Aujourd’hui, les Maliens aspirent à plus de justice que de démocratie. La corruption semble gangrenée la noble profession des juges. Autant, il y a des juges intègres et honnêtes autant il y a des juges corrompus. La dernière illustration des juges apparaît dans le procès de Bakary Togola, accusé de détournement de deniers publics. Pour se dédouaner de la justice, le condamné aurait déboursé une importante somme pour se libérer des affres de la justice.
Selon les murmures de Bamako, certains juges auraient perçu 100 millions de pots-de-vin. Le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, Mahamadou Kassogué devait radier ces juges pour de bon au lieu de les redéployer dans d’autres services.
Récemment, le chef de l’État congolais, Etienne Tichekedi, a radié 250 magistrats de la Fonction publique pour corruption. Celui de la Tunisie a suspendu le Conseil supérieur de la magistrature. Le colonel Assimi Goïta, premier magistrat, qu’attendez-vous pour sévir ? Sans cela, le Mali Koura ne sera pas possible.
Selon l’ONG Transparency, plus de la moitié des Africains, interrogés, déclarent que la corruption s’est aggravée, que leur gouvernement ne fait pas assez pour l’enrayer et que les policiers sont les plus corrompus (47% des personnes sondées estiment que la plupart d’entre eux, sinon tous, sont vénaux), devant les fonctionnaires (39%), les parlementaires (36%),les hommes d’affaires (36%), l’entourage du président (34%) et les juges (34%). C’est la corruption qui a effondré le Mali.
Source : L’inter de Bamako