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Conseil supérieur de la fonction militaire: les vérités du ministre Tiéman

Le ministre de la Défense et des anciens combattants, Tiéman Hubert COULIBALY, a dirigé, hier mardi, les travaux de la session extraordinaire du Conseil supérieur de la fonction militaire. C’était dans la pure tradition militaire, dans les locaux de la direction nationale de la justice militaire, à Dar-Salam où le ministre de la Défense a fait une alerte aux hommes politiques, concernant les attaques et autres invectives contre l’armée, le creuset du sacrifice patriotique.

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Le gotha de l’armée nationale était représenté au grand complet : le chef d’état-major général des armées du Mali, le général d’armée Didier DAKOUO ; le directeur adjoint de la justice militaire, le colonel magistrat, Abdoulaye HAMIDOU ; le secrétaire général du conseil supérieur de la fonction militaire, le colonel major Zakaria KONE ainsi que tous les chefs des états-majors et les directeurs de services centraux et rattachés et autres personnes ressources, etc.

Les raisons d’un conseil extraordinaire
L’événement, inédit, était à la solennité avec un ordre tranchant : l’examen et l’approbation de deux projets de textes à savoir : le projet de décret fixant les conditions, les critères et les procédures d’avancement des officiers, des sous-officiers et des militaires de rang ; le projet de décret portant modification du décret n° 05-002/P-RM du 7 janvier 2005, fixant l’organisation et les modalités de fonctionnement de l’état-major général des armées.
Le colonel Magistrat, Abdoulaye HAMIDOU, pour camper le décor de la rencontre, a mis l’accent sur la nécessité des réformes des forces armées et de sécurité, initiées par les hautes autorités du pays qui traduisent ainsi leur ambition de doter les FAMAS d’instruments juridiques rationnels de gestion des ressources humaines, baromètre d’une armée républicaine et professionnelle.
Autre sortie remarquée : le secrétaire général du conseil supérieur de la fonction militaire, le colonel major Zakaria KONE, qui a insisté sur l’objectif stratégique de la rencontre. Selon l’officier supérieur, il s’agit, pour le commandement supérieur des armées, d’adopter le chantier de la réforme et de la modernisation des armées.
Ce fut alors le tour du ministre de la Défense et des anciens combattants, Tiéman Hubert COULIBALY, de dévoiler les orientations stratégiques de ce conclave des militaires. En se fondant sur l’article 3 du statut général des militaires, le ministre COULIBALY ne perd pas de vue cet impératif légal, par lequel les problèmes de la fonction militaire sont examinés à l’aune des projets de textes y afférents.

L’ordre et la discipline comme principe
Ce cadre légal, dit-il, offre une grande opportunité pour exposer et discuter les préoccupations de la troupe au niveau de la hiérarchie dans l’ordre et dans la discipline. C’est dans cette tradition militaire, fondée sur le respect de l’ordre républicain, que la hiérarchie est à même de partager les informations cruciales avec la troupe afin de contribuer à l’unité des efforts. Une fois les avis des experts et des officiers émis sur les textes, il est donc loisible, à l’issue de la session, que le ministre de la Défense les soumette à l’approbation du gouvernement.
Sur la carrière de militaire, aspect central de la vie militaire, le ministre Coulibaly, très ferme sur la problématique, a soutenu que l’avancement en constitue un aspect déterminant. L’avancement, a-t-il fait savoir, est une étape importante dans la vie d’un militaire. C’est pourquoi le département a estimé qu’il était nécessaire d’avoir un texte, un cadre constant, lui permettant de travailler avec sérénité pour éviter surtout le stress, voire la suspicion, pouvant entraver la sérénité au sein de grande muette.
L’actualité dominante s’est également invitée à ces assises de l’armée. Là-dessus, le ministre de la Défense, sans détour, a reconnu que la nation connaît des moments difficiles, compte tenu du contexte de la crise qu’elle traverse.

L’effort et l’abnégation comme crédo
Sans pourtant tomber dans la fatalité, le ministre de la Défense, comme pour dire qu’il est à la tête d’une armée remobilisée et requinquée, dira qu’aucune difficulté n’est sans fin. Une manière, pour lui, d’admettre que seuls l’effort constat, l’abnégation conduisent à l’accalmie.
« C’est en marchant sur le chemin de l’effort que nous marchons vers la victoire », a-t-il expliqué avant de justifier que la victoire de l’armée passe par l’harmonie entre elle et la paix retrouvée au pays.
Gagné par le sursaut patriotique, le ministre de la Défense, Tiéman Hubert COULIBALY, a adressé une vive alerte aux hommes politiques, concernant l’armée, en insistant sur les facteurs qui sapent le moral de la troupe, sèment le doute et accroissent l’incertitude. Mais, pour le ministre COULIBALY, ce n’est pas tout : la désinformation, sur le cas de soldats blessés, est aujourd’hui malhonnêtement exploitée par certains voulant jeter l’opprobre sur l’armée et la hiérarchie.
« Les soldats blessés ont été évacués et pris en charge et seront bientôt opérationnels à nouveau avec des moyens que le gouvernement ne cesse d’accroitre chaque année pour le confort de l’armée », a-t-il évoqué avec fierté avant d’inviter l’armée à plus de cohésion et de lucidité face à ces « attaques méchantes et gratuites contre notre outil de défense ». D’ailleurs, pour le ministre de la Défense, les choses ont bien changé, car aujourd’hui, comme il l’a asséné, « on ne s’occupe plus que du seul militaire, mais aussi de sa famille, de son vivant, comme après sa disparition ».

« Ils doivent nous laisser travailler »
Sans vouloir raviver la polémique, qui enfle déjà à son sujet, le ministre COULIBALY aura un clin d’œil vis-à-vis de ses détracteurs en ces termes : « Beaucoup, aujourd’hui veulent jeter l’anathème sur cette armée alors même qu’au moment où ils avaient l’occasion de faire le travail qu’il fallait faire pour aider cette armée à mieux se structurer, ils ne l’ont pas fait ».
Hier, ayant manqué à tout leur devoir de responsables, vis-à-vis de l’armée et de son confort, ils sont aujourd’hui en train de manquer également à leur devoir de bons citoyens, en s’attaquant aux responsables actuels de l’armée, pourtant animés de bonne foi et de vision.
« Ce que nous faisons aujourd’hui pour l’armée est inédit dans notre pays, y compris en matière d’investissement pour la reconstruction de l’armée, l’accroissement de la puissance du feu et de programme de formation », s’est-il défendu.
« Ceux qui pendant 20 ans n’ont rien fait devraient se taire et nous laisser travailler tranquillement pour le futur de notre pays et le confort de l’armée », a-t-il fièrement martelé.

Par Abdoulaye OUATTARA et Koumbeli DIAW (Stagiaire)

 

 

Source: info-matin

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