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CNJ: pari gagné pour le ministre Habib Dakouo élu président

Habib DAKOUO a été le choix du consensus lors de la conférence nationale extraordinaire du Conseil national de la jeunesse du Mali (CNJ-Mali) tenue à Bougouni, le samedi 1er mai, sous une haute tension. Il va alors parachever le mandat du désormais ancien président Amadou DIALLO, contraint à la démission, qui prend fin en décembre prochain.

 

Convoqués à la conférence nationale extraordinaire du CNJ-Mali, des centaines de jeunes de cette faitière de la jeunesse se sont retrouvés à Bougouni depuis le vendredi dernier. L’enjeu de la rencontre était de choisir un nouveau président pour remplacer le président démissionnaire Amadou DIALLO. Les différentes négociations entamées à cet effet, à la veille, n’ont pas abouti à un consensus.
Alors, c’est dans une atmosphère très tendue que les délégués et autres responsables des organisations de jeunes et des anciens du CNJ-Mali se sont retrouvés dans la salle pour la cérémonie d’ouverture sous la présidence du ministre de la Jeunesse et des Sport. Et cette cérémonie d’ouverture qui était prévue dans la matinée n’a pu être effective que dans l’après-midi à cause des contestations. Le blocage était total dans la salle lorsqu’Amadou DIALLO a été invité à prononcer son discours. Ses partisans se sont opposés tout en lançant des insultes grossières contre les officiels présents dans la salle.
Les forces de défense et de sécurité, mobilisées en grand nombre, se sont interposées entre les protagonistes. Les contestateurs justifient leur colère par la violation des textes par le ministre et sa volonté d’imposer un candidat à la tête du CNJ-Mali.
« C’est une violation de textes qui est en cours. Notre combat n’est pas de défendre une personne au détriment d’une autre. Nous voulons que les textes de notre organisation soient respectés. Si Amadou DIALLO décide de lui-même de démissionner, c’est son droit et on l’acceptera. Mais le forcé à la démission est une injustice », a déclaré Ibrahim l’un des partisans du président contesté.
En revanche si d’autres membres sont favorables à la démission d’Amadou, ils s’opposent à la démarche du ministre de la Jeunesse et des sports de laisser le soin à des anciens dirigeants du CNJ de mettre en place un bureau. Des anciens qui sont soupçonnés d’être à la base du désordre au sein de la jeunesse.
« Ce sont les délégués qui doivent mettre en place un bureau et non le contraire », a protesté Mahamane Ibrahim TOURE, l’un des vice-présidents du bureau exécutif et qui était également candidat.
Après plus de deux heures de désordre et de contestations, le calme est revenu et Amadou Diallo a pu finalement prononcer son discours dans lequel il a annoncé sa démission.
« C’est la moindre des choses qu’il pouvait faire parce qu’il est en grande partie à la base de ce problème au CNJ. Il a mal géré la structure et en même temps, il ne voulait pas déléguer le pouvoir aux autres alors qu’il n’avait plus le temps après sa nomination au CNT », tempête un jeune. S’il avait été clair, il allait épargner le CNJ de tout ce problème, a-t-il ajouté.
Face à la situation, les anciens du CNJ-Mali et des membres du comité exécutif se sont retirés pour mettre en place un bureau. Selon le texte, seuls les vice-présidents pouvait assurer l’intérim du président. A cet effet, l’âge d’Habib DAKOUO et son sens d’écoute faisaient la différence, nous confesse une source.
« Logiquement, ce poste lui revient. Aussi, la majorité était d’accord qu’il termine le mandat d’Amadou DIALLO jusqu’au prochain congrès prévu en décembre 2021. Par ailleurs, pour l’esprit d’unification, nous avons décidé d’élargir le bureau afin que les différentes tendances s‘y retrouvent. C’est pourquoi 15 postes de vice-présidents ont été créés », explique notre source.
Dans son discours d’ouverture, le ministre Mossa Ag a rappelé la tenue de la présente Conférence nationale extraordinaire du Conseil nationale de la Jeunesse du Mali participerait du respect de cette disposition statutaire. Elle vous permet de faire le diagnostic de la vie de l’organisation, d’échanger sur des questions spécifiques du moment et de prendre des décisions importantes intéressant la vie du Conseil.
Objectivement, il s’agit aujourd’hui pour vous, d’échanger sur les difficultés d’ordre structurel que traverse la structure faitière des associations, organisations et mouvements de jeunesse, une situation héritée des écueils du 6ème congrès ordinaire du CNJ-Mali, tenu à Koutiala en novembre 2019.
«Il n’est un secret pour personne que le Conseil National de la Jeunesse du Mali vit une réelle crise tant au niveau des organes régionaux voire communaux qu’au niveau de l’organe central. Cette crise est exacerbée avec la création de deux entités antagonistes au sein des mêmes Comités exécutifs aux niveaux national et régional, voire communal. Ces tensions internes et externes, qui fragilisent et affectent le fonctionnement du Conseil, appellent la mise en œuvre de mesures drastiques pour les endiguer», a-t-il indiqué.
Face au problème, il dit avoir instruit, il y a six mois, à la Direction Nationale de la Jeunesse et au Comité Exécutif National du CNJ-Mali de travailler ensemble, sans complaisance, pour trouver une issue appropriée à la crise et rassembler les jeunes autour et au service d’un organe unitaire et consensuel en vue de faire de la devise « Unis, Nous bâtissons le Mali » une réalité en milieu-jeunes et favoriser les actions de plein épanouissement des jeunes.
Ensuite, il a rappelé les ambitions de son département en faveur la jeunesse qui sont le plein épanouissement de ces derniers. Toutefois, affirme-t-il, l’exercice de cette mission dans l’intérêt public exige que les conditions minimales de paix, de cohésion, d’entente soient créées au sein des organisations et mouvements de jeunesse en vue de contribuer efficacement à l’atteinte de l’objectif fixé. «C’est pourquoi, je tiens à votre unité d’action comme je tiens à la prunelle de mes yeux. Et partout où il y aura une dissension au sein de la jeunesse, je m’érigerai en rempart. Je travaillerai au retour de la paix et de l’entente», a-t-il martelé.

Par Sikou BAH

Source : INFO-MATIN

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