avant de disparaitre dans la nature.

Face à cette situation, la hiérarchie devrait peaufiner une nouvelle stratégie pour s’adapter au nouveau mode opératoire des braqueurs qui sont conscients que les milliers d’hommes mobilisés durant la nuit ne pourront pas travailler dans la journée du lendemain.

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