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Coup d’Etat au Mali : le CNSP discute de la feuille de route « d’une transition civile » avec les partis politiques

Après les secrétaires généraux des départements ministériels le mercredi, hier au ministère de la Défense, le Conseil national pour le Salut du Peuple a rencontré la classe politique pour échanger   autour de la mise en  place  d’une feuille de route pour une   « transition civile ». Les  sanctions de la CEDEAO et les conditions de détention des personnalités politiques  dont l’ancien président IBK et son Premier ministre ainsi que les détenus  militaires étaient aussi au cœur de ces échanges. 

 

Cette première rencontre entre le Conseil national pour le Salut du Peuple et les partis politiques depuis le renversement du pouvoir  du président Ibrahim Boubacar Keïta était présidée par le 1er Vice-président du CNSP, le colonel Malick Diaw, assisté par le Porte-parole de la junte, le colonel-major Ismaël Wagué.  Plusieurs responsables politiques de l’ex-majorité présidentielle, à savoir ceux du RPM, la CODEM, le CDS-Mogotiguiya, l’APR, le PDES, le PSP, le PARENA, l’ADP-Maliba, l’UM-RDA ont pris part à cette rencontre. Les grands absents à cette rencontre étaient les partis politiques membre du M5-RFP, qui étaient en point de presse au siège de la CMAS au moment de la rencontre.

Au terme de plus d’une heure d’échanges à huis-clos, certains chefs de partis nous livrent les points de discutions.

Blaise Sangaré, président du parti CDS Mogotiguiya, conseillé du président déchu, parle d’un tournant historique pour le Mali. Pour lui, il fallait que les militaires accueillent l’avis de  la classe politique  pour avoir une direction à donner à la nouvelle gestion du Mali.  « Nous ne  leur donnons  pas un blanc-seing  en la matière, mais nous ne doutons pas de leurs convictions que des organes ou des institutions sorties d’un coup d’Etat ne puissent pas  prospérer en Afrique en général et au Mali en particulier », a-t-il prévenu.

Sur le chapitre des condamnations sous-régionales, le président du parti CDS-Mogotiguiya a soutenu que les sanctions prises par la CEDEAO sont de principes. « Nous avons échangé avec les autorités militaires de notre souci constant que ces sanctions ne portent pas préjudices aux populations dans la vie au quotidien. Parce les sanctions annoncées peuvent avoir des graves répercussions économiques et financières, et même des répercutions dans l’approvisionnement des denrées de premières nécessités », a-t-il confié, avant de poursuive que la classe politique  leur a  recommandé de prendre langue  avec la CEDEAO et de consentir pour que ces sanctions n’aient pas de répercussions sur les Maliens.

Quid de l’arrestation du Chef de l’Etat et plusieurs autres personnalités du pays,  l’ancien conseillé à Koulouba a indiqué que la classe politique a demandé aux autorités militaires immédiatement des droits de visites  et de  consultations  sur les détenus  et leurs conditions de relaxe, qui , pour eux,  sont des détenus politiques. « La détention politique n’est plus de mode », a-t-il regretté, ajoutant que les autorités militaires  leur ont rassuré qu’une réponse  leur parviendra très urgemment  sur les conditions de leurs  détentions.

Référence au dialogue national inclusif

Etienne Fakaba Sissoko, membre du  Front pour la sauvegarde de la démocratie –signataire de l‘accord politique de gouvernance du 10 mai 2019,  soutient qu’il a exprimé son regret de voir le pays  subir un autre coup d’Etat qui, selon lui, est un crime imprescriptible.  Pour une sortie de crise, ce jeune cadre politique dit avoir fait référence de la conclusion du Dialogue national inclusif, à la feuille de route qui avait été proposée à la classe politique et à la société civile par le gouvernement de Dr Boubou Cissé. « C’est une transition civile qui s’ouvre. C’est-à-dire que la transition sera dirigée en tout cas par un civil.   Ils devront proposer une charte de transition aux acteurs politiques », a-t-il ajouté.

Pour le premier secrétaire général de la CODEM, Amadou Aya, la classe politique est prête aujourd’hui à accompagner les organes de transition qui seront mis en place. Pour ce faire, il soutient que des réformes majeures doivent être opérées  au niveau de la loi électorale, de la Constitution…

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