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Construction de micro-barrages: une alternative pour assurer la sécurité alimentaire

Dans le cadre de la réalisation du Programme présidentiel d’aménagement de 100 000 ha de terres, le ministre de l’Agriculture, Kassoum DENN, a procédé, le samedi 23 juillet, à la réception du micro-barrage de Kodialanda et visité celui déjà opérationnel à Ourala, tous dans le cercle de Kolokani. Des réalisations qui donnent espoir dans le cadre de la concrétisation des 100 mille ha aménagés promis par le chef de l’État est possible.

Kassoum Denon ministre agriculture conference

À Kodialanda tout comme à Ouarala, un accueil des grands jours a été réservé au ministre DENON et sa délégation, à la dimension de l’enthousiasme immense qui anime les populations par la construction de ces barrages dans les ces localités.
Les autorités coutumières et communales ont manifesté leur joie pour la réalisation de ces barrages tout en remerciant les autorités pour le choix porté sur leurs localités.

L’aménagement des 100 mille ha en bonne voie
Le ministre de l’Agriculture, Kassoum DENON, a souligné avec satisfaction que le barrage de Kodialanda lui a particulièrement donné beaucoup d’espoirs quant à la concrétisation de l’ambition du chef de l’État au profit du monde rural. Selon lui, la réalisation donne l’assurance que l’engagement du Président de la République pour aménager 100 000 ha est loin d’être un slogan creux.
Pour le ministre DENON, si cette cadence de construction des micro-barrages se poursuivait, il est évident et certain que l’objectif des 100 000 ha sera atteint.
« La vision du chef de l’État est de multiplier les retenues d’eau, à travers tout le pays où cela est possible. Le projet IPRO IRRIGAR que nous sommes en train de développer permet d’aller vers la bonne direction. Ces barrages permettent non seulement de retenir de l’eau pour développer allègrement les cultures du riz et les autres cultures, telles que maraichères aussi bien que l’agriculture fruitière », s’est réjoui le ministre DENON.
Il a appelé les populations et les techniciens du projet à utiliser lesdits barrages de façon optimale en produisant du riz, des cultures maraichères en contre-saison, mais aussi en permettant de fixer les jeunes pour éviter qu’ils n’aillent dans les zones d’orpaillages et dans d’autres horizons où ils côtoient la mort au quotidien.
Constatant que les populations ont compris la pertinence et l’impact des barrages sur leur vie socioéconomique, le ministre a noté que ces réalisations créeront le bien-être et le mieux-être des populations bénéficiaires.
Il a saisi l’occasion pour demander aux techniciens de tout faire pour développer des plans de mise en valeur cohérente des superficies par rapport aux besoins alimentaires, mais aussi conformément aux besoins d’augmentation des revenus des populations.
Par ailleurs, cette visite du ministre de l’Agriculture lui a permis de constater l’évolution de la campagne agricole dans la région de Koulikoro. Une campagne qui, selon les constats du ministre, est du reste satisfaisante dans la mesure où pour toutes les productions agricoles, un taux appréciable de 50 % est déjà atteint. Pour lui, si cette tendance se poursuivait les espoirs de récolte vont être à hauteur de souhait.

Une réponse aux effets des aléas climatiques :
Le secrétaire technique permanent du Programme national d’irrigation de proximité (PNIP), Moussa Ben Issak DIALLO, a ajouté que la philosophie qui sous-tend la réalisation de ces micro-barrages est née d’un besoin récurrent des populations rurales face aux aléas climatiques, de plus en plus grandissantes. Selon lui, ces aléas climatiques font que la pluviométrie est rare, avec l’érosion prononcée et accentuée par une production devenue aléatoire. Ainsi, affirme-t-il, suite aux sollicitations des populations, le gouvernement a opté pour la mise en place et la mise en œuvre d’un Programme national d’irrigation de proximité.
« À travers ces projets, il s’agit de faire de petits aménagements dans le cadre du Programme gouvernemental d’aménagement. Un programme qui prévoit d’ici à 2022, l’aménagement de 126 000 ha de bas-fonds, tous types confondus », a expliqué M. DIALLO.
Il a fait comprendre que les sites visités par le ministre étaient le fruit d’une initiative conjointe de la coopération allemande et de l’Union européenne, à travers le projet IPRO IRRIGAR, dont le coût s’élève à 20, 7 milliards de FCFA. Il a indiqué que ce projet a démarré en 2014 et présente, à ce jour, des résultats physiques importants, comme le barrage de Ouarala, dont l’exploitation a commencé, depuis la dernière campagne.
« Comme philosophie, il s’agit d’aménager des terres additionnelles, pour l’irrigation de proximité, qui vont être mises en valeur par les populations bénéficiaires. Aussi, il est question d’assurer un lien entre ces aménagements et les zones de production par des pistes rurales qui permettront d’augmenter la valeur ajoutée, à travers une commercialisation plus facile. De même, nous procédons à la construction des magasins de conservation des produits », a souligné le secrétaire technique permanent du PNIP.
Le coût de l’aménagement du bas-fond de Kodialanda, dont les travaux ont été lancés en mars 2016 et dont l’ouverture officielle a été faite par le ministre de l’Agriculture, le samedi 23 juillet, s’élève à plus de 105 millions de FCFA. Ce barrage sera bénéfique à 2 000 habitants de Nossombougou-Kodialanda, dont 900 femmes. La superficie totale est de 32,5 ha en culture vivrière, riziculture et maraîchage.
Quant au barrage de Ouarala, le coût de construction est de plus de 164 millions de FCFA avec une population bénéficiaire estimée à 2 645 habitants, dont 1 196 femmes. La superficie totale des aménagements est de 42,14 ha, dont 35,12 ha en maraîchage et 7,02 ha pour la riziculture.
L’objectif de la réalisation de ces barrages est d’assurer la disponibilité de l’eau (retenue en eau de surface et alimentation de la nappe phréatique) pour le maraîchage (toute saison), la riziculture, les cultures céréalières et l’abreuvement des animaux. Aussi, les aménagements contribueront à réduire l’exode rural des jeunes et accroitre les revenus des exploitants.
Zoom sur les résultats d’IPRO IRRIGAR
Démarré en juin 2014, le projet IPRO IRRIGAR a réalisé, dans la région de Sikasso, 25 nouveaux barrages et réhabilitera une superficie totale de 1 856 ha, d’ici à la fin de l’année 2016. Déjà, 661 ha de terres aménagées sont en exploitation. Aussi, dans la région de Sikasso, le projet a réalisé 19 km de pistes afin de faciliter la commercialisation des produits issus de l’exploitation des ouvrages.
Dans le Bèlèdougou, le projet est sur la réalisation de 15 nouveaux barrages et 4 réhabilitations pour une superficie totale de 940 ha, dont 717 ha réceptionnés et en exploitation. D’ici à la fin de l’année, 42 km de pistes rurales et 2 magasins de conservation seront opérationnels.
Ainsi, d’ici à la fin de cette année 2016, les actions du projet IPRO IRRIGAR dans les régions de Koulikoro et de Sikasso, contribueront à l’aménagement de 2 796 ha. Déjà, 100 ha de mesures de protection environnementale et 27 km de pistes rurales sont terminés. Lors de la campagne passée, deux étangs piscicoles et l’empoissonnement de plusieurs retenues d’eau ont été réalisés. Les réalisations, qui seront fin prêtes, d’ici à la fin de l’année 2016, contribueront à environ 8 % des prévisions du Programme gouvernemental d’aménagement.

PAR MODIBO KONE, ENVOYE SPECIAL

 

Source: info-matin

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