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Contentieux électoral à la commune du Mandé : Le préfet de Kati est fortement indexé

Samedi, le 6 Janvier 2018, à la mairie de la commune rurale du Mandé, M. Bernard DAKOUO, Amara DIALLO du PCR deux conseillers à ladite Mairie et Bakary KEITA militant ADEMA-PASJ ont animé une conférence de presse à Ouenzzindougoule. Le but était d’informer l’opinion nationale et les habitants de ladite commune sur les problèmes auxquels la Mairie est confrontée. A cet effet de nombreux journalistes ont été invités pour couvrir la dite conférence de Presse.

En effet, en vertu de l’arrêt en date du 16 mars 2017, la section administrative de la Cour Suprême a annulé les résultats des élections communales du 20 Novembre 2016 dans la commune rurale du Mandé, sur la base des imperfections liées à l’organisation des campagnes et au déroulement du vote. Dans leur exposé, ils ont ressorti des anomalies et prévenir qui de droit avant le début de la campagne. Ces anomalies sont entre autre d’ordre organisationnel à savoir, la non-intégration des récépissés de dépôt de candidatures et les logos des partis politiques de l’Alliance pour la Solidarité au Mali-Convergence des Forces Patriotiques (ASMA-CFP), du  PIDS et la liste indépendante du Collectif action Vérité (CAV), sur la liste des spécimens électoraux.

Cet oubli a affecté l’égalité des chances des candidats en lice lors des campagnes électorales. Toute chose qui a suscité  une vive tension  dans la commune rurale du Mandé. Aussi , le secrétaire général de l’ADP-Maliba a indiqué que le parti politique de l’Alliance pour la démocratie au Mali (ADEMA), le Parti citoyen pour le renouveau (PCR) et plusieurs autres partis soucieux de l’avenir de cette commune se sont donnés la main et ont décidé d’informer la population et l’opinion nationale de cette situation.

Les conférenciers ont affirmé qu’avant l’arrêt définitif du tribunal, le candidat déclaré Maire en la personne de Moussa CAMARA, entrepreneur domicilié à Kanadjila, élu sur la liste UM-RDA lors de l’élection communale du 20 novembre 2016, a agi dans la précipitation en occupant les locaux de la mairie de la commune rurale du Mandé. Mr CAMARA de l’UM-RDA et son équipe avaient même commencé à gérer les affaires courantes de la Mairie avant l’introduction du contentieux électoral, issu du processus électoral.

Selon Bernard Dakouo, en se référant à l’arrêt d’annulation de la section administrative du tribunal, Moussa Camara et son équipe n’ont plus la qualité d’élus communaux, par conséquent ils ne devraient plus officier au nom des populations. Mais, soutient-il, malgré la notification de la décision qui leur a été faite par le ministère public  et maitre Harouna SOW, huissier de justice, ils font comme bon leur semble et continuent en toute illégalité d’occuper les locaux de la Mairie du Mandé, et d’exercer en violant la loi au vu et au su de tous.

Le constat est que L’Etat du Mali, ne respecte plus ses propres textes. Cette façon de faire est-elle conforme aux principes démocratiques au Mali? Où est le sérieux, s’interroge Dakouo ? Quand cette attitude viole l’esprit de la loi électorale au Mali. Il est temps que l’Etat s’assume et prenne ses responsabilités pour la survie de la démocratie. Parce que, avec la décentralisation, les activités communales de gouvernance se font à la Mairie uniquement. Une fois que les activités de celle-ci sont bloquées pendant 8 mois, cela est grave, extrêmement gênant  pour tout le monde. Le préfet de Kati, Sadio Keita est celui qui représente l’Etat dans la préfecture de Kati.

Par conséquent, il a distribué les spécimens, centralisé et proclamé les résultats des élections communales  au niveau de la commune. Pour les conférenciers, ce dernier est à la base de tous les problèmes de la mairie de la commune du Mandé. Après une année de lenteurs administratives, le préfet est incapable de résoudre ce problème. Selon certaines sources, il serait impliqué dans une affaire  foncière se trouvant dans la commune. Il serait entrain de gérer cela d’une manière opaque avec le maire ou plutôt le maire autoproclamé  de la commune du Mandé. L’année dernière son nom était cité dans une autre affaire foncière à Niamacoro-courani.

C’est d’ailleurs raison pour laquelle, il s’est contenté d’une attestation en date du 20 décembre 2017, où il atteste que Moussa Camara peut gérer désormais les affaires courantes avant la mise en place des autorités intérimaires. Les conférenciers trouvent que cela est une volonté délibérée de procéder à la violation de l’arrêt de la cour.

Cela est précisé dans la loi électorale « Il est clair tant qu’il y a un contentieux dans une commune, il ne faut pas mettre en place le nouveau bureau communal ». Mais sadio Keita le préfet de Kati l’a fait en foulant au pied cette disposition légale. « Tout administrateur civil doit savoir qu’aux termes de la nouvelle loi électorale, l’appel est suspensif. Autrement dit, le préfet devrait plutôt installer les autorités intérimaires en attendant les résultats du juge administratif ».

Selon les plaignants, le litige électoral de la commune de Kersigané dans le cercle de Yélimané doit-être un exemple pour l’administration des collectivités territoriales afin d’anticiper sur les conflits dans les communes.

Faut –il le  rappeler  la commune rurale de Mandé est située à l’Ouest de Bamako dans le cercle de Kati. Elle compte plus de 50.000 habitants composée de 25 villages et 4 quartiers dans les périphéries de Bamako. C’est une commune dont le domaine et le  foncier sont très convoités par la population de Bamako.

Seydou Diarra

Le Carréfour

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