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Contestation du projet de loi électorale : un collectif de 9 partis interpellent les élus de la nation

Un collectif de 9 partis politiques composés de l’ADEPM, ADP-MALIBA, PARI, PDM, SADI, PRVM-FASOKO, RpDM, PIDS, MONADE, a animée, hier mercredi, une conférence de presse sur le projet de code électoral en discussion à l’Assemblée nationale du Mali. C’était au siège du parti, ADP-Maliba, sis au quartier du fleuve où ces responsables de partis politiques exigent le retrait de cette loi qui porte, à leurs yeux, les germes de tensions et de division entre les Maliens.

amadou thiam depute adp maliba

Les présidents et représentants de ces formations politiques ont dévoilé une position commune : le retrait du texte.
Dans la déclaration lue par le porte-parole du collectif, l’honorable Amadou THIAM, président de l’ADP-MALIBA, ces partis politiques ont souligné qu’au cours des consultations, à la Commission des lois de l’Assemblée nationale, les responsables de ces différents partis ont mis en cause la pertinence de ce projet de loi qui change les règles de jeu pour la prochaine élection présidentielle et modifie profondément le processus électoral en République du Mali.
Selon les termes de cette déclaration, ces partis estiment que ce projet de loi porte les germes de tensions et divisions entre les Maliens pouvant conduire à une crise politique profonde dont notre pays n’a point besoin.
« Il constitue une grave atteinte à la démocratie, à la paix et la stabilité dans notre pays », peut-on lire dans la déclaration.
Pour l’honorable THIAM, ce projet de loi est discriminatoire et exclusif dans bon nombre de ses dispositions, notamment, l’article 147 du nouveau projet de code électoral qui institue le dispositif de parrainage par 15 députés et 5 conseillers nationaux. Pour le porte-parole de ce collectif, il s’agit là d’un verrou au profit des « grandes formations politiques », c’est-à-dire les animateurs du système. De même, a-t-il démontré, le projet de code électoral déposé par le gouvernement à l’Assemblée nationale ne laisse aucune possibilité d’alternance politique.
Il a souligné que depuis l’avènement de la démocratie, dans notre pays, le code électoral et ses modifications ont toujours fait l’objet d’un débat approfondi en inclusif entre les partis politiques et le gouvernement. Ce qui, de leur avis, n’a pas été le cas pour le présent projet de loi.
Pour les conférenciers, l’adoption de cette loi met notre pays en porte à faux avec le protocole de la CEDEAO sur la bonne gouvernance qui interdit aux pays membres de modifier les règles du jeu à moins de 6 mois avant les élections.
C’est pourquoi les partis signataires de la présente déclaration exigent le retrait pur et simple du texte du projet de loi déposé à l’Assemblée nationale et demandent au gouvernement de mettre en place, sans délai, un cadre de concertations avec tous les partis politiques.
De même, ils ont invité l’ensemble des populations à demander à leur député de ne pas voter cette loi.
Conscient des principes de la démocratie qui donne la possibilité à une majorité de faire passer une loi l’Assemblée nationale, ce collectif projette, en cas d’adoption de ce texte contesté, de porter plainte au niveau de la Cour constitutionnelle et de la cour de la CEDEAO.

Par Abdoulaye OUATTARA

 

 

Source: info-matin

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