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Congrès d’ophtalmologie : Focus sur les pathologies de l’enfant

«Ophtalmologie de l’enfant, œil et maladie générale » tel est le thème du 14è congrès ordinaire de la Société africaine francophone d’ophtalmologie (SAFO) et le 5è congrès ordinaire de la Société malienne d’ophtalmologie (SOMA). Cette rencontre se tient depuis lundi au Centre international de conférences de Bamako (CICB).

Il s’agit au cours de ce congrès d’étudier toutes questions ayant trait à l’appareil visuel, à ses annexes et aux maladies des yeux, de promouvoir la création, le développement et le regroupement des sociétés nationales d’ophtalmologie en Afrique francophone. Mais aussi de promouvoir la coopération, la mutualisation des ressources et le transfert de technologies entre la SAFO, les sociétés savantes partenaires et les ONG, promouvoir la recherche en santé oculaire, la diffusion et la valorisation des résultats et participer à la formation initiale et continue des ressources humaines.
Plus de 200 communications et 16 conférences sont attendues à ce congrès qui regroupe le Burkina Faso, le Bénin, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, les deux Congo, Djibouti, la France, le Gabon, la Guinée, l’Inde, le Niger, le Togo, le Sénégal, la Tunisie et la Mauritanie.

Le secrétaire général de la SAFO, Pr Adama Fany, a expliqué que cette réunion annuelle a pour objet de faire le point sur les problèmes accomplis dans leur parcours, mais aussi de relever les éventuelles insuffisances constatées. C’est l’occasion pour nous, de nous arrêter, de nous rencontrer, de nous ressourcer et prendre des instructions du conseil exécutif de l’assemblée générale. «Leur mission est de faire le point sur un aspect de notre profession en général et sur une pathologie ophtalmologie qui constitue une préoccupation», a-t-il expliqué.
Le secrétaire général a révélé que la SAFO peut être considérée comme une société encore jeune, mais qui a des atouts. C’est un congrès qui se tient de façon régulière et est pour les membres une mission importante, voire un véritable challenge. C’est ce qui fait qu’au fil des congrès nous constatons de nombreux succès.

Le ministre de la Santé et des Affaires sociales Michel Hamala Sidibé a souligné que les problèmes de santé oculaire touchent majoritairement les habitants les plus pauvres des pays en développement, dont le nôtre. Selon l’OMS en 2019, a-t-il dit, au moins 2,2 milliards de personnes sont atteintes de déficience visuelle ou de cécité, parmi ces cas plus d’un milliard auraient pu être évités ou ne sont toujours pas traités. Au Mali, la prévalence de la cécité est estimée à 1,2%, soit environ 245.500 aveugles. L’offre de soins oculaires reste très inférieure à la demande. On estime entre 15 et 20% la couverture des besoins en soins oculaires. Moins de 10% des vices de réfraction et des cas de glaucome sont correctement pris en charge. Selon le ministre plus qu’un problème de santé publique ou de souffrance humaine, la cécité entraîne une baisse de la production et de la productivité. Les enfants servent généralement de guide aux parents ayant perdu la vue, toute chose qui compromet leur apprentissage scolaire ou professionnel. Il a expliqué que la lutte contre la cécité contribue à l’atteinte des objectifs du développement durable. L’amélioration de la santé oculaire passe par trois axes stratégiques majeurs que sont le développement des ressources humaines, le développement des infrastructures et de l’équipement et la lutte contre la maladie.

À propos des thèmes retenus pour ce 14è congrès, Michel Hamala Sidibé a reconnu qu’ils sont très pertinents. En effet, a-t-il souligné, les pathologies oculaires de l’enfant selon l’OMS constituent un véritable problème de santé publique en Afrique avec des prévalences huit fois plus élevées que dans les pays développés. Les principales causes restent les opacités cornéennes, les pratiques traditionnelles inadaptées, les conjonctivites néonatales et les cataractes congénitales.
“La tenue de ces assises, a-t-il poursuivi, vient donc à point nommé. De vos échanges hautement scientifiques jailliront des pistes pour promouvoir la santé oculaire dans notre espace francophone commun”. Il s’est engagé à être leur porte-parole auprès de ses homologues pour la promotion de la santé oculaire à tous les foras et ou instances stratégiques de décision.

F. N.

Source: Journal l’Essor-Mali

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