Face à la condamnation des propos de l’ex-président ivoirien, Henri Konan Bédié par le gouvernement, les membres du Parti Démocrate de la Côte d’Ivoire (PDCI) ont réagi. Ce faisant, ils ont qualifié cette condamnation « d’un mauvais procès » fait à l’ex-homme fort du pays par le gouvernement.
Ainsi, le secrétaire exécutif chargé de la communication du PDCI, Jean Louis Billon, s’est exprimé sur la situation en disant : « Le gouvernement a choisi délibérément des morceaux des propos du président de PDCI (Bédié) sortis de leur contexte pour en faire une exploitation tendancieuse ». Par ailleurs, ajoute le secrétaire, « nous dénonçons le laxisme des autorités » face aux problèmes évoqués par Henri Konan Bédié, à savoir : les conflits intercommunautaires récurrents, l’orpaillage clandestin et de nombreux cas de fraudes sur l’identité ivoirienne. En date du samedi dernier, le gouvernement du pays avait condamné à travers un communiqué les propos tenus par Henri en les qualifiant « d’une extrême gravité qui appellent à la haine de l’étranger ». A noter qu’à travers l’une de ses interventions, Henri avait tenu ces expressions: « Actuellement, on fait en sorte que l’ivoirien soit étranger chez lui. Mais les Ivoiriens n’accepteront pas ». A travers cette intervention où l’ex-président avait aussi mis l’accent sur le cas des étrangers armés présents sur le sol ivoirien, Henri déclarait aussi : « Le moment venu, nous agirons pour empêcher ce hold-up sur la Côte d’Ivoire sous le couvert d’orpaillage ». Puis de poursuivre : « D’autres qu’on fait venir clandestinement et à qui ont fait faire des papiers, et possiblement, pour fausser les élections de 2020 ». Suite à ces propos, le gouvernement a réagi en disant : « Ces propos d’une extrême gravité, appelant à la haine de l’étranger sont de nature à mettre en péril au-delà de la paix et de la cohésion sociale, l’unité nationale et la stabilité du pays ». Vu la place qu’occupent les étrangers en Côte d’Ivoire, où une partie importante des 25 millions d’habitants est issue de l’immigration, les membres du PDCI ont riposté en qualifiant cette condamnation du gouvernement « d’un mauvais procès fait » sur les propos de Bédié.
Mamadou Diarra
Source: Le Pays