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CMP : 8 DÉPARTS EN 2 MOIS Et si le RPM avait atteint le seuil de son incompétence ?

Un congrès pris en otage à cause d’interminables querelles intestines, des démissions aussi bien à la base qu’au sommet, un profond malaise social… Un phénomène presque identique avait fait dire à un responsable du parti unique au moment des faits, que sa formation politique avait atteint le seuil de son incompétence. Et si l’histoire se répétait aujourd’hui, s’interroge-t-on désormais ?

oumar tatam ly premier ministre malien

Ceci reste bien le propre du parti majoritaire : se convaincre mordicus et tenter de faire admettre par tous et vaille que vaille, que tout va pour le mieux pendant que le monde autour de lui s’écroule comme un château de cartes.

Souvenez-vous en donc : le «parti a pris acte» suite à la démission du Premier ministre, Oumar Tatam Ly ; il a encore « pris acte » suite à la démission de l’ADP-Mali de la CMP (Coordination de la Mouvance Présidentielle). Et il vient «prendre acte» avec le départ de quatre de ses députés dont un membre fondateur (le député Mamadou Doumbia, élu en commune II du District de Bamako et colistier de Karim Keïta).

Et les motifs des démissions sont presque tous les mêmes : déficit de gouvernance, mauvaise gestion, clanisme, manque de vision, mensonges d’Etat… Des raisons que le parti n’a pour autant jamais contestées, se contentant plutôt de «prendre acte». Question de minimiser la portée des démissions.

A y voir cependant de très près, ces défections sont loin d’être banales et avec une portée prétendue limitée. Les députés démissionnaires sont issus de grandes circonscriptions électorales à l’image de Sikasso, Kati, Communes II et III. C’est dire que le malaise politique a atteint un seuil, peut-être pas encore critique, mais celui évoqué par le responsable du parti unique UDPM, au moment des faits.

En ces temps-ci, il était question d’un congrès du Parti, d’un tout puissant chef de ladite formation, du débat portant sur ouverture démocratique, d’une crise sociopolitique avec son corollaire de démissions, de tensions sociales de mouvements d’humeur dans les rues.

Aujourd’hui, il est question, comme par coïncidence, d’un chef tout puissant régnant sur le parti, d’un congrès incertain et de démissions dans ses rangs, de l’aveuglement de certains contraint à prendre à «prendre acte», de mouvements d’humeur dans les rues de la capitale… Comme pour dire que sont désormais réunis ce jour-ci tous les ingrédients, ayant fait dire à ce responsable d’antan que le parti a atteint son seuil d’incompétence.

Il n’y a, disions-nous dans nos précédentes livraisons, pire aveugle que celui qui ne veut voir et pire sourd que celui qui ne veut entendre.  

Batomah Sissoko

 

 

Source: Le Sphynx

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