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Coopération Mali-UE : PLUS DE 114 MILLIARDS DE FCFA POUR LA RÉALISATION DE PROJETS D’ENVERGURE

Trois conventions de financement d’un montant global de 175 millions d’euros, soit 114 792 475 000 FCFA ont été signés vendredi dernier entre le gouvernement malien et l’Union européenne (UE). La première convention porte sur le contrat d’appui à la reforme de l’Etat et à la consolidation de l’Etat de droit du Mali (SBCIII), d’un montant de 130 millions d’euros, (soit 85 235 410 000 FCFA) sur la période 2018-2020.

La seconde porte sur l’appui à l’inclusion scolaire au Mali (PAIS), d’un montant de 40 millions d’euros, (soit 26 238 280 000 FCFA) et une période d’exécution de 60 mois. Enfin la troisième est relative à l’harmonisation et l’innovation au bénéfice des initiatives de la société civile d’utilité sociale (HIBISCUS), d’un montant de 5 millions d’euros, (environ 3,280 milliards de FCFA) et une période d’exécution de 60 mois.
Les documents ont été paraphés dans la salle de conférence du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale par Tiéman Hubert Coulibaly et l’ambassadeur de l’UE au Mali, Alain Holleville. C’était en présence du ministre de l’Économie et des Finances, Dr Boubou Cissé.
Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale s’est réjoui de la signature de ces conventions qui témoignent éloquemment de l’adéquation des orientations de la politique de coopération au développement de l’UE, énoncées dans l’Accord de Cotonou avec celles du gouvernement du Mali, conformément à la vision stratégique du président de la République, Ibrahim Boubacar Keita. Selon Tiéman Hubert Coulibaly, le programme d’appui à la réforme et à la consolidation de l’Etat que nous signons pour la troisième fois, permettra le renforcement durable de la situation sécuritaire du pays, l’amélioration de la transparence et de l’équité dans la gouvernance nationale et locale, y compris dans le secteur décentralisé de l’éducation, le renforcement de la mobilisation des ressources internes et le développement des opportunités d’emploi et de formation offertes aux jeunes, y compris les migrants de retour.
Le développement du secteur éducatif relève, a-t-il souligné d’un ordre de priorité élevé pour le gouvernement. «C’est dans cette perspective que s’intègre la signature de la 2ème convention de financement qui concerne le PAIS. Ce programme se focalisera sur les enfants exclus du système scolaire dans la tranche d’âge de 7 à 12 ans en tant que bénéficiaires finaux car ils représentent la grande majorité des exclus scolaires et aussi parce qu’ils ont plus de chance d’être réinsérés avec succès dans le parcours de l’éducation formelle que les enfants plus âgés», a-t-il précisé. Le ministre Coulibaly a fait savoir que la troisième convention, qui vient d’être signée, est relative au programme dénommé HIBISCUS. «Il a pour but d’appuyer, dans cette 1ère phase, les organisations de la société civile malienne. Ce nouveau programme permettra de répondre aux faiblesses structurelles et de résoudre les difficultés d’implication des Organisations de la société civile (OSC) au niveau local et régional, d’appuyer certaines actions citoyennes portées par de nouveaux acteurs de la société civile, d’apporter un cadre d’appui harmonisé et aligné sur le droit national des OSC, et de continuer à soutenir les initiatives locales en faveur du genre»,
Le chef du département des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a, en outre, précisé que la coopération entre le Mali et l’UE est très dynamique et emblématique du partenariat stratégique voulu entre l’Afrique et l’Europe par le Sommet de Lisbonne de décembre 2007. Vu l’importance de ces conventions, le ministre Coulibaly a donné l’assurance au chef de la délégation de l’UE au Mali que toutes les mesures seront prises pour la bonne exécution de l’ensemble des programmes financés notamment aux termes des conventions qui viennent d’être signées, gage de réussite de notre stratégie de croissance accélérée, de relance économique et du développement durable. Le patron de la diplomatie malienne n’a pas manqué de remercier au nom du gouvernement, la Commission européenne et ses États membres pour l’exemplaire accompagnement de notre pays dans la mise en œuvre de l’Accord d’Alger comme dans ses efforts de lutte contre la pauvreté en vue de la promotion d’un développement économique et social durable au bénéfice de nos populations.
L’ambassadeur de l’UE a, pour sa part, rappelé que ce financement provient du 11ème Fonds européen de développement (FED) abondé comme les 10 fonds précédents par les États membres de l’UE. Alain Holleville précisera que chacune des trois conventions est aussi la continuation d’une action précédente dans le secteur concerné, preuve de l’engagement de l’UE pour le Mali dans le long terme et avec cette volonté commune, d’approfondir les actions pour les ancrer dans la durabilité.
Alain Holleville a par ailleurs, souligné que le State building contact III (plus connu par son acronyme SBCIII) prend la relève des deux premiers programmes d’appui budgétaire au Mali couvrant la période 2013-2017, pour couvrir la période 2018-2020. Il a également insisté sur le maintien d’un dialogue entre l’UE et le gouvernement du Mali, ce qui est indispensable pour la réussite de cet appui budgétaire. Parlant du PAIS, Alain Holleville expliquera qu’il a un objectif simple, comme son nom l’indique, à savoir ramener, appuyer, aider, soutenir les enfants à aller ou à retourner, sinon à rester à l’école. Plus précisément, les publics cibles de ce programme sont les enfants de 7 régions (Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Gao et Ménaka). Ce sont entre 500 000 et 800 000 enfants qui devraient être concernés par ce programme, a-t-il ajouté.
A propos du PAIS, il indiquera qu’il va travailler sur l’accès (infrastructures, sensibilisation, passerelles vers l’éducation formelle, etc.), la qualité (formation des enseignements et des directeurs d’école, appui aux centres d’animation pédagogique) et la gouvernance (appui à la décentralisation, etc.). Cette approche sera complétée par un volet alimentation scolaire qui bénéficiera à environ 400 écoles. Le projet HIBISCUS, a-t-il développé, assurera la continuité d’un engagement de l’UE sur l’appui à la société civile. Par contre, le projet cherchera aussi à innover en s’ouvrant aussi aux nouveaux acteurs de la société civile, tels que les blogueurs ou activistes des réseaux sociaux.

Mamadou SY

 

Source: Essor

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