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Conseil régional de Sikasso : focus sur les enjeux et défis de la filière pomme de terre

Dans le but d’obtenir des solutions aux nombreuses difficultés liées à la filière pomme de terre, le Comité régional de l’Interprofession pomme de terre de Sikasso (CRIPT) a organisé, lundi dernier, une journée de réflexion sur les enjeux et défis de la filière. Appuyer par le Conseil régional de Sikasso, l’évènement qui était présidé par le président de l’Interprofession pomme de terre du Mali (IPTM), Abdoul Karim Sanogo, s’est déroulé à Vamarabougou (Commune rurale de Kafouziéla, Cercle de Sikasso). étaient présents, le Conseil régional de Sikasso, le Conseil de Cercle, le président du Comité régional de l’Interprofession pomme de terre de Sikasso, Siaka Coulibaly, le président de la Fédération régionale des producteurs de pomme de terre de Sikasso Sitapha Berthé et la représentante des vendeuses de pomme de terre de Sikasso, Mama Camara.

Le partenariat entre le Conseil régional de Sikasso et l’Interprofession pomme de terre du Mali a permis de réaliser la production des semences locales de pomme de terre pour une valeur de plus de 60 millions de francs CFA. Le Conseil régional à travers le Programme d’appui aux filières agropastorales (PAFA) de Sikasso a réalisé la construction de 12 barrages pour le développement de la filière pomme de terre. D’entrée de jeu, le président de l’IPTM, Abdoul Karim Sanogo, a indiqué que Sikasso est le plus grand bassin de production de pomme de terre du Mali.

à cet effet, il occupe le premier rang avec près de 250.000 tonnes sur près de 250 villages qui produisent de la pomme de terre. «Les 60% de cette production sont vendus à Bamako, et les 25% dans la sous-région (Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Bénin, Sénégal, etc.)», a-t-il précisé. Il a souligné que grâce à l’union et à la solidarité des producteurs, la filière possède près de 154 grandes coopératives qui travaillent au sein de l’interprofession. Les semenciers, les producteurs, les commerçants et les transformateurs constituent le Comité régional qui englobe les quatre composantes de la filière.

En termes de contraintes, le président a notamment cité le changement climatique, la rareté de l’eau dans les zones de production, l’utilisation abusive des motopompes dans les bassins de production. Abdoul Karim Sanogo a, enfin, souhaité avoir beaucoup d’appuis des partenaires techniques et financiers et de l’état pour améliorer les techniques de production notamment avec des pompes solaires afin d’irriguer les superficies. Tout comme Sanogo, le président du CRIPT a aussi évoqué les difficultés liées à la filière. «Le changement climatique, la pandémie du coronavirus, l’approvisionnement et la production des semences, la rareté de l’eau dans les bassins de production ainsi que la commercialisation des pommes de terre constituent les problèmes auxquels nous sommes confrontés», a indiqué Siaka Coulibaly. Selon lui, c’est pour résoudre cette difficile équation qu’ils ont tenu la journée.

De son côté, le président de la Fédération régionale des producteurs de pomme de terre de Sikasso, Sitapha Berthé a mis l’accent sur la promotion des semences locales. Il a souligné que chaque année, nos commerçants importateurs dépensent près de 7 milliards de francs CFA pour l’achat de semences en Europe. «Or, nous pouvons produire les semences localement», a-t-il indiqué, ajoutant que de 20 tonnes au départ, leur production est passée à 120 tonnes. Il a sollicité l’état pour promouvoir l’utilisation de nos semences locales. Pour sa part, la représentante des vendeuses de pomme de terre de Sikasso, Mama Camara s’est réjouie de la tenue de la journée. «Nos dépenses, les trousseaux de mariage de nos filles, l’habillement… bref, nous vivons du commerce de la pomme de terre. Ce commerce nous a tout donné», a-t-elle déclaré.
Elle a, au nom des commerçantes de la région, invité les autorités à leur octroyer un marché uniquement dédié au commerce de la pomme de terre. Les témoignages de quelques producteurs sur la qualité des semences locales et des recommandations ont mis fin à la journée.

Mariam F. DIABATÉ
Amap-Sikasso

Source : L’ESSOR

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