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Coopération Mali-Italie-EU: LA MIGRATION, UNE PREOCCUPATION PARTAGEE

Le ministre italien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Paolo Gentiloni, à la tête d’une importante délégation de plusieurs membres de son cabinet ainsi que du Secrétaire d’Etat du Département de l’Intérieur d’Italie, Dominico Manzione, et une délégation de la Commission de l’Union européenne conduite par Francesco Lucian, ont effectué, jeudi, une visite de travail à Bamako. Au cours de leur séjour, les deux délégations ont été reçues par le président Ibrahim Boubacar Kéïta (voir article de Mh Traoré) et ont eu une séance de travail avec les ministres maliens en charge de la Sécurité, de la Justice puis des Maliens de l’extérieur.

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Cette visite qui contribue au renforcement des relations de coopération et d’amitié entre Bamako et Rome d’une part, et d’autre part, entre le Mali et l’Union européenne (UE), a été mise à profit par les parties pour aborder et approfondir plusieurs questions d’intérêt commun dont l’aide bilatérale multisectorielle ainsi que la question migratoire qui préoccupe, particulièrement, l’UE. Le ministre italien des Affaires étrangères, le Secrétaire d’Etat du Département de l’Intérieur et le chef de la mission de la Commission de l’UE et la partie malienne ont, conjointement animé un point de presse, en début de soirée, au ministère des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et de l’Intégration africaine. Au cours de cette rencontre avec la presse, le ministre des Affaires étrangères, de la coopération internationale et de l’intégration africaine, Abdoulaye Diop, a indiqué qu’au cours des différents échanges, il a été question des défis communs comme le terrorisme et l’immigration clandestine qui préoccupent les parties. Ces défis, selon le ministre Diop, demandent « une gestion axée sur une approche holistique prenant en compte les causes profondes, la question des frontières, l’état civil et les réponses économiques locales dans la philosophie du Sommet de La Valette de 2005 ». M. Diop n’a pas manqué de saluer les efforts fournis quotidiennement par le gouvernement et les organisations italiens pour faire face aux migrants victimes de passeurs sur les mers dangereuses. « Tout doit être mis en œuvre pour donner de l’espoir aux jeunes africains candidats à la migration clandestine», a indiqué le patron de la diplomatie malienne. Les deux parties conviennent que la gestion de la question demande de l’investissement à long terme, car les problèmes sont communs : le terrorisme et les réseaux de passeurs. « Les réseaux criminels sont une nouvelle forme d’esclavage », a ajouté le ministre italien Gentiloni dont le pays est le plus touché par la migration clandestine. Le ministre Gentiloni a rappelé les rapports historiques de civilisation liant les deux régions et la nécessité de faire face ensemble aux défis du terrorisme et de la stabilité dans la région et en Libye. Sur le sujet de l’immigration, il a rappelé le processus de la Valette basé sur une déclaration politique et un plan d’action face aux défis communs posés par la crise migratoire. Ce Sommet sur la migration avait réuni les chefs d’État et/ou de gouvernement européens et africains en vue de renforcer la coopération et de relever les défis que représente la migration mais aussi d’exploiter les possibilités qu’elle offre. Ce fut l’occasion de reconnaître que la gestion des migrations relève de la responsabilité commune des pays d’origine, de transit et de destination. Par ailleurs, le fonds fiduciaire d’urgence en faveur de la stabilité et de la lutte contre les causes profondes de la migration irrégulière et du phénomène des personnes déplacées en Afrique mis en place par l’UE a été, formellement, lancé à l’occasion de ce Sommet. Ce fonds compte 1,8 milliard d’Euros provenant des instruments de financement de l’UE ainsi que des contributions d’États membres de l’UE et d’autres donateurs. Le fonds fiduciaire d’urgence est une manière innovante pour l’UE de renforcer sa réponse collective aux défis actuels sur le terrain et il constitue un outil complémentaire à la coopération au développement que l’UE apporte déjà dans la région pour aider les pays africains les plus fragiles et les plus vulnérables. M. Gentiloni a annoncé une nouvelle enveloppe spéciale de 500 millions d’Euro, pour ce fonds, destinée à financer des projets plus opérationnels comme la gestion des frontières et l’état civil dans cinq pays africains dont le Mali, le Niger, le Sénégal. Sur le plan bilatéral, l’Italie apporte au Mali une aide importante dans les secteurs de l’agriculture, l’éducation, la petite enfance et la santé, entre autres. Quant à la coopération UE-Mali, elle date de 1958, avant l’indépendance de notre pays. Depuis lors, l’UE a soutenu le Mali de manière continue dans les domaines du développement rural, de l’environnement, de l’aide humanitaire, des infrastructures routières, du développement urbain et social, de l’appui institutionnel et de la culture. L’UE est le premier partenaire au développement du Mali. L’aide de l’UE, Communauté et États membres réunis, représente chaque année plus de 50% du volume net de l’aide au développement du Mali. De plus, hormis les apports de la Banque européenne d’investissement (BEI), l’appui communautaire au développement du Mali se fait, exclusivement, sous forme de dons. Les perspectives actuelles sont porteuses d’espoir.

A.DIARRA

Source : L’Essor

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