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Commission intégration: le traitement du passé en ligne de mire

Le traitement du passé et les garanties de non-répétition des crises, tel était l’objet d’un atelier organisé hier, à l’hôtel Mandé, par la Commission d’intégration (CI), avec l’appui du Département fédéral des affaires étrangères de Suisse.

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Le terme de référence dudit atelier était : « l’intégration des combattants des mouvements armés au sein des corps constitués de l’Etat, y compris au sein des Forces armées et de sécurité, comme garantie de la non-répétition de la crise au nord du Mali ». Y étaient attendus les 21 membres de la CI (le président, le général Gabriel POUDIOUGOU ; les 8 représentants du Gouvernement ; les 6 représentants de la CMA ; les 6 représentants de la Plateforme ; 7 personnes ressources coptées par la CI ; 1 représentant du Bureau du Haut Représentant du président de la République ; 2 représentants de la Commission nationale de réforme du secteur de la sécurité ; 2 représentants de la Commission nationale du DDR ; 1 représentant de l’État-major général des Armées).
L’atelier d’hier se justifiait par la place prépondérante accordée à la justice transitionnelle pour promouvoir une réconciliation profonde des concitoyens. Une justice qui promeut l’impunité et qui se structure autour des principes suivants : le droit de savoir ; le droit à la justice ; le droit à la réparation ; la garantie de non-récurrence. De sources organisationnelles, l’on apprend que ce dernier principe fait l’objet d’une attention particulière de la part de l’ensemble des intervenants. D’où, l’élaboration d’une stratégie pour sa mise en œuvre, laquelle stratégie se décline en actions à réaliser (plan d’action 2016-2020).
L’on précise que ces garanties se baseront sur un ensemble de réformes de nature diverses visant à prévenir « l’intégration dans les nouvelles institutions des auteurs des plus graves violations des droits de l’Homme. Aussi, les mesures prises devraient-elles contribuer à renforcer « une culture du respect des droits de l’Homme » et « la confiance dans les institutions publiques ».
En réunissant hier les membres de la Commission d’intégration, l’objectif était de renforcer le dialogue entre les acteurs du processus de paix ; traiter les questions de non-répétition comme la composante du cadre conceptuel pour le traitement du passé, la composante de tous les organes de mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation dans notre pays issu du processus d’Alger.
De façon plus précise, il s’agissait pour les participants de maîtriser les notions fondamentales du processus d’intégration ; comprendre le cadre conceptuel pour le traitement du passé, en particulier des garanties de non-répétition ; maîtriser l’approche constructive des contentieux et de la dynamique des victimes/auteurs ; élaborer dans le cadre d’un exercice une feuille de route pour des mesures de non-répétition au Mali, à travers l’intégration particulièrement ; renforcer la cohésion et l’esprit d’équipe au sein de la CI.
Ces différentes dispositions ont trouvé un écho particulier chez le général Gabriel POUDIOUGOU qui a mis en exergue la détermination du Gouvernement et de ses partenaires à aller vers une justice transitionnelle visant à promouvoir une réconciliation profonde des Maliens.
Le président de la CI a rappelé les énormes sacrifices qui ont été imposés à la nation malienne, à cause de la grave crise qu’elle traverse depuis trois décennies et qui se sont déteints sur les pays voisins, les partenaires et sur les organisations internationales qui sont venues nous soutenir.
Il a salué la solidarité internationale qui a permis l’établissement du dialogue entre les fils du pays qui ont le devoir de le consolider afin que le slogan « Plus jamais ça » soit une réalité.
Pour l’ancien chef d’État-major général des Armées, il est impératif pour les membres de la CI, afin d’exorciser les démons de la division et les crimes odieux qui ont été perpétrés pendant l’invasion du Nord qu’ils soient préparés à relever les grands défis qui les attendent.
L’atelier a été animé par Serge RUMIN, chef adjoint de la Task Force Traitement du passé et prévention des atrocités au sein du Département fédéral des affaires étrangères de Suisse.

Par Bertin DAKOUO

 

Source: info-matin

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