Quatre membres d’une même famille retrouvés morts au pied de leur immeuble, un cinquième dans un état grave
Les faits ont eu lieu ce jeudi matin à Montreux, en Suisse, dans un quartier huppé, au bord du lac Léman. Cinq membres d’une même famille de ressortissants français ont chuté du balcon de leur appartement du 7e étage. Quatre d’entre eux sont morts. Un ado de 15 ans a survécu mais demeure dans un état grave.
Vers 6h15, la police du canton de Vaud s’est présentée au domicile de cette famille française. Les forces de l’ordre ont frappé à la porte. Elles étaient en possession d’un mandat d’amener, délivré par la préfecture, en lien avec la scolarisation à domicile du fils. Il concernait le père. “Les policiers n’ont pas pu entrer dans l’appartement. Et c’est visiblement à ce moment-là que la décision a été prise par cette famille de se lancer du balcon situé au 7ᵉ étage”, a indiqué le porte-parole de la police cantonale vaudoise, Jean-Christophe Sauterel, à la radio suisse publique RTS. “C’est l’enquête qui déterminera, on l’espère, ce qui a poussé ces gens à passer à l’acte”, a-t-il dit ensuite à l’AFP. Le père âgé de 40 ans, son épouse de 41 ans, la soeur jumelle de celle-ci et la fille du couple, âgée de 8 ans, n’ont pas survécu à cette chute de 25 mètres, environ. Seul rescapé, un adolescent de 15 ans a été hospitalisé dans un état grave. La piste de la présence d’une tierce personne au moment des faits a désormais été écartée.
Lorsqu’un enfant est scolarisé à domicile, l’école doit en effet régulièrement procéder à des vérifications. Dans le cas de cette famille, “les parents n’avaient pas répondu aux différentes sollicitations des autorités scolaires”. “Le dossier a donc été transmis à la préfecture qui a demandé à la police d’aller chercher le papa pour qu’il puisse s’expliquer sur la situation scolaire de son enfant”, a détaillé le porte-parole de la police. Les agents ont frappé à la porte. Une voix a demandé qui était là. Les policiers ont répondu. Puis, plus un bruit. La procédure ne justifiait pas une ouverture forcée du domicile et ils ont alors quitté les lieux. Or, dans l’intervalle, un témoin a appelé la police pour signaler que des personnes avaient chuté d’un balcon de l’immeuble.
“En l’état, les enquêteurs n’excluent aucune piste. On sait qu’on a affaire à une famille qui était plutôt renfermée, qui avait peu de contacts avec l’extérieur, mais on ne peut pas en dire plus en l’état”, a indiqué M. Sauterel. Cette famille résidait en Suisse “depuis plusieurs années”, a-t-il dit, en ajoutant qu’elle “n’était pas du tout connue ni de la justice, ni des services de police en dehors de cette procédure en lien avec la scolarisation”.
Selon la Tribune de Genève, les deux soeurs étaient médecins. La mère, dentiste, avait exercé dans le nord-ouest de Paris. Selon La Tribune de Genève, le canton de Fribourg (Suisse) lui avait retiré une autorisation de pratiquer. Sa soeur, ophtalmologue, formée à Paris et à Nancy, était une “brillante” cheffe de clinique universitaire aux Hôpitaux universitaires de Genève avant d’intégrer une clinique de l’oeil, à Sion, précise Le Parisien. Selon des témoignages recueillis par le journal, le père travaillait à la maison, “visiblement dans le commerce” en ligne.
Selon BFMTV/RMC (voir ci-dessous), la petite fille de 8 ans n’était pas scolarisée et n’avait même, semble-t-il, jamais fréquenté l’école. Selon la RTS, elle n’apparaîtrait pas dans les registres de l’état-civil. Son grand frère était quant à lui scolarisé à domicile. Les parents n’avaient toutefois pas respecté leurs obligations en la matière depuis longtemps (suite ci-dessous).
Le suicide collectif délibéré paraît peu probable, selon lematin.ch. Le quotidien suisse pointe la responsabilité du père qui aurait vraisemblablement “poussé les siens dans le vide” avant de sauter à son tour “en tenant son fils qui lui résistait”. Des affirmations à accueillir avec prudence.
Source: https://www.7sur7.be/