Tout en saluant l’initiative du Gouvernement d’organiser les Assises Nationales sur le Nord, le Bureau Politique National de la CNAS-Faso Hèrè (Convention Nationale pour une Afrique Solidaire) regrette vivement la non-implication des Partis politiques dans l’élaboration des termes de référence d’une telle rencontre potentiellement importante pour la paix et l’unité nationale.
Or, destinés à assumer la conduite de la Nation dans le cadre de l’alternance démocratique, les Partis politiques sont des acteurs incontournables dans la conception et la mise en œuvre de toutes politiques et stratégies viables engageant l’avenir à court, moyen et long terme du Mali.
Par ailleurs, tout en s’associant au soulagement légitime des familles françaises face à la libération des quatre otages d’Arlitt que la nébuleuse AQMI et ses associés locaux avaient criminellement enlevés et séquestrés depuis le 16 septembre 2010, le Bureau Politique National de la CNAS-Faso Hèrè engage le Gouvernement à éclairer le Peuple malien sur les liens éventuels qui existeraient entre cet évènement d’une part, et la libération de personnes détenues du fait du conflit armé et ainsi que la levée des mandats d’arrêt contre des professionnels maliens de la rébellion, du terrorisme et du crime organisé transfrontalier, d’autre part.
En tout état de cause, la CNAS-Faso Hèrè s’interroge sur la sagesse de la politique de versement de rançons ou de soit- disant ‘’compensations’’ à AQMI et à ses associés locaux. Elle attire l’attention des Gouvernements français et malien sur l’impact négatif et contre productif que de telles pratiques ne manqueraient pas d’avoir, non seulement sur la sécurité, la stabilité, la démocratie et le développement dans la bande Sahélo- Saharienne et dans toute l’Afrique de l’Ouest, mais aussi et surtout sur les perspectives de résolution durable de la crise qui secoue le septentrion malien.
Le Mali pour tous, des chances égales pour chacun !
Bamako, le 1er novembre 2013
Pour le Bureau Politique Nationale
Le Secrétaire AdministratifBakary SAKO
Source: Le Débat