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Collectivités territoriales et changement climatique: vers l’accréditation de l’ANICT du fonds vert climat

Le ministre de l’Environnement, de l’assainissement et du développement durable, Mme KEITA Aïda M’BO, et son homologue de l’Administration territoriale, de la décentralisation et des réformes de l’Etat, Mohamed Ag ERLAF, ont coprésidé, mardi dernier, à l’hôtel Salam de Bamako, l’ouverture des travaux de l’atelier d’information et de sensibilisation sur le fonds vert pour le climat et le processus d’accréditation de l’ANICT (Agence nationale d’investissement des collectivités territoriales).

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Cette cérémonie a enregistré la présence du représentant maire de la Commune III, Mohamed Lamine KONE ; du président de l’Association des municipalités du Mali, Boubacar BAH ; des ambassadeurs accrédités dans notre pays ; des représentant des services techniques de l’Etat ; des collectivités territoriales, des partenaires techniques et financiers ; de la société civile, etc.
Initiée par l’ANICT, en collaboration avec l’AEDD (Agence de l’environnement et du développement durable), cette rencontre avait pour objectif d’informer les acteurs de développement sur le mécanisme de financement des projets sur le fonds-vert climat, les critères d’éligibilités et les modalités d’accès et de mise en œuvre des projets approuvés.
Le Fonds vert climat a pour objectif de réaliser le transfert de ressources financières des pays les plus avancés à destination des pays les plus vulnérables afin de favoriser le financement des projets de réduction des émissions de carbone et d’adaptation au changement climatique dans les pays en développement.

Accroitre l’accès des collectivités aux ressources financières
A travers ce fonds vert, le département de l’Environnement entend accroitre l’accès des collectivités aux ressources financières, d’une part ; et d’autre part, soutenir les actions de développement de capacités de résilience des communautés de base aux changements climatiques. Il s’agit de faire en sorte que les financements touchent les communautés locales.
Au fait, selon les initiateurs de cette rencontre, l’accréditation de l’ANICT se situe dans ce cadre afin qu’elle devienne dans un proche avenir une entité de mise en œuvre.
Selon la ministre Mme KEITA Aida MBO, les changements climatiques représentent aujourd’hui un très grand défi pour le Mali. Aussi, précise-t-elle, ils menacent déjà les secteurs clés de développement de notre pays à savoir : l’eau, l’agriculture, l’élevage, la pêche, les forêts et la santé. Par ailleurs, a-t-elle noté, les changements climatiques contribuent à la dégradation de l’environnement et mettent en cause les efforts du gouvernement dans le cadre de la lutte contre la pauvreté.

Les actions de l’Etat
Afin de lutter efficacement contre ce fléau, a expliqué Mme KEITA Aïda M’BO, notre pays a élaboré des documents de politiques et stratégies assortis de plans d’actions, notamment la politique nationale de Protection de l’environnement ; l’élaboration de la Politique nationale sur les changements climatiques ; l’élaboration d’un Programme d’action national d’adaptation (PANA) aux effets néfastes des changements climatiques en 2007.
A ceux-ci s’ajoutent: le cadre stratégique pour une économie verte et résiliente aux changements climatiques ; le cadre stratégique d’investissement pour la gestion durable des terres ; la contribution déterminée au niveau national, etc.
Pour le ministre, la mise en œuvre de ces différentes politiques et plans, nécessite la mobilisation des financements importants tant au niveau national qu’international. A ce titre, le fonds vert climat, capitalisé aujourd’hui à hauteur de 10,2 milliards de dollars US, constitue une opportunité de financement des projets et programmes climatiques des pays en développement, particulièrement vulnérables dont le Mali. Mécanisme financier de l’Organisation des Nations unies, rattachée à la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), le fonds vert pour le climat a été officiellement lancé à la session de la Conférence des parties qui s’est tenue à Durban en décembre 2011. Ce fonds finance des projets et programme de résilience aux changements climatiques développés par les secteurs public et privé en vue de contribuer aux objectifs de développement durable des pays.

Différence avec les fonds traditionnels
A la différence des fonds traditionnels, le fonds vert climat, quant à lui, offre aux pays bénéficiaires l’avantage d’y accéder directement par le biais des entités nationales de mise en œuvre. Ainsi, a rappelé le ministre, le Mali fait partie des premiers pays ayant bénéficié de financement du fonds vert climat, à travers : le projet d’investissement multisectoriel pour l’adaptation et la gestion des risques climatiques au Mali d’un montant de 22,8 de dollars US ; et le projet sur la gestion des eaux pluvieuses et la lutte contre l’inondation de la ville de Bamako pour 27 millions de dollars US, en cours d’approbation.
C’est pourquoi, a-t-elle soutenu, le présent atelier qui se tient à moins d’un mois de la 22è Conférence des parties à la Convention cadre des Nations unies sur le changement climatique vient à point nommé et revêt un intérêt captal pour notre pays.
En effet, soutient la ministre de l’Environnement, avec les changements climatiques, les pressions sur les ressources augmentent, les besoins en adaptation aussi. Face à cette situation, a préconisé Mme KEITA Aida MBO, le Mali doit multiplier les voies d’accès aux ressources des fonds mondiaux dédiés au climat pour permettre à ses communautés de renforcer leur capacité de résilience.

Diligenter le processus d’accréditation de l’ANICT
L’accréditation de l’ANICT, de l’avis du chef du département de l’Environnement, est sans nul doute une opportunité pour développer les capacités des collectivités territoriales dans la prise en charge des questions liées aux changements climatiques au niveau local, en particulier au bénéfice des populations les plus vulnérables.
Par ailleurs, a-t-elle fait savoir, notre pays n’a pas un accès direct au Fonds vert et au Fonds d’adaptation. Il est donc obligé de passer par des organismes comme le PNUD, la Banque mondiale, la KFW, etc. C’est la raison pour laquelle, le ministre de tutelle a engagé l’Agence de l’environnement et développement durable (AEEDD), en sa qualité d’autorité nationale, désignée à prendre toutes les dispositions nécessaires pour diligenter le processus d’accréditation de l’ANICT qui vient de démarrer.

Par Abdoulaye OUATTARA

 

 

Source: info-matin

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