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Commune II : LE TEMPS SE FAIT COURT

Ce dimanche, les électeurs de la Commune II de Bamako choisiront entre dix listes pour élire trois députés à l’Assemblée nationale. Comme c’est le cas ailleurs, les grandes formations ont préféré aller en alliance plutôt que de former des listes propres. Ici on note cinq groupements de partis : RPM/CODEM, ADEMA-PASJ/URD-MPR, MADI/UDA, RPDM/CNID-FYT/PSDA, PARENA/PS-YELEKURA/PACP, YELEMA/FARE-ANKA WULI, PSO/PRVM-FASOKO. Trois partis ont leur propre liste : PIDS, UMAM et JAMAA. La liste de ce dernier a la particularité d’être constituée uniquement de femmes (voir l’Essor d’hier).

grande affluence election mali 2013

En parcourant les onze quartiers qui constituent la commune, on sent une certaine fébrilité des acteurs lancés à la conquête des suffrages. Certes les grandes réjouissances populaires ne sont pas de mise, mais la présence massive des affiches des candidats, les animations aux abords des sièges de campagne et la grande mobilité des acteurs concernés sont là pour rappeler que quelque chose est en train. À quelques heures de la clôture de la campagne, rencontrer les candidats n’étaient pas chose aisée. Ils sont tous occupés à nouer les derniers contacts, à mobiliser leurs relais et à mettre la dernière main à la campagne.

Lassana Koné est le secrétaire général de l’URD. Il est candidat de son parti sur la liste du groupement ADEMA-PASJ/URD-MPR avec Mamadou Fofana, premier adjoint au maire de la Commune II, et Mamadou Lamine Haïdara dit « Mao » (MPR), ancien maire de la même commune et député sortant qui vient d’effectuer deux mandats à l’Hémicycle. Entre deux rendez-vous électoraux, le responsable de l’URD nous reçoit au siège de campagne de son parti pour expliquer le sens de son engagement dans ces législatives. Pour lui deux motivations expliquent sa présence dans la course. La première, indique-t-il, est que le parti a demandé à tous les cadres de s’impliquer et de briguer des sièges de députés pour contribuer à rehausser le niveau de la représentation nationale. Cela pour en faire un lieu de débats d’un certain niveau qui permettra de contribuer, aux côtés de l’exécutif, à améliorer la gouvernance. En deuxième lieu, il y a sa volonté de chercher à représenter les populations de son quartier, de faire remonter leurs préoccupations et de parler en leur nom.

Le secrétaire général de l’URD qui court ainsi après son premier mandat électif estime qu’il a des arguments pour représenter la Commune II qui l’a vu naître et qu’il connaît bien. Il fait confiance à sa liste qui est des plus représentatives, à son avis. Ensemble, ces trois partis ont la majorité à la mairie. Il souhaite qu’à l’issue de ces élections,  le pays ait une Assemblée qui s’assumera pour nous éviter  de revivre ce que nous venons vivre. Lassana Koné et ses colistiers ont choisi de faire une campagne de proximité. Il semble d’ailleurs que c’est la même stratégie de campagne adoptée par les autres candidats.

Comme ceux de la liste du groupement RPM/Codem, Karim Keïta, Mamadou Doumbia et Hadi Niangadou, député CNID sortant, aujourd’hui candidat de la CODEM.  Nous avons rencontré Karim Keïta, le fils du président de la République dans ses bureaux à l’ACI 2000.

Travailler à assurer une majorité au président de la République pour mener à bien son programme et représenter les populations des quartiers qui l’ont vu grandir et qu’il connaît bien, telles sont les deux principales motivations qui l’amènent à briguer les suffrages des électeurs.

Le candidat du RPM assure que si beaucoup semblent l’ignorer, son engagement en politique ne date pas de la victoire de son père à la dernière présidentielle. Il confie que le virus de la politique l’a attrapé de longue date, même s’il est vrai qu’il y a eu une accélération ces cinq dernières années. Il rappelle qu’il est à l’origine de la création de plusieurs clubs de soutien à IBK. Aujourd’hui, il s’agit pour lui d’être parmi ceux qui vont porter la voix des populations de la Commune II, de sensibiliser sur les réalités et d’expliquer les mesures prises.

Lui aussi convient que les législatives 2013 interviennent dans un contexte particulier. Elles doivent nous faire définitivement sortir de la période de transition. D’où leur caractère historique.

Karim Keïta et Lassana Koné sont d’accord au moins sur un point : la Commune II est confrontée à de gros problèmes comme le chômage des jeunes et l’insalubrité. Les députés ne pourront pas faire l’impasse sur ces sujets là.

A. LAM

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