Le maire du District de Bamako, à la tête d’une forte délégation, a effectué, du 10 au 13 juin 2016, une visite d’amitié et de travail à Conakry. En marge de cette visite, dans la capitale guinéenne, Adama SANGARE et le gouverneur de la ville de Conakry, le Général Mathurin BANGOURA ont signé une convention de jumelage entre leurs deux villes. C’était sous l’égide du ministre guinéen de l’Administration du territoire et de la décentralisation, le Général Bouréma CONDE.

Pour la circonstance, le maire du District de Bamako était accompagné entre autres, de son 2e adjoint ; du directeur du Jumelage et de la coopération décentralisée de la mairie du District de Bamako ; du maire de la Commune IV du District de Bamako ; de la présidente de la Commission d’organisation du Conseil du District de Bamako ; du Secrétaire général du Comité syndical des collectivités territoriales.
L’objectif de cette visite, apprend-on à l’Hôtel de ville de Bamako, est de raffermir les liens d’amitié et coopération historiques entre les 2 peuples et surtout de renforcer le jumelage entre Bamako et Conakry.
A la cérémonie de signature de convention de jumelage entre les deux villes, le gouverneur de la ville de Conakry a indiqué que cette visite va poser un jalon important dans la coopération entre Bamako et Conakry, deux entités liées par l’histoire et la géographie. Le général BANGOURA, au nom du conseil de ville de Conakry, s’est réjoui de l’aboutissement de ce projet de jumelage de sa ville avec Bamako.
«Pour le développement de nos cités, il appartient désormais à nos capitales d’innover et d’initier des actions propres à promouvoir le développement socio-culturel de nos villes. Car la solidarité des villes est le prélude d’une coopération plus vaste », a soutenu le gouverneur de Conakry.
Par ailleurs, a-t-il rappelé, dans la lutte contre la maladie à virus Ebola les deux villes (Bamako et Conakry) ont fait preuve de beaucoup de solidarité dans la difficulté.
«Par la signature de cet accord, nous nous sommes lancés un grand défi; qu’ensemble, sans faille, nous allons nous accorder à relever au plan social, économique et culturel. En effet, nous sommes amenés à créer un cadre de vie décent à nos populations, à mieux organiser nos espaces locaux et à assurer les services sociaux de base, etc. Autant de responsabilités fortes, mais aussi de domaines de coopération et d’échanges que nos villes vont explorer ensemble», a-t-il expliqué.
Pour sa part, le maire du District de Bamako dira que la signature de cette convention de jumelage est un acte hautement significatif qui vient montrer une fois de plus que Maliens et Guinéens ne sont en réalité qu’un seul et unique peuple.
Aussi, est-il convaincu, ce jumelage apporte une pierre supplémentaire à l’édifice de la paix et de la compréhension qui ont toujours caractérisé les relations entre nos deux nations.
« Cette signature n’est pas seulement un aboutissement, c’est aussi et surtout le départ d’une collaboration, j’allais dire d’une complicité entre nos deux villes, entre nos communes respectives où les seules bénéficiaires demeurent nos populations auxquelles d’ailleurs je dédie ce jumelage que je souhaite riche et fructueux. Le jumelage Conakry-Bamako n’est pas qu’institutionnel, je voudrais insister qu’il vienne surtout conforter des liens sociaux séculaires et profonds», a indiqué le maire du District de Bamako.
Par ailleurs, souligne le maire SANGARE, au-delà du rapprochement de notre histoire et de notre position géographique, Bamako et Conakry sont confrontées aux mêmes problèmes de croissance démographique, d’urbanisation, de précarité des populations, de mobilité, d’accroissement des besoins et d’exigence des citoyens.
Comme solution pour relever ces défis, il estime qu’il faut inventer d’autres puissants leviers de développement, axés sur la décentralisation et des modes de gouvernance locale, adaptée à nos réalités.
Dans la même dynamique, le maire du District de Bamako a exprimé également sa profonde gratitude aux autorités guinéennes avant d’adresser ses remerciements aux acteurs qui ont facilité la mise en place de cette coopération décentralisée.
Pour rappel : il ressort de la convention signée que les 2 villes s’engagent à renforcer les échanges, la solidarité, l’intégrité et l’amitié entre les populations ; d’œuvrer à la réalisation de projets socioéconomiques; de dynamiser la concertation mutuelle sur toutes les questions relatives à l’animation des réseaux des collectivités locales. Aussi, il est convenu entre elles de baser cette coopération sur les axes suivants : le développement économique, la protection de l’environnement, le renforcement des capacités, la promotion des échanges culturels et sportifs.
Et pour la mise en œuvre de cette convention, un plan d’action biennal sera bientôt élaboré dont l’exécution sera évaluée par un comité qui se réunira alternativement dans les deux villes, une fois par an.

Par Sikou BAH

Source: info-matin