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Cour d’Assises : Reconnus coupables de l’assassinat d’une dame âgée : Sounkodjan et Mamadou Diarra écopent respectivement de la peine de mort et de la perpétuité

En son audience du mercredi 6 août 2014, la Cour d’assises de Bamako a condamné l’accusé Sounkodjan dit Bah Diarra et son codétenu Mamadou Diarra à respectivement la peine de mort et à la réclusion à perpétuité. Ils comparaissaient pour avoir planifié et perpétré l’assassinat d’une vieille dame, non moins la tante de Sounkodjan dit Bah Diarra.

Faits divers

ne lourde peine a été infligée aux accusés qui ont comparu, mercredi dernier, devant la Cour d’Assises pour une affaire d’assassinat. Sounkodjan, reconnu comme étant l’auteur principal de l’acte a écopé de la peine de mort. Le coauteur, Mamadou Diarra, a été condamné à la réclusion à perpétuité.

 

Nous sommes en août 2012 lorsque ces évènements se passaient à Sounkoudjambougou, dans la commune de Banamba. A cette date, le ministère public nous fait savoir que les nommés Bah Diarra et Mamadou Diarra ont entrepris, en connivence de mettre fin aux jours restants de la vieille Kamba Diarra, la tante de l’accusé principal, Bah Diarra.

 

Pendant qu’elle dormait à son domicile où elle passe la nuit toute seule, la vieille Kamba a été surprise sur son lit par les deux individus. C’est ainsi qu’elle a été battue jusqu’à ce que mort s’ensuive par son neveu Bah Diarra accompagné de son ami et complice Mamadou Diarra. Leur forfait accompli, ils trainèrent le corps de la victime jusqu’à un puits où ils le jetèrent avant de disparaitre dans la nature.

 

Interpellés à la gendarmerie de Banamba, les deux accusés ont nié les faits. C’est devant le juge d’instruction de Banamba que l’accusé principal a avoué et décrit, de manière circonstancielle, comment les choses se sont déroulées. Bah Diarra dira devant le juge que tout a été nourri par son ami, Mamadou Diarra. «  C’est Mamadou qui a tout manigancé quand il a appris les mésententes entre ma tante et moi. Il m’a suggéré de l’éliminer afin d’en finir définitivement… C’est ainsi qu’il a quitté son village pour me rejoindre. Ensemble, nous nous sommes rendus chez elle, munis d’un bâton et nous l’avons frappée sur la tête jusqu’à ce qu’elle succombe. Nous l’avons ensuite entrainé dans un puits, c’est pourquoi des habits tachés de sang ont été retrouvés chez nous « , a relaté Bah Diarra devant le juge d’instruction.

 

En effet, dans les jours précédant l’assassinat de la vieille dame, une discussion houleuse se serait produite entre Kamba et son neveu Bah Diarra. Ce dernier aurait vendu deux vaches appartenant à la vieille, sans son consentement. L’argent qui lui a été remis était, à ses yeux, en deçà de la vraie valeur de ses deux génisses. C’est ainsi que Bah se serait violemment disputé avec sa tante.

 

Pire encore, des habits ensanglantés ont été retrouvés chez chacun des deux accusés. Chose qui contribua à enfoncer Bah et Mamadou Diarra dans les liens de l’accusation. Le témoin (cousin de Bah Diarra) et la partie civile, constituée par ses oncles, ont tous affirmé qu’il y avait de graves problèmes entre Bah Diarra et sa tante au point que ce dernier était supposé capable d’attenter à la vie de sa tante.

 

Devant la Cour, les accusés se sont emmurés dans la dénégation systématique des faits qui leur étaient reprochés. Bah Diarra a fait savoir à la Cour qu’il n’y avaitpas l’ombre d’un contentieux entre sa tante et lui. Il a affirmé avoir été battu par un garde chez le juge d’instruction.

 

Dans sa plaidoirie, la défense a dit que les preuves n’étaient pas suffisantes pour retenir ses clients. Car, estime-t-elle, le sang trouvé sur les vêtements de ses clients n’a pas été expertisé pour connaitre sa provenance. En dehors du fait qu’il n’existe aucune preuve matérielle incriminant les deux accusés, la perquisition, qui a permis de mettre la main sur les habits ensanglantés, a été effectuée sans la présence des accusés. Au contraire,   seule la partie civile se trouvait sur les lieux. En tout cas, il y a eu beaucoup de murmures dans la salle à l’annonce du verdict. Beaucoup estiment, comme l’avocat de la défense, que les preuves apportées par le ministère public étaient légères face à la gravité des faits. En effet, le parquet ne disposait que des allégations tenues chez le juge d’instruction, la nature du sang sur les habits n’ayant pas été vérifiée.

 

   Aboubacar DICKO

SOURCE: L’Indépendant

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