Personne ne souhaite les délestages d’électricité, mais chercher à savoir quelques réalités afin de remédier les manquements c’est encore plus important. Il s’agit de l’Energie du Mali (EDM). Il faut savoir que l’EDM-sa est une société anonyme dirigée en principe, par un Conseil d’administratiion.
Est-ce une société réellement indépendante dans ses activités ? La réponse est non, car les dirigeants politiques y font de l’ingérence qui nuit son bon fonctionnement et la plupart des décisions sont prises par les mêmes politiques. Selon nos investigations en 2019, 119 milliards ont été alloués pour alimenter les groupes électrogènes de l’EDM dans le pays jugés très insuffisants d’ailleurs pour la seule capitale. Et pour combler ces vides, la société a fait des achats d’énergies (dettes) à d’autres sociétés comme la centrale de Manatalie, de la Côte d’Ivoire et l’Albatros par exemple. Dont les coups annuels de ces achats d’énergies sont estimés à 140 milliards de francs CFA et ce, par an. Par ailleurs, au niveau de l’EDM les factures payées par le consommateur s’élevent à 200 milliards de nos francs CFA chiffres, incomparables aux achats d’énergies. Sans compter les paiements des personnels, des impôts les petits entretiens…et pour y faire face, la société s’endette auprès des banques avec des pertes de bénéfices conséquents. Par ailleurs, il est utile de souligner que la gestion de la Centrale de Felou désormais dans l’OMVS serait plus bénéfique pour notre pays. Ladite Centrale est de 60 mégawatts qui est partagée entre trois pays: le Mali avec 45%, la Mauritanie largement alimentée par l’Espagne est 33% et le Sénégal 15%. En somme, pour réduire les délestages de notre pays les autorités doivent davantage investir à cette structure et les populations de s’impliquer afin que les problèmes ne soient pas persistants et récurents.
Yacouba COULIBALY
Source: Figaro du Mali