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Contentieux postélectoral: les autorités traditionnelles en rempart

Faire des autorités traditionnelles, la deuxième ligne pour endiguer les contestations post-électorales, après la Cour constitutionnelle dont l’Arrêt est inattaquable, telle est la mission que se fixe le Cercle de réflexion et d’information pour la consolidation de la démocratie au Mali (CRI-2002) qui organise des conférences à cet effet dans 5 zones d’intervention (Bamako, Sikasso, Koutiala, Yorossso et Mopti).

 

Après Sikasso, Koutiala, le mardi, c’était au tour de Yorosso, Mopti et Bamako, hier mercredi, d’abriter une conférence d’information, de sensibilisation des autorités traditionnelles quant à leur rôle dans la gestion des contentieux post-électoraux.

La présente activité, a fait savoir le Dr Abdoulaye SALL, Président de CRI-2002, est une traduction de l’objectif 1 du programme EMERGE du NDI qui est de promouvoir une participation citoyenne éclairée tout au long du processus électoral en mettant particulièrement l’accent sur les électeurs qui sont des femmes, des jeunes et d’autres groupes traditionnellement marginalisés.

‘’Après la tenue du second tour des élections législatives et la proclamation des résultats provisoires, certains candidats et militants de partis politiques ont déjà commencé à contester lesdits résultats. Cet état de fait peut déboucher sur une crise postélectorale qu’il convient de prévenir. Dans cette dynamique le Cercle de Réflexion et d’Information pour la consolidation de la démocratie au Mali (CRI-2002) a initié ces conférences en vue d’éviter tous comportements et/ou toutes actions susceptibles de compromettre les acquis engrangés lors des 1er et 2e tours des élections législatives’’. C’est en cela, justifie Abdoulaye SALL, que la mise à contribution des autorités traditionnelles est pertinente en tant que deuxième ligne, après l’Arrêt de la Cour constitutionnelle qui n’éteint pas toujours les contentieux. Pour le Président de CRI-2002, la tentation pour ceux qui sont donnés perdants de se mettre en marge de la vie nationale mériterait d’être traitée par les mécanismes traditionnels. Ainsi, les autorités et légitimités traditionnelles prennent-elles le relais de la Cour constitutionnelle pour prêcher l’apaisement, et jouer la conciliation.

De façon spécifique, la conférence de Bamako, à l’instar de celles organisées dans les autres zones cibles, vise à informer et sensibiliser les cibles sur les mesures barrières contre le COVID-19 arrêtées par le Gouvernement du Mali et leur respect ; engager et ouvrir les débats sur la problématique, les enjeux, les défis et les perspectives relatifs au contentieux postélectoral, aux voies de recours judiciaire, et à la conciliation ; recueillir les commentaires et les contributions des participants/cibles ; formuler des recommandations pour éviter et gérer toute crise postélectorale.

Deux communications ont donc meublé cette conférence à laquelle ont pris part les chefs de quartier du District de Bamako.

Le Coordinateur général des chefs de quartier, personne-ressource, était le premier communicateur. El Hadj Bamoussa TOURE a salué la collaboration entre CRI-2002 et les chefs de quartiers jugée mutuellement bénéfique, fondée sur le donner et le recevoir dont les chefs de village sont les plus grands bénéficiaires, en ce qu’ils sont mis en lumière. La substance de son conseil à ses homologues : observer l’impartialité en toute circonstance et en tout lieu, tout en rendant service, autant que faire se peut, à toute personne qui en demande.

M. TOURE a engagé les chefs de quartier à être plus que jamais les fervents défenseurs de la société, les artisans de la paix et de la concorde sociales. Ce, d’autant plus, s’exclame-t-il : ‘’qui plus que le chef de village souhaite la paix dans son village !’’ Toute chose qui prend racine dans la reconnaissance de son autorité qui n’a de cesse d’être sollicitée depuis 2012.

El Hadj Bamoussa TOURE, rappelant qu’en toute élection il faut un vainqueur et un vaincu, lance un appel pressant aux contestataires des résultats du scrutin législatif du 29 mars 2020 à privilégier la voie de la sagesse et de la raison pour préserver le fragile équilibre social qui prévaut dans notre pays.

À sa suite, Ousmane TRAORE, un juriste, qui a fourbi ses armes dans différents cabinets, a exposé sur contentieux postélectoral, les voies de recours judiciaires…

Il faut rappeler que dans le cadre de la Coalition Charte d’Engament Public pour l’Émergence (CEPE) qui est constituée de 4 organisations de la société civile (CRI-2002 ; l’Association d’Entraide pour le Développement Intellectuel de la Femme Malienne (ADEFIM) ; le Réseau des Jeunes Actifs (RJA) ; la Fédération Malienne des Associations de Personnes Handicapée (FEMAPH)), CRI-2002 mènera des activités de formation, des causeries-débats, des conférences, des émissions radio avec l’ensemble de ses cibles.

PAR BERTIN DAKOUO

INFO-MATIN

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