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Coup de gueule: le second retour d’IBK

Les Bamakois qui appréhendaient d’éventuels débordements au sujet de la marche que la Plateforme avait annoncée comme étant celle du coup grâce qu’elle entendait donner au pouvoir du Président IBK, ont été agréablement soulagés de voir au niveau de plusieurs carrefours le déploiement des Forces de l’ordre. Si plusieurs peulhs ont été rassurés par le dispositif préventif et ont salué les autorités pour leur sens de la responsabilité et d’anticipation, il n’en va pas de même pour tout le monde. Certains y ont vu une manœuvre autoritaire pour les empêcher de tourner en round.

ibrahim boubacar keita rpm ibk

A la simple vue du dispositif préventif de sécurité dans les rues de Bamako, la brave Opposition malienne, dans une déclaration rendue publique hier, a crié sur tous les toits et accusé le Président IBK et son Gouvernement de tentative d’entrave à l’exercice des libertés démocratiques chèrement acquises, de velléité de répression aveugle, de dérive autoritaire inacceptable, etc.
L’État a-t-il interdit la marche ? Ce sont les marcheurs, à la demande de la chefferie traditionnelle et des leaders religieux, qui ont reporté leur marche sur l’Assemblée nationale pour mettre en accusation le Président pour, disent-ils, haute trahison. Les Forces de l’ordre sont-elles entrées en action pour mater ou gazer des manifestants de quelque manière que ce soit ? Le dispositif préventif est resté statique et n’a entravé la liberté de mouvement de personne.
D’où viennent alors ces cris d’orfraie ? Simplement de la panique de la matraque et de la cravache qui impressionnent plus que les appels et suppliques à la raison ! Fato a be woulou soro yoro don (le fou reconnaît la cage du chien méchant) !
« On va marcher sur l’Assemblée nationale, on va mettre en accusation le Président ; on va destituer le Président IBK pour haute trahison… ». Mais à la seule vue des forces de l’ordre, on hurle et on appelle au secours !
« Impressionnant dispositif répressif des forces antiterroristes en action, armada prête à entrer en action pour mâter et réprimer les paisibles manifestants… »
Dia, dia la bravoure de certains ne s’arrête que sur Facebook ! Le courage dans la bouche, comme dit la griotte ! Les jeunes disent ‘’da marifa’’.
Et dire qu’on pouvait croire vraiment que la témérité affirmée urbi et orbi reposait sur un certain courage réel. Mais, visiblement, la volonté et la détermination d’en découdre avec IBK n’étaient que verbales ! Comme ils divertissants ces « petits messieurs » qui veulent en découdre sans affronter, « vaincre sans péril, triompher sans gloire » ! La illah ha ilallah ! Allah ka an porogoto !
Ces braves messieurs qui entendaient destituer le Président à l’issue de leur marche ont été suffisamment effrayés et impressionnés ! Les « éléments de la FORSAT (force antiterroriste) avec blindés, carabiniers armés jusqu’aux dents sur des toits et dotés de lunettes à longue portée », c’est pour les terroristes, les opposants eux ils parlent seulement (sic).
Wallaye, A bori ! Il faut demander à IBK d’ordonner à Salif et à Diawara de retirer leurs éléments des rues de Bamako. Parce qu’à leur goût sélectif de l’ordre et de l’autorité de l’État, les mesures préventives de sécurité afin protéger les personnes et les biens et de permettre à la population de vaquer à ses occupations ne sont que « des menaces que le Président IBK fait peser sur la démocratie malienne ».
Un peu de tenue et retenue, voyons !
Dia dia Diakouma n’est pas wara !
Comment le pouvoir qui a permis la diffusion sur la télévision nationale du report de la marche peut-il être dans la logique d’empêcher cette marche ? Sachant donc qu’elle était reportée pourquoi, va-t-il se préparer à la réprimer ?
À moins qu’il ne s’agisse d’un poker menteur pour les infatigables marcheurs !
En tout cas, le constat est désormais implacable : ils veulent parler, insulter, marcher, même faire du baga-baga… Mais, ils ne veulent rien en face pour enrayer leur projet putschiste.
Leçon à tirer désormais : force doit revenir à l’autorité de l’État. L’antidote à la bravade et à la défiance sans fin de l’État de droit est désormais là : l’ordre public sans concession, le respect de l’autorité de l’État. Et s’il le faut, à travers les moyens régaliens de l’État : le dispositif combiné des forces sécuritaires avec matraques et gaz comme au bon vieux temps.
Ne marche pas qui ne veut pas être maté !

Par Bertin DAKOUO

 

Sopurce: info-matin

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