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Communales: le destin tragique d’un bélier

7 mairies, dont 3 Kayes, 3 Koulikoro, et 1 Ségou, voilà la moisson famélique du Bélier blanc à l’issue des communales du 20 novembre dernier. Après toutes les agitations de ce Parti, ce score est une véritable gifle des électeurs qui, manifestement, ne se reconnaissent pas en lui.

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En guise de comparaison, il a obtenu le même nombre de mairies que l’ADP-Maliba, un des benjamins de la classe politique nationale, puisque n’ayant que deux ans d’existence. C’est ce dernier né qui tient la dragée haute à un PARENA, créé depuis 1995 par des militants du CNID, avec 9 députés dans son escarcelle, dont l’unique élu sous ses couleurs à Kadiolo, à savoir Souleymane OUATTARA.
Il faut noter également que le Parti mère du PARENA devenu son plus grand rival sur l’échiquier politique, si ce n’est son ennemi juré, le CNID-FYT, peut se targuer tout de même d’avoir 10 mairies.
Même les indépendants appelés ‘’Divers indépendants’’ par le ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Réforme de l’État ont eu un score plus honorable que celui du Bélier blanc, avec 10 mairies à leur actif, dont celle stratégique de Ouléssébougou dirigée par un journaliste qui peut être étiqueté néophyte en politique.
Le même destin tragique du PARENA a frappé le PDES qui n’a pu obtenir que 5 mairies. Ce, alors que son président, le vaniteux et sulfureux Sadou H. DIALLO, n’est pas parvenu à se succéder à lui-même à Gao. C’est la déchéance pour un parti qui a connu ses heures de gloire. Cela, en si peu de temps. Comme pour dire que dans la stratégie politique de cet ancien Parti présidentiel, l’on a sacrifié le solide au clinquant. Manifestement, les enseignements ont été vite tirés à ce sujet et le Parti a su faire profil bas ; en tout cas, ne se prononçant que lorsque cela est strictement nécessaire.
Ce qui n’est pas le cas du Bélier blanc qui a le plus éructé les inepties ; les accusations calomnieuses ; qui a accumulé les contradictions les plus effarantes ; qui a seriné les critiques vénéneuses à l’encontre du régime. Cela, pour savonner la planche au Gouvernement qui a commis le crime de lèse-majesté en le mettant à la touche de la gestion gouvernementale au nom d’un nouvel ordre politique.
Ce PARENA, qui gesticulait sur tous les toits pour dénoncer un chevauchement de deux Lois électorales, s’est pourtant présenté au starting-block du départ des communales. Ce n’était donc qu’une dénonciation du bout des lèvres, parce qu’il pouvait s’abstenir de prendre part à ce qui devrait être perçu par lui comme une mascarade électorale.
Pis, le tonitruant PARENA qui, comme DIANGO, dans le film, tire sur tout ce qui bouge, après les communales est resté étonnamment emmuré. Aucun Bélier ne s’aventure à faire même des estimations du nombre de conseillers, tant la désillusion a été un coup de massue. C’est un silence tombal qui n’est qu’à l’image du gouffre dans lequel est tombé le Bélier blanc qui a cessé de bêler.
Peut-être qu’il va falloir organiser des « concertations nationales » pour cerner le mal qui ronge le Bélier depuis quelques années pour trouver le remède adéquat.
Mais au désarroi d’un score lamentable, il faut ajouter le désaveu de la population face au slogan du PARENA : ‘’évitons un autre yabé’’ et dirigé exclusivement contre le Parti présidentiel. Avec 2 582 conseillers et 201 maires, le Rassemblement Pour le Mali (RPM) dépasse de très loin son score de 2009, qui est inférieur à 300 conseillers. Le Parti du Tisserand maintient donc sa dynamique enclenchée, depuis 2013, contrairement au Bélier blanc qui tombe de Charybde à Scylla. Donc, le ‘’yabé’’ n’en est un qu’aux yeux du PARENA et de la coterie politique pour qui l’équation a toujours été basique et grégaire, à savoir être à la table et se lécher les babines.

Par Bertin DAKOUO

 

Source: info-matin

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